Affichage des articles dont le libellé est Nigel Slater. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Nigel Slater. Afficher tous les articles

mardi 30 septembre 2014

Gâteau de train, le moelleux aux prunes de Nigel Slater


Celui-ci il faut que je vous en parle, vite fait, avant la toute fin de la saison des prunes. Mais si, dans le nord il reste encore quelques quetsches sur les arbres, à cueillir de toute urgence.

Ce gâteau est d’une simplicité enfantine, comme souvent les gâteaux de Nigel Slater et le résultat est un délice de moelleux-beurré-fruité-acidulé, avec le croquant des noix en contrepoint. Il a comme un goût breton, ou grand-breton plutôt.  J’ai dû le refaire deux fois pour les copains du train, tellement il a plu (c’est un vrai gâteau de voyage, comme il est de bon ton de les appeler de nos jours).

Mais si vous n’avez pas la chance de prendre, comme nous, le Paris-Gisors, vous pouvez parfaitement le déguster sur une table immobile. Je peux vous promettre qu’il n’en restera plus une miette.

PS : désolée pour les photos de train, pas top, mais il était trop bon pour ne pas le publier celui-ci.


Moelleux aux prunes de Nigel Slater
  • 100g de beurre doux
  • 50g de beurre ½ sel 
  • 150g de sucre blond de canne 
  • 16 prunes (tout dépend de la taille, ici des quetsches)
  • 3 oeufs 
  • 75g de farine tous usages 
  • 1 cc de levure chimique 
  • 1cc d’extrait de vanille maison
  • 100g d’amandes en poudre 
  • 50g de cerneaux de noix

Préchauffer le four à 175°C. Graisser un moule à manqué de 20-22cm, et doubler le fond du moule d’un rond de papier cuisson (important, la première fois je ne l’ai pas fait et le gâteau colle un peu).
Battre ensemble au fouet le beurre mou et le sucre jusqu’à ce que le mélange soit jaune pâle et mousseux. Un robot fera ca bien plus efficacement qu’à la main. Ajouter la vanille. Arrêter quand le mélange est léger, mou et couleur glace à la vanille. Pendant ce temps, couper les prunes en deux et les dénoyauter.
Casser les oeufs, les battre légèrement à la fourchette, puis les ajouter petit à petit au mélange œuf sucre. Tamiser ensemble la farine et la levure et les ajouter doucement au mélange, à la spatule plutôt qu’au mixer.  Ajouter la poudre d’amande, puis les cerneaux de noix concassés.
Verser le mélange dans le moule. Disposer les prunes au-dessus. Enfourner pour 40-45 minutes jusqu’à ce que le gâteau soit bien doré. Tester la cuisson avec une brochette en métal, il faut qu’elle ressorte propre. Laisser refroidir dans le moule 15 minutes avant de démouler.
Attention : comme c’est un gâteau très moelleux, il est fragile et se casse facilement, démouler avec précaution.

lundi 20 janvier 2014

Salade de poulet, agrumes et grenade à la Nigel Slater


Parce que j'ai envie de manger frais, acidulé, craquant, épicé.

Parce que j'ai des copines qui savent ce que manger veut dire et qu'un coup d’œil sur leurs réalisations me donne instantanément envie de nouer le tablier de cuisine.

Parce que j'avais tout sous la main, dont les restes d'un poulet joliment rôti (je vous en reparlerai).

Parce que ce jour là j'étais seule, moment propice à l'aventure culinaire sans critiques familiales.

J'ai fait ta salade de poulet, Hélène, et elle s'est avérée aussi délicieuse que la recette de Nigel Slater me le laissait prévoir. Fraiche, acidulée des agrumes, légèrement douce-amère et craquante des arilles de grenade sur la viande grillée-collante de sauce. Seule dans ma cuisine à me dire des "hum, qu'est-ce que c'est bon ce truc là!"


