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vendredi 26 août 2016

Kir, sardines marinées au fenouil et cocos de Paimpol


Les sardines toutes fraiches, brillantes, au dos bleu. Celles des marchés de bord de mer, auxquelles on ne peut résister. Si belles qu’on les mangerait crues.

C’était une première fois, une recette un peu au hasard, parfumée du fenouil sauvage des falaises et de quelques grains de coriandre. Et c’était simplement délicieux. Avec du pain pour saucer. Quelques toasts aux cocos de Paimpol pour accompagner. Et le verre de kir qui va bien. 

C’était Belle-Ile, l’été.

Presque pas une recette, plutôt une façon de faire.

Sardines marinées au fenouil et coriandre
  • 10 sardines
  • Huile d’olive
  • Citron
  • Fleur de sel
  • Quelques brins de fenouil sauvage
  • Quelques brins de thym frais
  • Quelques grains de coriandre
  • Poivre blanc

Nettoyer les sardines. Lever les filets. Les passer à l’eau claire et bien les sécher.
Les disposer dans un petit plat creux en plusieurs couches, peau au-dessous. Parsemer chaque couche de filets d’un peu de sel, de poivre, de fenouil et de thym. Les arroser d’un peu de jus de citron et d’huile d’olive.
Couvrir d’un film plastique et les conserver au réfrigérateur quelques heures, voire une nuit. Les remettre à température ambiante une demi-heure avant de les déguster (en bonne compagnie).



vendredi 15 janvier 2016

Simples St Jacques, beurre salé et thym frais


En souvenir d’un Nouvel An au bord de l’Erdre.

Il n’y a pas plus simple : des coquilles St Jacques, du beurre ½ sel, du thym frais, du poivre. C’est tout. Et de belles grosses coquilles, comme celles-ci, dodues en diable, rapportées de Belle-Ile par Edith et Jacques. Juste nicher les noix au creux des coquilles, émietter un peu de thym frais, poivrer, coiffer d’une noisette de beurre et passer sous le grill du four jusqu’à ce qu’elles soient dorées.

Je sais, il est de bon ton de les apprécier à peine cuites, voire crues – et je les aime aussi comme ça – mais celles-ci étaient suffisamment grosses pour supporter le passage au four, elles sont restées tendres. Toutes dorées dans leur jus parfumé. 



mardi 10 septembre 2013

Flognarde aux mirabelles


Ce fut un été glorieux. Comme peut l’être l’été à Belle-Ile quand les côtes océanes prennent un petit air méditerranéen. La mer alors est presque douce, l’air limpide, les parfums de fenouil sauvage et d’ajonc se mêlant au vent iodé. C’est le temps des balades dans les chemins, des heures passées à regarder la mer. Oh oisiveté…

Ici déjà la fraicheur est revenue, je me lève avant l’aube, les nuits tombent de plus en plus tôt, le temps file si vite.

Seule consolation, l’abondance de fin d’été dans notre région, les tomates de jardin enfin mûres, les courgettes toujours, les haricots verts, les belles salades du jardin de mes parents. Encore quelques framboises, des mûres, bientôt des pommes. Et des prunes.



Avec les mirabelles de la voisine, j’ai refait cette flognarde déjà goûtée cet été à Belle-Île avec des abricots. J’avais beaucoup aime la première version, plus acidulée, une sorte de farz aux abricots frais caramélisés. Celle-ci est plus douce, plus sucrée, plus riche. Automnale.

Recette tirée du Elle à Table Juillet-Août qui contenait un reportage très inspirant sur l’ile de Ré.



Flognarde aux mirabelles
  • 500/600g de mirabelles (à la louche)
  • 50g de beurre demi-sel
  • 2 cs de sucre en poudre
  • sucre cristallisé

Pâte
  • 30 cl de lait
  • 30 cl de crème fleurette entière
  • 100g de farine
  • 120g de sucre
  • 5 œufs
  • 2 cs de sucre vanillé

Mélanger tous les ingrédients de la pâte au fouet ou à l’aide d’un robot (comme pour le farz, j’ai battu la pâte longuement pour qu’elle gonfle bien par la suite et je l’ai laissée reposer une bonne heure.

Rincer les mirabelles à l’eau courante. Les sécher, les ouvrir en deux et les dénoyauter. Faire mousser le beurre dans une grande poêle. Y déposer les demi-prunes cote creux vers le haut. Saupoudrer de sucre en poudre et laisser caraméliser a feu moyen en remuant souvent la poêle (quelques minutes, attention de ne pas les laisser bruler ni se transformer en confiture). Réserver.
Préchauffer le four à 210°C.

