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lundi 17 septembre 2007

Kouign Amann


Un Kouign Amann, ça se mérite, c’est du lourd.

Il faut d’abord partir en vélo sur la lande, si possible par temps agité, avec un bon vent de face qui t’empêche d’avancer. Puis trouver une petite crique à l’abri du vent, au bas d’une falaise. Se baigner ensuite dans une eau vivifiante, maximum 18°C. Ressortir tout bleu, mais content. Renfiler vite fait la polaire et remonter la falaise. Tout là haut, à bout de souffle, prendre un grand bol d’air. Regarder l’horizon et se sentir Breton.
Enfin reprendre le vélo et rentrer. Avec un peu de chance, si le vent n’a pas tourné, il te poussera un peu.

Là seulement tu pourras apprécier le Kouign Amann, ou “la beurrée” comme on l’appelle à Belle-Ile, encore chaud, moelleux de beurre salé et tout craquant-feuilleté de caramel. C’est là qu’il est le meilleur.

Merci Tit’ de nous avoir proposé un Kouign Amann pour cette édition 21 du KKVKVK. C’était le premier, mais certainement pas le dernier. Ca fait longtemps que je voulais essayer la recette de la carte postale. J’ai demandé aux enfants de me l’envoyer, mais elle a du se perdre en route. Alors j’ai fait celui de la carte postale de Guillemette, qui sait ce qu’elle fait en pâtisserie.C’est une recette basique, de la pâte à pain, du sucre, du beurre, sans temps de pause entre les tours, et qui donne un excellent résultat. Dégusté au sortir du four, après une balade en vélo comme il se doit, il est moelleux et caramélisé, aussi bon que ceux de chez Riguidel à Quiberon (si jamais ils me lisent, ils vont être vexés).



Kouign Amann
  • 300g de farine
  • 1 paquet de levure de boulanger déshydratée
  • 200ml d'eau tiède200g de beurre salé + environ 40g pour le dessus
  • 200g de sucre + environ 40g pour le dessus

A la main: mélanger la farine et la levure de boulanger. Ajouter l’eau petit à petit, pétrir pour obtenir une boule de pâte bien homogène.
En machine à pain: verser d’abord l’eau, puis la farine et la levure. Pétrir environ 15 minutes.
Laisser lever la pâte dans un endroit assez chaud, jusqu’à ce qu’elle triple de volume, environ 1h30 chez moi.
Penser à sortir le beurre pour qu’il soit à température ambiante.
Préchauffer le four à 200°C.
Mélanger 200g de beurre et et 200g de sucre au robot pour obtenir une crème bien souple.
Etaler la pâte assez finement en forme de carré, étaler le mélange beurre-sucre dessus, en faisant attention de ne pas faire de trous dans la pâte.
Ramener chaque coin du carré vers le centre, puis replier la pâte sur elle-même. Etaler doucement en forme de long rectangle, et replier la pâte en portefeuille de façon à obtenir de nouveau un carré. Répéter l’opération encore deux fois.
Si vous ne comprenez pas mes explications, allez les voir en photo chez Guillemette (de toute façon allez y). C’est le même principe que la pâte feuilletée, mais sans temps de pause au frais entre les tours.
Déposer votre dernier carré de pâte dans un moule. Aplatir avec le poing (c’est un Breton qui m’a dit qu’il fallait faire comme ça) aux dimensions du moule. Saupoudrer du beurre et du sucre restant et enfourner pour environ ½ heure, ou jusqu’a ce que le gâteau soit bien doré et que le caramel se forme sur les bords.

Simple je vous dis, et bon avec ça. Mes photos ratées ne lui font pas honneur, mais il était bien feuilleté comme il faut.