lundi 29 novembre 2010

Fast-food toi-même : chicken wings

chicken wings

Je reprends l’expression d’Anaïk qui a déserté son blog depuis trop longtemps, sans terminer la collection de fast food à faire soi même, lentement, avec amour, et bien mieux que dans n’importe quel restaurant rapide du monde soit disant civilisé. Tout ça sans la dose de culpabilité qui accompagne en général ces nourritures honteuses et grasses (mais bonnes) venues de l’autre côté de l’océan.

Donc, pour changer des hamburgers, hot-dogs et pizza pan maisons, une petite chose délicieuse à grignoter avec les gamins un dimanche soir devant la télé (avec une salade pour faire plus sain) : les chicken wings. Encore une fois une recette simplissime et efficace de Lilo : on ne change pas les recettes qui gagnent. Il n’y en avait pas assez.

Chicken wings
  • 1 kg d'ailerons de poulet
  • 4 cs d'huile d'olive
  • 1 cs de moutarde
  • 1 cs bombée de ketchup
  • 1 cs bombée de paprika
  • 1 cc de piment d'Espelette en poudre
  • 1 cc de sel
La veille, mélanger dans un grand saladier tous les ingrédients tous les condiments et les épices. Enduire les ailerons de poulets avec cette marinade, filmer et laisser reposer une nuit au réfrigérateur.
Le lendemain, disposer les ailerons de poulet dans un grand plat ou une plaque de cuisson. Préchauffer le four à 180°C. Enfourner pour environ 1h15 à 180°C, en les retournant trois fois en court de cuisson. Passer éventuellement sous le grill à la dernière minute si les chicken wings ne sont pas assez grillés.
Servir avec une salade verte – oui je sais, pour la prochaine fois on m’a réclamé des potatoes.

P.S : Pour Arbouse&Physalis et Cuisine framboise, qui préférèrent les pilons de poulet, bien sur que ça « fait pareil ». Sauf que c’est moins pratique à manger avec les doigts. Personnellement, je préfère utiliser les hauts de cuisses, plus tendres. Et si ça vous tente, j’ai en stock deux marinades asiatiques qui conviennent particulièrement à ce type de cuisson, celle du magret qui tue, et celle du poulet Gai Yang (allez y les yeux fermés).

vendredi 26 novembre 2010

Les recettes des autres


J’ai une famille formidable. Si, si, ça existe! Ils sont tous plus gourmands les uns que les autres. Entre mon père qui me rapporte une bouteille de vin jaune d’une virée dans le Jura, ma mère qui m’appelle du Pays Basque pour m’annoncer qu’elle a fait trente pots de pâté au piment, Beau-Papa en expédition coquilles St Jacques à Belle-Ile, Belle-Sœur qui revient du Bénin avec des cœurs de palmier frais, sa sœur qui rapporte du poivre noir (incroyablement aromatique) du Niger.

Belle-Maman, elle non plus, ne vient jamais les mains vides. Elle serait plutôt du genre à remplir le frigo de victuailles, voyez ? Une reine du couscous, des tajines, de la paella, des plats pour grandes tablées joyeuses. C’est elle qui m’a appris l’art essentiel de la sauce au poivre pour le rosbif du dimanche. Et puis elle a ce don magnifique de reproduire les plats goûtés au restaurant.

Comme cette entrée de langue de bœuf au gingembre par exemple, mainte fois appréciée dans le petit resto réunionnais du quartier. C’est tout simple qu’elle dit. Et si surprenant pourtant. Le contraste entre le moelleux fondant de la viande, le croquant piquant du gingembre frais et l’acidité salée de la sauce au soja est parfait.

Langue de bœuf au gingembre
  • 1 langue de bœuf
  • 3 carottes
  • 1 oignon piqué d’un clou de girofle
  • 1 poireau
  • 2 gousses d’ail
  • quelques grains de poivre
  • 1 bouquet garni
  • Sauce soja
  • Arôme Maggi
  • Gingembre frais
Commencer par faire blanchir la langue à l’eau bouillante pendant une vingtaine de minutes pour qu’elle perde son âcreté. Puis la placer dans une grande cocotte avec tous les légumes. Amener à ébullition, ajouter du sel et laisser bouillonner doucement pendant environ 2h30.
Laisser la langue refroidir complètement avant d’enlever la peau.
Préparer la sauce en mélangeant 1/3 de sauce soja, 1/3 d’arôme Maggi et 1/3 d’eau (rajouter l’eau au fur et à mesure jusqu’à obtenir la consistance et le goût désirés, il ne faut pas que la sauce soit trop aqueuse).
Couper la viande en tranches épaisses. Placer sur chaque tranche une tranche fine de gingembre frais épluché. Arroser abondamment de sauce et servir.