Salade de poulet aux agrumes et grenade

Restes de poulet ou de dinde (4 à 5 poignées)

Sauce
  • 2 gousses d’ail pelées et dégermées
  • Sel
  • 2 c à soupe de miel liquide
  • 2 c à soupe de sauce soja
  • 1 c à soupe de sauce aigre-douce ou Chili sauce
  • 1 c à soupe de ketchup
  • 1 c à soupe de moutarde
  • Poivre noir
  • Un filet d’huile de noix (à défaut j'ai pris de l'huile de sésame grillé)
 Pour la salade
  • 4 poignées de cresson
  • 2 oranges sanguines pelées à vif et tranchées en rondelles
  • 1 pamplemousse pelée à vif et tranché en rondelles
  • Graines de grenade (facultatif mais vivement conseillé)

Préchauffer le four à 200 °C.

Effeuiller les restes de chapon, de poulet ou de dinde en gros morceaux.
Les transférer dans un plat creux.

Sauce Nigel

Ecraser les gousses d’ail au mortier avec une pincée de sel.
Transférer la pulpe d’ail dans un bol.
Ajouter le miel, la sauce soja, la sauce aigre-douce ou chilli sauce, le ketchup, la moutarde à l’ancienne et un filet d’huile de noix.
Poivrer et fouetter.
Verser sur les morceaux de poulet et mélanger.

Enfourner 20 minutes.

Transférer le cresson et les rondelles d’orange et de pamplemousse dans un plat creux.
Ajouter les morceaux de poulet enrobés de sauce Nigel.

Servir aussitôt. 


vendredi 29 mars 2013

Boulettes de porc haché, coriandre et combava, à la Nigel Slater


Panne d’inspiration. Trop froid pour un printemps. Envie de repli, d’un bon feu, de coussins moelleux en attendant que l’hiver passe, enfin.
A la rescousse, Nigel Slater et ses Kitchen Diaries, cette façon bien à lui d’adapter les cuisines du monde selon l’humeur du moment. Ses burgers de porc à la coriandre et feuilles de citron kaffir, décrits avec tant de gourmandise, me tentaient depuis trop longtemps pour leur résister encore. J’ai adapté à mes placards, ajoutant un peu de bouillon en fin de cuisson pour obtenir une sauce légère, remplaçant les feuilles par le zeste du combava.
J’en ai peut-être trop mis. Ils n’ont pas aimé. Moi oui.
“There are six little patties singing sweetly in the frying pan, a thick plume of herb-scented smoke drifting through the kitchen door and out into the garden. It is one of those magical autumn days that manages to be both crisply cold and warm and sunny at the same time. Lunch is nearly ready and the light pouring into the kitchen is so beautiful I feel like I'm looking at the world through amber.” Nigel Slater


Boulettes de porc haché, coriandre et combava
  • 500g de viande de porc haché
  • 4 cives (ou oignons de printemps)
  • 1 piment rouge thai (au lieu de 4)
  • 4 gousses d’ail
  • 1 cs de coriandre fraiche ciselée
  • 1 morceau de gingembre frais (environ 2cm)
  • ½ cc de zeste de combava rapé (environ le ¼ d’un combava) (ou 6 feuiles de citron kaffir)
  • 100g de pancetta ou lard fumé
  • 1 bol de bouillon de volaille
Hacher le porc et le mettre dans un grand bol.
Emincer les cives et l’ail, épépiner et émincer le piment, ciseler la coriandre. Peler et râper le morceau de gingembre.
Dans le bol d’un mixer, mixer ensemble les cives, l’ail, le piment, la coriandre, le gingembre et le zeste de combava (ou les feuilles) jusqu’à l’obtention d’une pâte. L’ajouter à la viande.
Couper le lard en morceau et le mixer jusqu’à obtenir une pate épaisse. L’ajouter à la viande. 
Bien malaxer la viande à la main de façon à ce que tous les ingrédients se mélangent, en rajoutant du poivre, et éventuellement un peu de sel (le lard est déjà salé). Laisser la viande reposer au frais environ ½ heure pour qu’elle s’imprègne bien des parfums. 
Façonner 12 boulettes de viande. Les faire dorer dans un peu d’huile sur toutes leurs faces. Ajouter le bouillon chaud. Couvrir et laisser cuire environ 10 minutes, jusque qu’à ce que la sauce réduise et se densifie un peu. 
Servir avec du riz blanc et des brocolis encore croquants. Ou bien comme chez Nigel Slater avec une belle salade croquante.

