Il existait autrefois un peu partout des fours banaux, qui servaient, contre redevance au seigneur local, à cuire pour la semaine les pains de la collectivité. Chaque famille marquait son pain d’un signe distinctif et apportait une bûche pour la cuisson. Dans certains pays ces traditions perdurent, on y apporte les pains, les gâteaux, les rôtis, ou certains plats qui doivent cuire toute une nuit.
Paprikas me décrivait l’autre jour les énormes fours marocains et le fernatchi, le mitron en marcel qui enfourne les pains apportés par chaque famille. J’imagine facilement le reste, les clients qui attendent en discutant, quelque part à l’ombre, que leur pain ou leur plat soit cuit, et repartent à la maison avec leur charge chaude et odorante.
Quand le voisin Stéphane m’a dit qu’il allumait
son four le weekend suivant, j’ai pensé immédiatement à ces pratiques anciennes, et demandé l’hospitalité pour mon pain du dimanche. Stéphane n’était pas en marcel, mais j’ai eu droit à mon verre de rosé sur la terrasse et à une bonne pause bavardage tranquille en attendant que le pain cuise. Il faisait chaud. Dans un coin, les abeilles bourdonnaient (parce que Stéphane produit aussi son miel, mais c’est une autre histoire).
Après 40 minutes de plaisante conversation, mes deux pains sont sortis du four, le premier pas assez levé (une question de timing dans la fabrication sans doute, c’est la première fois que je faisais deux gros pains en même temps), le second magnifique, dodu, qui chantait comme il faut. Et je peux vous dire qu’il était bon !
Mais le dessous avait brûlé un peu, il a fallu le gratter, alors que le dessus et la mie étaient parfaitement cuits. Et c’est là qu’intervient ma question: comment éviter que le dessous du pain ne brûle ? Faut-il ajouter une plaque dans le four pour éviter le contact direct avec la sole du four ? Le thermomètre marquait 170ºC, mais le four avait été allumé des heures auparavant, pour cuire des pizza, donc la sole était probablement encore bien plus chaude. Un plat rempli d’eau avait été dument placé à l’intérieur du four pour l’humidifier avant enfournage. Si un boulanger ou un expert en fours à pain passe par ici, tous les avis éclairés, qui intéressent grandement le voisin Stéphane, sont les bienvenus.
Sur ce, je ne vous ennuie pas plus longtemps avec ces questions techniques. La recette est chez
Marie-Claire.
Merci encore à Stéphane et Coco pour leur hospitalité.
Une tartine pour la route ?