Beurrer un plat à four rectangulaire assez profond (ça gonfle). Le saupoudrer de sucre cristallisé. Y verser la pâte (elle est assez liquide) et déposer les fruits sur le dessus. Enfourner pour environ 45 minutes.

Facile non ?


vendredi 16 mars 2012

Pain au sésame


On l’appelait Momo. Je ne sais pas d’où il venait, du Maroc, de Tunisie ou d’Algérie, en tout cas ce n’était pas un bellilois (c’est dur d’être un bellilois, il faut pas mal de générations avant d’y parvenir).

L’époque était encore au mauvais pain blanc bien mou, et c’était une fête en arrivant à Belle-Ile d’aller acheter du pain bio chez Momo, du vrai pain, bien rustique, avec un bon goût de four à bois, que l’on tartinait de vrai beurre et qui disparaissait avant même l’heure du repas.

Le matin, on guettait par la fenêtre la camionnette un peu déglinguée, qui n’arrivait jamais au marché de Palais à la même heure. Le pain c’est capricieux, on ne sait jamais quand il va sortir du four (le boulanger avait peut-être aussi un peu de mal à sortir du lit quelquefois). Son arrivée était le signal de la sortie, c’était l’heure du marché, des poissons frais, des petits chèvres locaux, de l’agitation de fin de matinée juste avant le kir au bar du port.

Un jour, Momo est parti, emporté par la vague en allant à la pêche aux pouces-pieds. Le bon pain est parti avec lui.

Mon préféré, c’était le pain au sésame.

Pain au levain au sésame
  • 75g de levain mûr
  • 250 g de farine de blé T65 bio
  • 160 g d'eau
  • 6 g de sel gris de mer
  • 2 cs de graines de sésame blond
La veille de la pétrissée, le soir, rafraichir le levain de 50g de farine T65 et de 50g d’eau. Le lendemain matin, faire un nouveau rafraichi de 50g de farine T65 et de 50g d’eau, et de nouveau la même quantité 5 heures après. Le levain rafraichi ainsi à intervalles rapprochés est beaucoup moins acide et plus actif.

Le lendemain soir : dans le bol du robot ou de la machine à pain, verser l’eau puis la farine. Pétrir une à deux minutes pour constituer une pâte. Laisser reposer pendant 30 minutes pour permettre à la farine de bien absorber l’eau (phase d’autolyse).

Ajouter ensuite le sel et le levain. Pétrir 10 minutes à vitesse 1. Pendant ce temps faire torréfier pendant 1 à 2 minutes les graines de sésame dans une poêle, sans matière grasse.  Les ajouter à la pate, puis pétrir environ 5 minutes à vitesse 2, jusqu’â ce que la pâte se détache complètement de la cuve. 

Renverser la pâte sur le plan de travail très peu fariné. Avec les mains farinées, aplatir légèrement la pâte en carré et la replier sur elle-même en étirant les coins et en les ramenant vers le centre, de manière à enfermer de l'air à l'intérieur. Faire cela 2 ou 3 fois, la pâte devient plus élastique et a plus de corps.

Le pointage : former une boule et la déposer dans un bol, soudure vers le bas. Couvrir de film culianire au contact et laisser reposer au frais toute la nuit.

Le lendemain matin, le façonnage : renverser de nouveau la pâte sur le plan de travail, faire une boule et laisser la pâte se détendre 10 minutes avant de la façonner en boule ou allongée, selon la forme souhaitée.

L’apprêt : Déposer le pâton, soudure vers le haut, dans un banneton recouvert d’un torchon bien fariné. Recouvrir d’un linge propre et laisser reposer pendant quatre heures dans un endroit tiède et à l’abri des courants d’air. S’il fait froid, un four légèrement préchauffé puis éteint convient très bien.

La cuisson : 45 minutes à 1 heure avant la fin de la levée, préchauffer le four à 250ºC sans la chaleur tournante, la lèchefrite sur le gradin le plus bas du four et plaque de cuisson juste au dessus. J’utilise une pierre à pizza qui permet de créer un choc thermique plus important, ce qui facilite la levée, mais si vous n’en avez pas, une plaque de cuisson convient très bien.

Au moment d’enfourner, saupoudrer le pâton de farine et de semoule fine et le renverser sur une planche lisse. Faire des incisions avec une lame de rasoir ou une lame de couteau très aiguisée, pour permettre au pain de bien se développer à la cuisson. Préparer un grand bol d’eau à côté du four. Ouvrir le four et faire glisser rapidement le pâton sur la plaque, verser l’eau dans la lèchefrite et refermer immédiatement (attention aux brulures, et à la vapeur chaude, il vaut mieux utiliser des gants). La vapeur dégagée va aider à la formation d’une belle croûte.