vendredi 23 octobre 2009

Agneau d'anniversaire




Le petit bonhomme a grandi. Il laisse pousser ses cheveux, ne quitte plus son T-shirt AC/DC. Mais il a encore son regard d’enfant.

Encore un anniversaire. Je vais finir par lasser. Et comme toujours panne d’inspiration, des insomnies qui donnent faim, un menu décidé à la dernière minute. De nouveau Nigel Slater est venu à la rescousse avec ses légumes confits dans une huile parfumée d’herbes fraiches, des côtes d’agneau rôties au dessus. On y a fini les légumes d’été, les herbes du jardin cueillies avant la première gelée.

Un plat simple, à poser directement sur la table. Pas très esthétique, mais savoureux, chaleureux. Il n’en est pas resté, les gourmands ont tout mangé. Ils étaient dix, faut dire.



Je vous donne les proportions initiales de la recette, adaptées chez moi pour dix gourmands.

Agneau rôti sur lit de légumes confits
(pour 4 personnes)

8 pommes de terre moyennes
8 tomates
1 belle aubergine
2 oignons
6 gousses d’ail
5 cs d’huile d’olive
4 branches de romarin frais
4 côtes d’agneau épaisses ou doubles (220g chacune)

Faire préchauffer le four à 200°C. Eplucher les pommes de terre, les couper en rondelles épaisses et les disposer dans un grand plat a four. Ajouter les oignons coupés en 4, les gousses d’ail pelées mais entières, l’aubergine coupée en tronçons et les tomates coupées en rondelles épaisses. Ajouter l’huile d’olive, le romarin, mélanger et enfourner pour environ 30 minutes, le temps que les légumes rôtissent bien.
Une fois les légumes bien dorés, sortir le plat du four, saler, poivrer, espeletter et mélanger délicatement. Disposer les côtes d’agneau salées et poivrées sur le dessus. Monter le four à 220°C et enfourner de nouveau pour 30 minutes.

J’ai mis mon grain de sel en ajoutant de la sauge, du thym frais, de la sarriette et du laurier au mélange de légumes. Et puis j’ai fait mariner la viande à l’avance dans un peu d’huile d’olive, sel, poivre, Espelette et thym frais avec une rasade de muscadet – ça ne peut pas faire de mal.
Evidemment il y avait aussi quelques autres classiques familiaux autour du plat principal. Des rillettes de maquereau fumé, recette empruntée il y a des lustres chez Pascale, des St Jacques au pastis parce que ce sont celles qu’ils préfèrent, et la belle tarte aux quetsches de Mamie.


Quelques bonnes bouteilles de la cave de Papy aussi, pour les grands.


lundi 17 novembre 2008

English apple cake


Oublions un moment le monde qui crie dehors. Vous prendrez bien une tasse de thé ? Du Wu Long, subtil, à la douce amertume. Ou bien plus corsé, un thé fumé du Yunnan ?

Et une part de cake anglais aux pommes, non ? Il est encore tiède, tout moelleux, parfumé de cannelle, avec la pointe d’acidité qui va si bien aux gâteaux anglais.

Politiquement correct, ce cake, en plus. Les œufs sont bio, depuis quelques temps, on ne prend plus que ça. Et les petites pommes acidulées du jardin de mes parents sont tout ce qu’il y a de plus bio – hors l’influence des pesticides épandus sur les champs alentour – il y a même des vers dedans. Mais qu’est-ce qu’elles sont bonnes !
Une autre part ?