Imprimer la recette.

Et comme ça il fallait bien utiliser les cœurs de palmier rapportés tout frais du Bénin, elle avait préparé aussi une salade d’achards de palmistes made in Chai Dumè, et que j’ai d’autant plus adorée que ce n’est pas moi qui l’avait faite (c’est drôle comme souvent on apprécie moins ses propres plats que ceux des autres).


Allez donc voir la recette chez notre gourmande globetrotteuse, la seule vraie différence étant l’utilisation de palmistes frais juste blanchis, et la réduction de la dose de sel et de piments dans notre version (pour que les enfants puissent y goûter).

mardi 23 novembre 2010

J'ai l'honneur de ne pas te demander...



Ce matin, avant l’aube, sur les petites routes de campagne. Pas réveillée, l’esprit encore embrumé, bande-son indistincte sur France Inter en grève. Et puis cette petite merveille, interprétée par Miossec je crois. Une chanson qu’on écoute comme on remet un vieux pull, usé, doux, infiniment confortable. La mélodie m’a suivie jusqu’à Paris.

vendredi 19 novembre 2010

Le vrai-faux Savane de Lilo


Deux casseroles et deux saladiers pour bain-marie, deux autres saladiers pour les pâtes de couleurs différentes, plus un pour battre les blancs en neige, des petits bols pour les ingrédients, un couteau pour le beurre, deux cuillères en bois, une maryse, un batteur à œufs (ouh la pâtisserie est vaissellivore!) , 4 œufs, 140g de sucre, 140g de chocolat, 140g de beurre (tout ca !!!!), 30 minutes de touillage, mélangeage, battage, re-mélange délicat, et 55 minutes de cuisson plus tard…

Finalement :
« Il en reste du Savane, maman ? »
« Non, ma belle. Mais je vais en refaire. »


Le vrai-faux Savane trop top de Lilo-aux-recettes-imparables
(merci encore, ta recette je la garde pour la retrouver facilement, parce que je sais que ton marbré est définitivement adopté.) 
  • 4 œufs
  • 140 g de sucre blond de canne
  • 140 g de beurre
  • 70 g de chocolat noir à pâtisser
  • 70 g de chocolat blanc
  • 130 g de farine de blé
  • 1 cs de sucre vanillé maison (quoi, vous ne le faites pas encore vous-mêmes ?)

Préchauffer le four à 180°C. Beurrer et chemiser un moule à cake (de petite taille). Séparer les blancs des jaunes d’œufs.
Fouetter les jaunes avec le sucre jusqu’à ce que le mélange blanchisse. Ajouter progressivement la farine en mélangeant au fouet a petite vitesse. La pâte devient très épaisse (ne pas s’inquiéter, c’est normal). Mettre la moitié de cette pâte dans un autre saladier.
Faire fondre les chocolats au bain-marie dans deux casseroles séparées. Verser le sucre vanillé dans le chocolat blanc et bien mélanger. Hors du feu, ajouter dans chacune d'elles 70 g de beurre et mélanger. Incorporer les chocolats fondus dans chaque saladier et mélanger (la pâte au chocolat noir devient très grumeleuse, les consistances sont très denses, là encore, ne pas s’inquiéter et continuer tranquillement).
Battre les blancs en neige très ferme avec une pincée de sel. Diviser la quantité en deux, et ajouter chaque moitié dans les pâtes au chocolat. Travailler le mélange doucement, en deux fois, à la maryse.
Dans le moule à cake, verser en alternant les couches de pâte au chocolat noir et au chocolat blanc en lissant bien la surface à chaque fois. Comptez 4 bonnes cuillères à soupe par couche.
Enfourner pendant 50/55 minutes. Vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau (ou mieux, une brochette en métal).
Démouler et laisser refroidir sur une grille. Ne pas laisser à la portée des enfants.

Imprimer la recette.

lundi 15 novembre 2010

Rainy Day

Rien. Une sombre journée de déluge, le bruit de la pluie comme une cascade dans la grosse marmite de fer, sous la gouttière.

Roti porc maraichere


Un rôti de porc tout simple, plein d’herbes, enfoui dans les pommes de terre, poireaux, carottes, céleri, ail et échalotes tout confits dans le jus. Juste un verre de vin blanc sur la fin pour déglacer un peu le fond. Rien de neuf.

Une photo pour Patoumi - qui passe à autre chose - parce qu’elle aime bien les viandes rôties.