Laisser cuire à 250ºC environ 15 minutes, puis baisser la température à 230ºC et laisser encore cuire environ 25-30 minutes. Tout dépend des fours, vous trouverez vous-même votre temps de cuisson. Il faut que le pain sonne creux quand on tape sur le dessous.  Une fois cuit, le débarrasser sur une grille et le laisser refroidir.


Edit: pour Gab, la pêche des pouces-pieds a Belle-Ile.






jeudi 8 septembre 2011

Paresses estivales


Ce fut un été en demi-teintes, des nuances de gris principalement, quelquefois des trouées bleu clair, plus rarement la luminosité tant espérée. Un été de paresses, au rythme des averses. Les vélos sont restés le plus souvent au garage, les cirés aussi finalement, l’envie de rester tranquillement à buller au sec prenant le dessus sans effort.

Il faut savoir céder à la paresse, sans culpabilités. Dormir tard et se coucher plus tard encore. Prendre de longs petits déjeuners à des heures incongrues. Décider que non, on n’ira pas à la plage, au cinéma peut-être, on verra. Reprendre sans conviction le bouquin abandonné dans un coin, mais rien à faire, la tête est vide.

Mettre le nez dehors à la mi-journée, sous le crachin typique, histoire de ne pas rater la fin du marché. La décision la plus importante de la journée portant sur le contenu de nos assiettes : agneau de l’ile ou côte de bœuf dans la cheminée ? Et si on allait au Goéland ce soir, pour les petites sardines crues marinées, l’entrecôte de l’ile au feu de bois et les frites maison ? Hummm, tiens, si je prenais de ces petites aubergines, tomates et courgettes locales, qui iraient si bien, confites au four, avec une jolie dorade ?


Dorade et petits légumes d’été confits
  • 1 jolie dorade
  • 2 courgettes
  • 2 petites aubergines
  • 1 demi poivron rouge
  • 4 tomates
  • 4 petites pommes de terre cuites
  • 1 citron bio
  • 1 oignon
  • 2 gousses d’ail
  • Thym et romarin frais
  • 1 feuille de laurier
  • 1 verre de muscadet
  • Sel/poivre/piment d’Espelette
Préchauffer le four à 180ºC.
Peler les pommes de terre. Couper les courgettes, les aubergines et le citron en rondelles, le poivron en lanières, les tomates en quartiers, émincer l’oignon et l’ail.
Dans un grand plat a gratin, verser un fond d’huile d’olive. Y verser les légumes et les herbes ciselées, sel, poivre, piment d’Espelette et mélanger délicatement.
Enfourner pour environ 45 minutes jusqu’à ce que les légumes soient confits et tendres.
Nettoyer la dorade. Saler et poivrer l’intérieur. La disposer sur le lit de légumes et l’arroser d’un filet d’huile d’olive. Verser le vin sur les légumes.
Régler le four sur 190ºC et enfourner pour 20 minutes (environ, tout dépend des fours).


Ensuite, si ça se lève, on pourrait aller faire une balade sur la côte, tranquillement, jusqu’à l’heure du kir au Kervi.

Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !
Charles Baudelaire – La chevelure

mardi 31 août 2010

La ratatouille de Pierre

legumes d'ete

Pierre était génial. Fou aussi, invivable, exalté, fantasque. Mais génial. C’est lui qui m’avait appris l’aïgo boulido et la ratatouille.

C’était dans cet appartement de la rue de Montholon que j’aimais tant, un grand appartement un peu sombre au charme ancien, des velours bruns, des tableaux, des livres, des trumeaux sur les cheminées du grand salon toujours désert.

Vivaient là Suzanne, la grand-mère, qui faisait des confitures extraordinaires, toujours épicées de gingembre, de cannelle ou de badiane ; Kamel, l’étudiant algérien de la chambre de bonne du 7ème, qui mouchetait la cuisine des taches rouges de ses plantureux couscous ; Caroline, l’étudiante messine, qui ne cuisinait pas grand-chose mais m’avait fait découvrir le goût d’une vraie choucroute chez sa grand-mère alsacienne, et mon amie Sibylle, petite-fille de la maison, étudiante en hypokhâgne et pianiste, qui invitait là tous ses amis.

Dont Pierre, le nîmois, flûtiste et étudiant en chinois, grand amateur de Charles Trenet et toujours prompt à s’enflammer en discours politiques ou philosophiques. En vrai méridional, il m’avait fait ce jour là un cours sur la ratatouille, avec l’accent.