English apple cake

130g de beurre
130g de sucre blond de canne
3 jolies pommes (ou 6 petites, comme ici)
Le jus d’un demi-citron
½ cc de cannelle moulue
2 cs de sucre rapadura
2 gros œufs
130g de farine
1 cc de levure
3 cs de chapelure fraiche

(pour un petit moule à manqué – env. 24 cm)

Beurrer un moule à manqué, le chemiser d’une feuille de papier cuisson.
Eplucher et couper les pommes en petits quartiers. Les mélanger dans un bol avec le jus de citron et le sucre rapadura.
Préchauffer le four à 180°C.
Dans le bol d’un robot, mixer ensemble le beurre et le sucre de canne jusqu'à une consistance crémeuse. Casser les œufs, les battre à la fourchette et les ajouter petit à petit au mélange beurre-sucre. Tamiser ensemble la farine et la levure et les incorporer au mélange précédent.
Verser dans le moule. Egaliser la surface puis ajouter les pommes au dessus. Parsemer de chapelure et de quelques pincées de sucre rapadura.
Enfourner pour 55 minutes à une heure, jusqu’à ce que le gâteau soit bien doré. Attendre 10 minutes avant de démouler. Déguster tiède.

Notes :
Encore une recette que j’aime de Nigel Slater. Décidément, ce bouquin !

Le sucre rapadura est un sucre de canne complet, très foncé, assez humide. Il a un goût particulier, assez fort, un peu réglissé. Parfait sur ces pommes acidulées.
Ce gâteau se conserve très bien deux jours, bien emballé.


lundi 10 novembre 2008

Instants d’Automne


Les derniers feux, comme un moment suspendu avant les grands vents. Le soleil, si bas à cette saison, n’éclaire plus que la cime des arbres.

Les herbes se couvrent
d'automne
Je m'assieds


Matsuo Bashô 1644-1694

Quand j’ai coupé cette courge, elle s’est perlée de gouttes transparentes. J’en ai fait une soupe toute simple, à laquelle les graines de coriandre et de cumin torréfiées ont donné un délicat parfum de noisette.


  Soupe de courge musquée aux épices torréfiées
1 oignon moyen
2 gousses d’ail
50g de beurre
900g de courge
1 cs de graines de coriandre
2 cc de graines de cumin
1 litre de bouillon de volaille
100 ml de crème liquide
4 tranches de ventrèche

Eplucher et émincer l’oignon et l’ail. Eplucher et couper en morceaux la courge (on doit obtenir environ 650g de chair). Dans une casserole à fond épais, faire chauffer le beurre et faire revenir l’oignon et l’ail jusqu’à transparence. Ajouter les morceaux de courge. Les laisser revenir jusqu’à ce qu’ils soient un peu dorés. Dans le même temps, faire chauffer une poêle et torréfier à sec les graines de coriandre et de cumin pendant 2 minutes environ. Les moudre au moulin à café et en saupoudrer les morceaux de courge. Laisser cuire ensemble 1 minute puis ajouter le bouillon. Laisser cuire 20 minutes. Mixer. Ajouter la crème et mélanger. Saisir les tranches de bacon à la poêle, les couper en morceaux et les déposer sur les assiettes de soupe.

Décidément j’aime bien The Kitchen Diaries de Nigel Slater.

vendredi 31 octobre 2008

Coquelets en crapaudine et harissa

Samedi matin, attirée sans doute par leur forme ronde et dodue, j’achète des coquelets. Sans idée précise, sinon une envie que m’avait donnée Paprikas de les cuisiner à la marocaine.