Et un bon blues de jour de pluie.

vendredi 12 novembre 2010

Touriste

Il y a parfois dans la ville, ma ville, d’étranges excroissances

Sylvestre


un arbre-homme poussé au milieu d’un bassin

Arbre Louvre


des vaisseaux alien posés dans les allées

Alien


une rotonde inutile respirant à pleines portes.

Rotonde

Badaude, je ne m’en lasserai jamais. Ce qui n’empêche pas parfois, d’avoir envie d’ailleurs. En pensée ou en gourmandise. Du craquant, croquant, Thaï.


Kra Pao Tong


Kra Pao Tong / Chaussons dorés au porc et crevettes
  • 60g de crevettes crues émincées *
  • 60g de porc maigre finement haché
  • 80g de châtaignes d'eau, égoutées et hachées grossièrement
  • 1 gousse d'ail, finement tranchée
  • 1 oignon blanc (ciboule), finement tranché
  • 1 cs de sauce d'huitre
  • 1/4 cc de sel
  • 1/4 cc de poivre
  • 30 feuilles de pâte won-ton
  • huile pour friture
  • sauce piment aigre-douce pour servir
* la recette originale, réalisée à quatre mains et goutée dans la joie un midi chez Marion, ne contient que des crevettes. Ici j'ai mélangé porc et crevettes, j'aime beaucoup cette association, comme dans les toasts porc/crevettes. Mais c'est à vous de voir.

Mélanger dans un bol les crevettes, le porc et les châtaignes d'eau, l'ail et l'oignon blanc. Ajouter la sauce d'huitre, le sel et le poivre. Déposer environ 1/2 cc du mélange au milieu d'une feuille de won-ton. Relever les bords pour fermer le chausson. Placer sur un plateau. Continuer jusqu'à ce que tout le mélange soit utilisé.
Faire frire par 3-4 pièces à la friteuse, pendant environ 4 minutes en les retournant, jusqu'à ce qu'ils soient dorés. Égoutter sur du papier absorbant. 
Servir en entrée avec une sauce pimentée aigre-douce.

Source: Thaïlande, Saveurs du bout du monde, Ed. Michel Lafon

Imprimer la recette

lundi 8 novembre 2010

Inspiration ferroviaire et pintade au cidre

Pintade au cidre

Voyager deux fois par jour avec des Normands me donne souvent des envies crémeuses. Il me suffit d’entendre Catherine évoquer d’un ton gourmand le bon lait de la ferme pour faire des crêpes, la crème fraiche crue, épaisse et jaune, qu’on mangerait à la petite cuillère ou le beurre de ferme étalé sur de grandes tranches de pain frais, pour éprouver aussitôt une faim dévorante. Il y a dans cette région toute une gastronomie suave, acidulée, moelleuse comme les collines douces et vertes.

Des envies crémeuses donc, et acidulées, douces. Une pintade au cidre par exemple, flambée au calvados, parfumée de la saveur de sous-bois des pieds de mouton et des notes de cannelle et de réglisse du poivre long. Et nappée de crème. Une sauce subtile, moins typée que les sauces au vin ou à la bière, infiniment agréable.

pintade au cidre 2

Pintade au cidre
  • 1 pintade
  • 250g de pieds de mouton
  • 5 échalotes
  • 1 gousse d’ail
  • 40 cl de cidre brut
  • 1 giclée de calvados
  • 1 feuille de laurier fraiche
  • 2 brins de thym frais
  • 3 chatons de poivre long
  • sel/poivre
  • 20 cl de crème fraiche d’Isigny
Couper la pintade en morceaux. Dans une cocotte, faire chauffer une noix de beurre avec un peu d’huile. Faire dorer les morceaux de pintade avec les échalotes et la gousse d’ail en chemise. Saler, poivrer.
Dans une poêle à part, faire revenir pendant 5 minutes les champignons émincés dans un peu de beurre et d’huile. Saler, poivrer. Les ajouter à la pintade.
Monter le feu, ETEINDRE LA HOTTE, arroser d’une giclée de calvados et flamber. Ajouter le cidre, le laurier, le thym et le poivre long. Couvrir, baisser le feu et laisser mijoter environ 40 minutes jusqu’à ce que la volaille soit tendre. Goûter et rectifier l’assaisonnement. Ajouter la crème fraiche, bien mélanger et laisser bouillonner quelques instants. Si nécessaire, ajouter 1cc de maïzena diluée dans un peu de liquide pour épaissir la sauce. Servir avec des tagliatelles.

Imprimer la recette.

mercredi 3 novembre 2010

La crête de Huazi





L’oiseau vole sans limite
Les collines jointes ont repris leurs couleurs d’automne
Du sommet au pied de la crête de Huazi
La mélancolie n’a pas de fin

Wang Wei