La ratatouille, c’est un plat pour gens patients, ça demande une attention constante, une présence dans la cuisine. Il ne s’agit pas de fourrer les légumes tous ensemble dans une cocotte et de fermer le couvercle, non, mais de cuire les légumes un par un, de les confire lentement, si possible dans la même poêle pour qu’elle garde le suc des cuissons successives. Ensuite seulement, on pouvait les mêler, délicatement, toujours dans la même cocotte qui avait servi à les confire, avant de rajouter les tomates, les épices et les aromates, et de laisser compoter, doucement, jusqu’à obtenir la juste consistance.

Ca avait pris des heures.

Je fais toujours comme ça depuis, et j’ai souvent en tête alors l’image de ce grand mec dégingandé qui parlait en agitant les bras, remplissant toute la cuisine, et qui m’a appris, sans s’en rendre compte, à respecter les légumes.


ratatouille

La dernière, faite avec les légumes bio de Belle-Ile, dont des aubergines toutes douces à la peau fine, comme je n’en avais pas mangées depuis longtemps, était particulièrement réussie. Aussi bonne que celle de Mamie ont dit les enfants.

Ratatouille
(pour 4 personnes)

  • 2 oignons émincés
  • 1 poivron rouge
  • 1 poivron vert
  • 3 courgettes moyennes
  • 3 aubergines moyennes
  • 4 grosses tomates mûres
  • 3 gousses d’ail écrasées
  • Thym, romarin, laurier frais
  • Sel, poivre, piment d’Espelette
  • ½ morceau de sucre (facultatif)
  • 1 cc de concentré de tomates (facultatif)
  • Huile d’olive

Emincer les oignons et les poivrons. Couper les courgettes en rondelles et les aubergines en cubes (sans les éplucher). Peler, épépiner et couper les tomates en cubes.
Dans une cocotte à fond épais, faire fondre doucement les oignons à l’huile d’olive jusqu’à ce qu’ils commencent à caraméliser. Réserver. Faire de même avec les poivrons, saler (un peu) et réserver. Toujours dans la même cocotte, faire revenir les courgettes, saler et réserver. Enfin, faire revenir les aubergines jusqu’â ce qu’elles soient bien fondues et dorées. Saler.
Ajouter alors les légumes réservés en mélangeant délicatement, les gousses d’ail, les aromates et les tomates. Eventuellement un peu de sucre et de concentré de tomates si les tomates ne sont pas assez mûres. Laisser compoter doucement pendant une bonne heure à couvert, jusqu’â ce que le liquide se soit évaporé, puis rectifier l’assaisonnement (sel, poivre, piment d’Espelette). Laisser compoter encore cinq minutes.
Je préfère laisser tous ces parfums infuser au frais, et la servir le lendemain, chaude ou froide, elle est encore meilleure.

Oui, je sais, c’est bateau une ratatouille, tout le monde sait la faire. Enfin, tout le monde devrait.

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mats

mercredi 25 août 2010

Un kir à la Frégate et du porc aux palourdes

Un kir a la Fregate


C’est un autre rituel d’été, de ces jours où on prend le temps.
Descendre tranquillement au marché, jeter un coup d’œil aux poissons – mais il y a foule de chalands, à cette heure là – prendre au passage quelques courgettes, des tomates, des herbes fraiches, ou un de ces petits chèvres , magnifiques de saveur, qui ont le goût de l’ile. Essayer de résister à l’odeur enivrante du lard rôti.

Pousser plus loin vers le port, prendre un journal au passage et terminer immanquablement à la Frégate, à l’heure du kir. Regarder les bateaux défourner leurs cargaisons de touristes un peu égarés. Prendre le vent, la température, voir où en est la marée.

Ne rien faire, tout simplement, pendant que le port se vide doucement, retrouve son calme de mi-journée.
Remonter. Le marché se démonte. Il commence à faire faim. Prendre des palourdes au passage peut-être?


Carne alentejana


Cette recette de porc aux palourdes, ça fait des années qu’elle me tentait, à chaque fois qu’ Elvira en publiait une nouvelle version. Cette fois-ci, j’avais tout ce qu’il faut sous la main : la recette, les palourdes, le temps, l’envie et le ciel atlantique. On s’est régalés.