Jusqu’au dimanche, ils me trottent dans la tête, sans que je trouve de quelle façon les accommoder. Je compte sur ma bible de la cuisine marocaine pour trouver l’inspiration, puis me souviens que le livre est parti faire un séjour chez ma copine Isabelle, du train Paris-Gisors.

Finalement, c’est encore Nigel Slater qui vient à la rescousse, avec, comme dit Marion, trois fois rien.

Quelques cuillérées de yaourt, de l’huile d’olive et de la harissa et le tour est joué. Les coquelets ouverts en crapaudine marinent tranquillement dans cette sauce onctueuse, puis bronzent joyeusement sous le grill. Parsemés de feuilles de coriandre, encore moelleux sous leur peau craquante et parfumée, ils sont délicieux accompagnés d’un peu de semoule et de salade d’aubergine au citron confit.

Trois fois rien.


Coquelets en crapaudine et harissa(pour 4)

2 coquelets
3 cs de yaourt nature
2 cc de harissa*
3 cs d’huile d’olive

Fouetter ensemble les ingrédients de la marinade. Ajouter éventuellement du sel, si la harissa n’est pas salée. Avec un bon couteau, couper les coquelets entre les deux blancs. Les ouvrir en deux, les étaler à plat et les enduire de marinade des deux côtés. Laisser mariner une bonne heure.
Cuire au grill, ou mieux cuisson combinée four plus grill à 200°C, ou encore au barbecue, pendant environ 30 minutes – en les retournant une fois – jusqu’à ce qu’ils soient bien dorés.

* prenez de la harissa berbère, en pot, plutôt que la pâte qui arrache vendue en tubes. On la trouve en grande surface, ou bien dans les épiceries arabes. Elle est plus douce, très aillée et parfumée.

lundi 26 mai 2008

Côtes d'agneau à la menthe fraiche et au citron

Il y a des livres dont on sent qu'ils vont nous accompagner longtemps. The Kitchen Diaries de Nigel Slater fait partie de ceux-là. Encore une fois je remercie mon amie Sibylle, qui me l'a offert, parce qu'il correspond si bien à ce que j'aime manger et cuisiner. Une cuisine simple, un peu rustique, chaleureuse, avec le zeste d'originalité et d'exotisme qui fait toute la différence.
Une cuisine à l'anglaise, imprégnée des influences du monde.

Je ne suis d'ailleurs pas la seule sous le charme, Dorian, Joëlle, Julie et Mathilde craquent régulièrement eux aussi pour ses recettes.

Parce que ce livre est écrit comme un journal, il suffit, en cas de panne d'inspiration, de le prendre à la page du jour pour trouver le petit plat de saison, qui soudain s'impose comme une évidence.

C'est ce qui m'est arrivé un 7 mai, alors que j'avais dans mon panier des petites pommes de terre de Noirmoutier, et de la menthe au jardin. La recette du jour, des côtes d'agneaux à la menthe et au citron, accompagnées de pommes de terre nouvelles juste écrasées dans les sucs de cuisson, était pour moi. Essayez ça, les sucs de cuisson déglacés au jus de citron et la fraicheur de la menthe réveillent ce plat tout simple d'une délicieuse façon.


Côtes d'agneau à la menthe et au citron
pommes de terre nouvelles écrasées dans le jus de cuisson

Ingrédients
4 côtes d'agneau
1 vingtaine de petites pommes de terre nouvelles type Noirmoutier
1 citron
15-20 feuilles de menthe fraiche
4 cs d'huile d'olive

Faire cuire les pommes de terre environ 10 minutes à l'eau bouillante salée. Saler et poivrer les côtes d'agneau sur les deux faces. Zester le citron et ciseler grossièrement les feuilles de menthe. Mélanger 3 cs d'huile d'olive, les zestes de citron, la menthe et ajouter un peu de sel et de poivre. Presser le jus du citron.

