Les 4 livres de mon enfance
Enfant, je lisais tout ce qui me tombait sous les yeux, des étiquettes de boite de camembert aux Clubs des Cinq et Clans des Sept, en passant par Pif Gadget, Spirou, Tintin, Astérix, Gaston Lagaffe, Alix, et toute la collection des Contes et Légendes de tous les pays. Et puis Conan Doyle, Agatha Christie, les Rouletabille de Gaston Leroux, les Aventures d’Arsène Lupin, un grand nombre de Jules Verne et tout la série des Trois mousquetaires d’Alexandre Dumas. Sans oublier la collection de revues Historia et la série des Histoires d’amour de l’histoire de France de ma grand-mère, et les bouquins de science-fiction, les Exbrayat et les San Antonio de mon père. Tout un programme…
Difficile d’en sélectionner quatre parmi tout ça. Essayons:
La guerre des boutons de Louis Pergaud
Cette histoire de bandes de gamins de deux villages qui jouaient à la guerre, faisaient les pires bêtises et construisaient des cabanes me parlait, évidemment, je l’imaginais dans mon propre village. J’adorais le passage dans lequel les enfants creusaient des pommes pour en faire des verres et boire la gnole piquée dans la cave d’un des parents. J’aimais le lire avec une pomme et un morceau de camembert à portée de main.
Le Capitaine Fracasse de Théophile Gauthier
Je l’avais reçu en prix de fin d’année de CM2. Je l’ai lu de nombreuses fois, il satisfaisait pleinement mon côté fleur-bleue, aventure, cape et épée, bravoure et histoire d’amour, tout y était.
J’ai lu à la même époque Le roman de la momie de Théophile Gauthier, excellent aussi pour stimuler une imagination enfantine en quête d’exotisme.
Pêcheurs d’Islande de Pierre Loti
Pas vraiment un livre pour enfant celui-là, une histoire d’hommes perdus en mer, de femmes qui attendent et de veuves résignées. Un histoire de mer, de ports et de départs. D’une tristesse infinie, mais très beau.
Le Petit Larousse illustré
Le vieux dico à la tranche jaunie, recouvert d’un épais papier vert, était posé sur l’étagère au dessus de mon lit. C’est à travers ses pages que j’ai déchiffré la mythologie grecque, l’histoire des Atrides et les travaux d’Hercule, sautant de définitions en définitions, de Clytemnestre à Agamemnon. Depuis j’aime les dictionnaires, tous les dictionnaires.
Les quatre écrivains que je lirai et relirai encore
En tout premier lieu Tolkien, parce que c’est un fait, ça fait bien 25 ans que je lis et relis Le Seigneur des Anneaux, mais aussi Bilbo, le Silmarillion et les Unfinished Tales, sans me lasser, en y découvrant toujours autre chose. C’est dans ses livres que j’ai appris l’anglais. C’est toujours vers eux que je reviens quand j’ai besoin qu’on me raconte des histoires.
Marguerite Yourcenar, pour la beauté classique de son écriture et la profonde humanité de ses personnages. D’elle j’ai à peu près tout lu, relu, et je relirai encore.
John Irving, dont j’ai lu presque tous les livres, du Monde selon Garp à son dernier pavé Until I find you, et dont j’admire la virtuosité de conteur d’histoire, cette façon d’écrire avec un humour décapant les plus cruelles expériences de la vie.
Salman Rushdie, parce que c’est lui aussi un extraordinaire conteur d’histoires, qui sait écrire les goûts les odeurs et les couleurs de la vie. Parce que souvent j’exulte en lisant ses pages, devant la richesse de son vocabulaire et la juste utilisation des mots. J’ai eu beaucoup de mal à terminer le dernier, Shalimar the Clown, particulièrement dur et violent. Mais je sais qu’il fait partie des livres dont je me souviendrai.
Les 4 auteurs que je n’achèterai ou n’emprunterai probablement plus
C’est difficile. Il ne faut jamais dire jamais n’est-ce pas? Il y a des livres qu’on adore à certaines périodes de sa vie et qu’on ne peut plus lire à d’autres.
J’ai essayé de relire Proust, que j’avais tant aimé, je n’ai pas dépassé le premier chapitre de La recherche. Récemment je me suis relancée dans Les Misérables de Victor Hugo. J’ai réussi à aller au bout du premier tome, bien que la bataille de Waterloo m’ait parue particulièrement longue. Mais je ne suis pas certaine d’aller au bout du second.
Je n’ai jamais réussi à lire Céline.
Je ne supporte pas les livres d’Amélie Nothomb, qui déclenchent chez moi un ennui profond. Mais d’autres les aiment et les publient n’est-ce pas?
Les 4 livres que j’emporterais sur une île déserte
Là encore, j’ai beaucoup de mal à me limiter. Je crois que je serais vraiment très malheureuse sur une île déserte.
Alors, disons des pavés plutôt:
The Lord of the Rings de Tolkien, pour continuer à rêver, encore et encore.
Les Fleurs du Mal de Baudelaire, parce que la poésie est essentielle.
Un Grand Atlas mondial, bien détaillé, pour continuer à voyager dans ma tête.
Mais aussi, si on m’en accorde quelques uns de plus, Belle du Seigneur de Cohen, Le Quatuor d’Alexandrie de Durrell, Alexis Zorba de Nikos Kazantsakis, Si c’est un homme de Primo Levi, les Oeuvres complètes de Li Po, et des cartons d’autres, et suffisamment de papier et de stylos pour pouvoir écrire longtemps.
Les 4 (x4) derniers mots d’un de mes livres préférés
He drew a deep breath. "Well I'm back," he said.
Tolkien,
The Lord of the Rings
Les 4 premiers livres de ma liste de livres à (re)lire
The children of Hurin de Tolkien, une série de textes non publiés de son vivant et compilés par son fils Christopher. En commande, je l’attends avec impatience.
Silverthorn de Raymond E. Feist, le volume III de la série d’Heroic Fantasy
A riftwar Saga (La guerre des Failles). Là c’est entièrement la faute de
Stanislas, qui m’a aiguillée vers Feist. J’en ai pour un bout de temps, il en a publié quelques uns…
Alexis Zorba de Nikos Kazantzakis, un de mes livres préférés, celui qui m’a appris qu’il faut aimer chaque instant de la vie. Ca fait très longtemps que je ne l’ai pas relu.
Patrick CdM me l’a remis en mémoire.
Le tome 7 de Harry Potter. Pas avant le 21 juillet, mais il est pré-commandé déjà depuis des mois.
Les 4 lecteurs dont j'aimerais connaitre les 4
4 qui j'en suis certaine aiment les livres autant que moi,
Cathy,
Anne,
Snapulk et Maloud, qui n'a pas de blog, mais je lui prête mon blog si elle a envie d'y répondre. Maloud, même en Portugais, si ça te chante, on se débrouillera pourla traduction.