Carne alentejana
(pour 6)
  • 1 kg de filet mignon de porc
  • 2 kg de palourdes
  • sel & poivre du moulin
  • 2-3 gousses d'ail écrasées
  • 2 feuilles de laurier
  • 1 trait de vinaigre de vin blanc
  • vin blanc sec (Muscadet)
  • 1 cuillère à café bombée de paprika
  • huile d’olive
  • jus d'1 citron
  • 1 bouquet de coriandre fraîche
La veille: couper la viande en dés et la mettre dans une jatte. Ajouter les gousses d'ail écrasées et les feuilles de laurier coupées en morceaux. Saupoudrer avec le paprika.
Arroser avec le vinaigre et du vin blanc en quantité suffisante pour que la viande soit couverte aux 3/4 environ. Saler et poivrer. Bien mélanger et couvrir avec du film alimentaire. Laisser mariner au réfrigérateur d'un jour sur l'autre.
Le jour même: rincer les coquillages. Je n’ai pas eu besoin de les faire dégorger, les palourdes que j’achète sur le marché sont déjà nettoyées. Si vous les ramassez vous-mêmes par contre, il est plus prudent de les faire dégorger à l’eau salée. (environ 3-4g de sel par litre d’eau).
N.B et correction: Ne pas utiliser d’eau de mer, qui devient très rapidement un bouillon de culture et provoque des intoxications, dixit Patrick (Cuisine de la Mer).


Egoutter la viande en ayant soin de réserver la marinade. La faire dorer à l’huile d’olive sur toutes les faces. Verser la marinade petit à petit en laissant mijoter à couvert jusqu'à ce que la viande soit bien tendre (environ une heure, en rajoutant éventuellement un peu d’eau dans la sauce si elle se dessèche trop).
Egoutter les coquillages. Les ajouter à la préparation et couvrir. Secouer la casserole de temps en temps jusqu'à ce que les coquilles commencent à ouvrir, sans laisser bouillir.
Retirer de la chaleur. Saupoudrer avec un peu de poivre et la coriandre préalablement hachée. Arroser avec le jus de citron et servir sans attendre, avec des frites.

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Le Palais sous les nuages

vendredi 20 août 2010

La maison du Gros Rocher

Gros rocher

C’est cette maison là que je veux.
Une maison toute blanche avec des fenêtres aux volets bleus mer, bordées de liserés roses.
Une maison à flanc de vallon, entourées de genêts et d’ajoncs, de roses trémières et de fleurs dragons, à l’ombre d’un immense figuier chargé de fruits.
Une maison avec une terrasse où paresser, sous le grand parasol blanc, un livre abandonné ouvert sur le banc de bois.
Une maison d’où descendre à la plage au soleil couchant, quand tout le monde l’a désertée, pour laisser la vague creuser paisiblement le sable sous nos pieds.
Une maison à ouvrir en grand le matin, sur le bruit des vagues et la fraicheur de l’océan.
Une maison avec une cheminée suffisamment grande pour y faire rôtir une côte de bœuf de légende, tendre, juteuse, au bon goût de fumée.

Cote de boeuf a Belle-Ile

On en rêvera longtemps je crois.
Peu importe, la côte de bœuf était bien réelle, et légendaire, façon madeleine de Proust. Les quelques tranches sauvées des gourmands ont fini dans une salade façon thaï, croquante et parfumée de coriandre et de menthe, qui n’était pas mal non plus.

Salade de boeuf thai


Salade de bœuf façon thaï
(pour 4)
  • quelques tranches de bœuf rôti froid
  • une belle chicorée rouge
  • deux carottes
  • ½ concombre
  • 1 poignée de tomates cerises
  • menthe fraiche
  • coriandre fraiche
  • 1 poignée de cacahouètes grillées
Sauce
  • 2 cs de sauce soja
  • 2 cs d’huile d’olive
  • 2 cc de jus de citron vert
  • 1 dé de gingembre frais râpé
  • 1 gousse d’ail émincée finement
Tailler les carottes en fins bâtonnets. Epépiner le concombre et le tailler en bâtonnets. Concasser grossièrement les cacahouètes.
Dans chaque assiette, disposer quelques feuilles de salade. Repartir au dessus les carottes, concombre, tomates cerises coupées en deux, menthe et coriandre ciselées. Surmonter de tranches de bœuf et parsemer de cacahouètes concassées.
Servir avec la sauce à part, afin de ne pas « cuire » la salade.

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lundi 16 août 2010

Plus loin, au large

Phare


Il faudrait peut-être aller découvrir le monde, mais on est si bien là, à vivre notre été au rythme des marées et des nuages.

une île
un port
voyage immobile


langoustines Belle-Ile


Plus loin, au large, il y a aussi des langoustines, friandises espérées toute l’année, comme un rituel.


Oh, maman, ils sont super beaux !
Je pourrai en faire cuire un tout seul ?