Saisir les côtes d'agneau à la poêle dans la cuillerée d'huile restante, environ 2 minutes sur chaque face. Ajouter le mélange huile d'olive, zeste et menthe et laisser cuire encore 1 à 2 minutes en prenant soin de ne pas laisser brûler la menthe et le citron. Réserver les côtes d'agneau sur des assiettes chaudes. Disposer les pommes de terre égouttées.
Déglacer la poêle avec le jus du citron et laisser bouillonner quelques secondes. verser le jus sur les pommes de terres que chacun pourra à loisir écraser dans la sauce.

mercredi 21 novembre 2007

Les moules à l'escabèche et le pain qui va bien avec


Imaginez un instant que vous ayiez eu les yeux plus gros que le ventre et qu'il vous reste un bon fond de marmite des excellentes moules au lard fumé de Patrick CdM. C'est une hypothèse. Qu'est-ce que vous en faites?

Nous on a trouvé: "Et pourquoi on ne les préparerait pas à l'escabèche, pour l'apéro?"
Le problème c'est qu'il nous manquait la recette. Mémé, quand elle venait à Belle-Ile, préparait d'excellente sardines à l'escabèche, que je n'ai jamais réussi à refaire. C'était ce goût là que je voulais retrouver dans les moules, et cette fois-ci, je crois que je ne suis pas loin d'avoir trouvé.

Un petit tour sur le net, on mélange allégrement les recettes, on s'aide de la mémoire de son homme:
"Il me semble que Mémé mettait de la farine."
"Sa sauce était plus rouge."
"Il y avait une bonne couche d'huile sur le dessus."

Et la collaboration a fonctionné. On était ravis du résultat. A déguster en tapas avec de fines tranches de pain frais. Hélène, qui était venue me voir en voisine, et qui, contrairement à ses dires, n'est pas une pipelette, m'a aidée à les finir le lendemain.


Moules à l'escabèche
  • 160g de moules décoquillées
  • 1 verre de jus de moules réduit
  • 1/2 cc de farine
  • 1 cc de concentré de tomates
  • 1cc de cumin
  • 1 cc de paprika
  • 1/4 cc piment d'espelette
  • 4 cs d'huile d'olive
  • 1 cs de vinaigre de vin rouge
  • 3 gousses d'ail émincées finement
  • 1 feuille de laurier
  • 1 branche de thym
  • 1 branche de romarin
Si vous n'avez pas de reste de moules, les faire ouvrir rapidement à feu vif avec oignons émincés et vin blanc (environ 800g de moules crues). Les égoutter, les décoquiller, réserver.
Filtrer le jus des moules et le faire réduire aux 2/3.
Dans une casserole, faire chauffer l'huile, ajouter l'ail et faire revenir une minute (il ne faut pas que l'ail roussisse). Ajouter le vinaigre, laurier, thym, romarin, puis le jus des moules. Ajouter la farine et le concentré de tomates. Quand la sauce a un peu épaissi (2 minutes), ajouter le cumin, le piment et le paprika. Mélanger et verser sur les moules. Conserver au frais quelques heures avant de déguster.

Les petits pains plats de Nigel Slater, qu'Auntie Joe n'arrête pas de refaire, allaient très bien avec. J'ai légèrement modifié la recette, ajouté un peu plus de sel, aspergé d'huile d'olive et laissé cuire un peu plus longtemps. La pâte faite en machine à pain était très molle, mais comme le résultat était excellent, je conserve les proportions.