Homards Belle-Ile


Contrairement à la mienne, sa main ne tremble pas au moment de balancer la bête dans l’eau bouillante. Il n’a pas hésité non plus à glisser ses mains sous les rochers pour attraper des étrilles. Il aura le goût de la Bretagne.


linguine alle vongole


Plus loin, au large, c’est encore un autre rituel d’été, rapporté autrefois d’Italie, celui des spaghetti alle vongole. Cette fois-ci, ce seront des linguine. On ne les mange qu’ici les palourdes, près de l’océan où elles ont été péchées, avec les tomates et les herbes cueillies dans les jardins de l’île. Un de ces plats qui imposent le silence.

On pourrait certes aller découvrir le monde…


Baluden

jeudi 5 août 2010

Sillage

Sillage

Ce jour là le ciel de Bretagne roulait nos regrets.

Oooh, comme j’aimerais des vacances définitives.

lundi 22 septembre 2008

Le Kervi


C’est un café-épicerie, là-bas, à Kervilahouen, tout près du grand phare. Un cube de béton planté à la croisée des chemins, avec ses chaises en plastiques, ses parasols qui s’envolent, son terrain de pétanque et sa balançoire rouillée. « Frites, sandwichs, fars et gâteaux bretons maison ».


On y va après la plage, tout salés, tout sablés, les cheveux en bataille. Il fait frais sur la terrasse malgré le soleil, il y a toujours du vent à Belle-Ile. Mais les enfants sont mieux dehors.
Depuis le temps le patron nous reconnait, il nous salue.


Une fois par an, on y va pour le final du festival de jazz, concert en plein vent et apéro-sardines grillées-patates. Bouffées de musique et effluves de sardine. Les enfants courent. Certains dansent, dans la fraicheur du soir.


Mais là, c’est un dimanche soir, tout est calme. Il n’y a que des locaux, de ceux qui se sentent chez eux au Kervi. Alors ils sortent leurs accordéons. Et ça va bien.




Le temps passe vite, il est tard soudain. Il faut rentrer, se dessabler, rincer les maillots et les enfants, nourrir les affamés.


S’il y a au frigo une terrine de sardines à l’escabèche, préparées la veille, c’est bien. Et si vous avez ce soir là des amis chers pour les partager avec vous, c’est encore mieux.




Sardines à l’escabèche
1 douzaine de sardines en filets
Farine
1 cc de niora concassée
1 cc de coriandre en grains
1 cc de cumin
1 cc de paprika
1 cc de concentré de tomate
Sel, poivre, piment d’Espelette
2 gousses d’ail
1 feuille de laurier
1 branche de thym
1 branche de romarin
1 verre de vinaigre de cidre
1 verre de muscadet
Huile d’olive

Note : le poissonnier vous a vendu des sardines déjà préparées en filets ? Tant mieux, la moitié du travail est déjà faite. Sinon, pour les passionnés, voyez chez CdM comment les préparer – et comptez une demi-heure de plus.

Verser un peu de farine dans un plat creux et fariner les filets un à un. Faire chauffer 2 cs d’huile d’olive dans une grande poêle et faire dorer les filets sur chaque face (environ 2 minutes de chaque côté). Saler, poivrer, espeletter. Réserver les filets dans une terrine.
Dans la même poêle, faire revenir à feu moyen, environ 1 minute, l’ail, les épices et la feuille de laurier. Déglacer avec le vinaigre et le vin blanc, ajouter le concentré de tomate, le thym et le romarin et laisser bouillonner 1 minute. Verser le contenu de la poêle sur les filets de poisson. Ajouter de l’huile d’olive à hauteur. Couvrir et laisser mariner au frais jusqu’au lendemain. Déguster avec du bon pain bien craquant. Et du Muscadet bien sûr.




Pour toi Framboise, qui aime tant les îles, voilà ma petite participation à ton recueil d’histoires d’îles.

lundi 18 août 2008

Qui veut des roudoudous ?

Il pleut sur Belle-Ile ce jour là. Comme souvent.

Plus tard le vent chassera les nuages, on mettra les cirés et on ira faire une balade sur la jetée, jusqu’au phare vert, en sautant par-dessus les flaques. Ou prendre une glace sur le port. Ou bien même, si l’éclaircie est trop courte, on pourra peut-être aller voir Kung Fu Panda au ciné, hein maman ?

En attendant, on bulle à l’intérieur, en écoutant la pluie tambouriner sur le toit.
C’est le moment de sortir le sac de coquillages patiemment ramassés sur la plage, quand il faisait beau. Et si on faisait des roudoudous ?


Pour Murielle et Stanislas de La Table monde, et leur escale des bords de mer, et pour Framboise, qui en voulait pour son recueil d’histoires d’îles, sur une chouette idée de Cuisine rebelle, des petits bonbons jolis à voir et amusants à fabriquer, histoire d’occuper les enfants un jour de pluie.

Roudoudous au citron

ingrédients

125g de sucre
1 citron (ou 1 orange)
Colorants alimentaires ou sirops de menthe, grenadine, etc
coquillages vides

Bien laver et essuyer les coquillages. Les caler sur un lit de sable, de gros sel, ou de papier alu froissé. Presser le jus des fruits. Mélanger le jus et le sucre dans une petite casserole à fond épais. Faire cuire le mélange à feu doux en remuant constamment avec une cuillère en bois. Le mélange va mousser puis épaissir progressivement. Au bout de 10-15 minutes de cuisson il devrait être assez épais (attention, à un certain stade, il devient vite trop caramélisé). Le colorer, ou non, avec quelques gouttes de colorant alimentaire ou de sirop. Verser dans les coquillages et laisser refroidir.

Note: je n’avais pas de thermomètre à sucre, j’ai fait au jugé, et mes caramels n’ont pas complètement durci, enfin pas à la consistance « bonbon ». Peut-être parce que j’ai utilisé du sirop pour les colorer, ce qui les a liquéfié un peu. Mais c’était bon, et ludique.
Attention, ne pas les conserver au réfrigérateur, ils prennent vite une odeur. Il vaut mieux en faire peu et les déguster rapidement.

vendredi 8 août 2008

Pizza Belliloise

On trouve tout ce qui peut rendre un gourmand heureux à Belle-Ile. On se nourrit de beaux légumes cultivés ici, de jambon moelleux, de rillettes, d'andouille, de lard rôti et de salades craquantes, de poissons frais juste débarqués, de pâtes aux fruits de mer, de moules et de langoustines. Le rêve!

Mais vient le jour où on a envie de pizza. Et là, c'est une autre histoire, la pizza ne fait pas partie du paysage local. Celles que l'on trouve à Palais n'en méritent même pas le nom.

Alors, trop en manque, on se la fait la pizza. Avec les bons produits du coin, lard rôti, chèvre bien crémeux, tomates et échalottes nouvelles de chez Clément à Kerspern et romarin cueilli au bord du chemin à Calastrène.

Pas de machine à pain? Pas grave, on a des mains non (même des petites mains, pour aider)? Et les proportions de la pâte en tête, même sans connexion internet.

Et c'est si bon, meilleur qu'à la maison dit mon grand garçon.


Pizza Belliloise

Pâte
13 cl d'eau
1cc de sel
2 cs d'huile d'olive
225g de farine
1 sachet de levure déshydratée

Dans un grand saladier, verser la farine. Faire un puits et ajouter le sel, l'eau et l'huile d'olive. Commencer à mélanger à la main, puis ajouter la levure et continuer à mélanger. Verser sur un plan de travail fariné et pétrir énergiquement pendant environ 15 minutes. La pâte, tout d'abord très collante, va peu à peu s'affermir jusqu'à pouvoir former une boule souple. Au besoin, rajouter un voile de farine par-ci, par-là (mais attention pas trop) si elle demeure trop collante. La déposer dans un saladier huilé, couvrir et laisser lever dans un endroit tiède pendant une bonne heure, voire un peu plus. Elle doit doubler de volume.

Une fois la pâte levée, la verser délicatement sur une feuille de papier sulfurisé farinée. Former un disque de pâte avec le plat de la main, le prendre et l'agrandir en s'aidant des deux mains, sans déchirer la pâte, puis finir de l'étendre à la main, sans la brutaliser.

Garniture
2 cs de sauce tomate fraiche
1 boule de mozzarella
quelques tranches de lard rôti
un joli chèvre crémeux
2 échalotes nouvelles émincées finement
2 tomates coupées en tranches fines
poivre, piment d'espelette
romarin frais

Etaler la sauce tomate sur la pâte avec le dos d'une cuillère. Puis la mozzarella coupée en petits dés. Disposer artistiquement le reste des ingrédients au dessus. Enfourner dans le four préchauffé à thermostat 8 pour environ 10-15 minutes.
Enjoy!

lundi 4 août 2008

Au bout du sentier

Les repères sont toujours les mêmes. La statue de St Michel – « Salut Michou ! » - les 4 chemins, la petite route qui tourne dans la campagne. Souvent il y a un bouquet au pied de la croix, au croisement. La traversée du village et enfin le chemin vers la mer.