Pains plats de Nigel Slater
  • 500g de farine
  • 1 1/2 cc de sel
  • 1 sachet de levure boulangère
  • 350ml d'eau tiède
  • 2 cs d'huile d'olive
Verser l’eau, le sel et l’huile d’olive dans la cuve de la machine. Ajouter la farine et la levure. Programme pâte (1h10 pour moi). La pâte doit avoir doublé de volume. Elle est très molle.
Avec les mains bien farinées, verser la pâte sur un plan de travail fariné, recouvrir d’un voile de farine et séparer en 6 pâtons. Les déposer sur une plaque de cuisson recouverte de papier cuisson et les façonner en forme de galettes. Laisser reposer une dizaine de minutes dans un endroit tiède.
Asperger d’huile d’olive, saupoudrer de farine et enfourner 5 minutes dans un four à 240° baisser la température du four à 220°C. Laisser cuire environ 10 minutes de plus, jusqu’à ce qu’ils soient un peu dorés. Laisser refroidir sur une grille.

lundi 28 mai 2007

Sorbet orange et Kitchen Diaries



J’ai reçu d’une amie que j’aime, et qui me connait par cœur, The Kitchen Diaries de Nigel Slater. Je me méfie un peu des livres de chefs médiatiques, pourtant la découverte de ce livre est une pure joie. Délicieusement écrit sous la forme d’un journal culinaire, il décrit des plats simples qui rythment les saisons et s’adaptent aux humeurs du moment.

Je ne sais pas s’il est publié en français, mais je voulais en partager avec vous quelques lignes extraites de l’introduction (Mr. Slater me pardonnera mes erreurs de traduction…)

« Le bon aliment, au bon endroit, au bon moment. C’est, je crois – et c’est là tout le sujet de ce livre – la meilleure recette de toutes. Un sandwich au crabe au bord de la mer un après-midi de juin ; une tranche d’oie rôtie accompagnée de compote de pommes et de pommes de terre au four le jour de Noël ; des saucisses bien chaudes et un morceau de potiron rôti un soir de novembre enluminé de givre.
Ce sont là des repas dont le succès ne dépend pas de la maitrise du cuisinier, mais du simple fait qu’il s’agit de la nourriture du moment – mangée au moment qui lui convient le mieux, celui auquel les ingrédients sont au faîte de leur perfection, quand le plat, le cuisinier et le moment de l’année sont à l’unisson.
Il y a quelque chose de profondément, d’inébranlablement juste dans le fait de manger des aliments de saison : des haricots frais en juin, des sardines grillées par une étouffante soirée d’août, un bol de ragoût délicatement aromatique un jour pluvieux de février. Oui, il s’agit de la qualité des ingrédients, de leur provenance et de la façon dont ils sont cuisinés, mais la meilleure dégustation vient aussi du fait qu’elle est faite au bon moment.
Je crois, par exemple, que c’est par un froid après-midi de janvier qu’il faut faire du pain d’épices. C’est alors que je l’ai fait et nous avons passé un bon moment. Cela semblait juste. C’est pour cela que je vous le suggère, comme je vous offre un cheese-cake pour Pâques, un curry pour une froide soirée d’avril et une compote de groseilles à maquereau pour un après-midi de juin.
Il s’agit de saisonnalité, certes, mais aussi de se laisser porter par le courant, de cuisiner au rythme naturel de la terre. »

Nigel Slater proposait un sorbet à l’orange pour le 23 avril. Je l’ai fait par une chaude journée de mai, j’avais trouvé de belles oranges.


Sorbet à l'orange

Ingrédients
  • 250g de sucre en poudre
  • 250ml d’eau minérale
  • zeste de 2 oranges
  • 750 ml de jus d’orange (environ 6-8 oranges non traitées)
  • Jus d’un citron

Faire fondre le sucre dans l’eau à chaleur modérée. Y verser le zeste d’orange et laisser refroidir.
Filtrer le sirop refroidi. Y verser le jus d’orange et le jus de citron. Mettre le mélange à refroidir au réfrigérateur au moins une heure. Le verser dans la sorbetière et turbiner environ 20 minutes.
Je l’ai servi dans des demi-écorces d’oranges, bien nettoyées.

P.S: Pour répondre à la question de Patatafrita, je ne sais pas ce que ça donne exactement en quantité de sorbet, je n’ai pas mesuré, mais j’ai rempli 8 demi oranges et il en restait encore un peu.