Le sentier de terre s’enfonce le long de la falaise. On marche en file indienne entre les haies épineuses, ronces, ajoncs, prunelliers, les fenouils odorants. Entre le bourdonnement des abeilles et le crissement des grillons. Sans voir la mer.
Et puis elle est là, au bout du sentier, tout en bas, scintillante dans l’air pur du bout du monde. On s’arrête et on savoure. On est enfin arrivés.



C’est l’air de la mer qui doit donner ce goût si particulier aux fromages de chèvre de Belle-Ile. Sans doute aussi les herbes aromatiques broutées dans les champs par les chèvres. Je m’en régale chaque année de ces petits chèvres, à tous les stades, du plus frais au petit déjeuner, au plus sec en fin de repas. J’ai essayé la faisselle de chèvre pour remplacer la ricotta dans une recette de caviar d’aubergine très moelleux empruntée à Anaïk (et adaptée, en raison de l’acidité de la faisselle de chèvre). Pour un apéritif d’été au goût de Méditerranée.


Caviar d’aubergine à la faisselle de chèvre et au cumin

1 aubergine
½ faisselle de chèvre
1 petite gousse d’ail pelée et dégermée
les zestes et le jus d’1/2 citron non traité (ou moins, selon affinités)
1 cuillère à café bombée de cumin en poudre
1 cuillère à soupe d’huile d’olive
1/2 cuillère à café de sel fin
poivre du moulin au goût

Couper l’aubergine en deux dans le sens de la longueur et entailler la chair. Profiter qu’un poulet est en train de rôtir dans le four pour enfourner les deux moitiés sur les côtés, enveloppées dans du papier aluminium pendant 15-20 minutes. Ou bien à la vapeur 15 minutes, comme chez Anaïk.
Laisser tiédir et prélever la chair à l’aide d’une cuillère.Dans le bol d’un mixeur, mixer la chair avec tous les autres ingrédients. Déguster sur de bonnes tranches de pain frais.

jeudi 31 juillet 2008

J'ai pas résisté

Mais qui aurait résisté ?

Je passais tranquillement sur le port, un sachet de croissants à la main. Des croissants de chez Pétrel, encore chauds, fleurant bon le beurre salé.

J’ai jeté un coup d’œil vite fait vers l’étal d’Armelle. Quelques petites soles, des tacauds, des maquereaux, rien de très inspirant. J’allais passer mon chemin quand j’ai vu du coin de l’œil le pêcheur débarquer une caisse de ces petites langoustines toutes frétillantes.
Ma gourmandise préférée des bords de mer. J’ai stoppé net.


Au retour du marché, jeter tout simplement dans une marmite d’eau bouillante salée (2 bonnes poignées de gros sel de Guérande). Couvrir pour faire reprendre l’ébullition, et selon la taille des langoustines égoutter à la reprise de l’ébullition, ou laisser un poil plus longtemps. Pour les petites, pas plus de 3 minutes en tout dans l’eau. C’est difficile d’être précis, ça se fait au jugé, l’essentiel étant de rester à côté de la marmite et de surveiller. Mais vous savez tout ça déjà, non ?

Avec ça ? Un belle mayo maison bien sûr!

mercredi 14 mai 2008

Salade de patates Belliloise

Conversation entre deux blogueuses:

moi: Pffff, je ne sais vraiment pas quoi leur faire à manger. Je tiens une de ces flemmes en ce moment, pas un poil d'inspiration. Je crois que je vais ouvrir une boite de sardines, comme toi.

Brigitte: C'est le changement de saison, sûrement. Tu n'as qu'à leur faire une salade de patates, ça en fera une de plus pour la collec de Cathy.

Moi: Ah oui, c'est une idée ça!


Salade de pommes de terre aux maquereaux, curry et amandes

Ingrédients:

800g de petites pommes de terre nouvelles type Noirmoutier
2 boites de filets de maquereau au curry la belle-iloise
200g de tomates cerises
1 dé de gingembre frais
1 filet de jus de citron
sel, poivre
ciboulette fraiche
coriandre fraiche

Nettoyer les pommes de terre et les faire cuire environ 10 minutes dans de l'eau bouillante salée. Egoutter.
Peler et émincer le dé de gingembre, le réduire en pâte avec un peu de sel dans un mortier.
Couper les pommes de terre en tranches épaisses sans les peler. Les disposer dans un saladier avec les tomates coupées en deux.
Réserver les filets de maquereau et verser la sauce au curry des boites sur la salade. Ajouter la pâte de gingembre, le filet de citron, un peu de sel et la ciboulette ciselée. Bien mélanger.
Laisser refroidir, disposer sur la salade les filets de maquereau et les feuilles de coriandre et servir.