Quelquefois, l’inspiration manque. Je ne sais pas si c’est le temps, la fin d’hiver et une certaine lassitude des légumes racines, les poisons divers et variés dont on nous révèle chaque jour l’existence dans la nourriture, les événements mondiaux tous plus angoissants les unes que les autres (allez écrire un blog de bouffe serein et convivial quand ça craque aux quatre coins de la planète…), toujours est-il que je n’ai plus aucune imagination en cuisine. Je me réfugie dans les petits gâteaux, les crèmes et les plats doudous.
J’aime quand ca dore doucement en chantant, quand les parfums d’épices, d’oignons, de viande rôtie, d’aromates, se diffusent. Quand ça mijote, des heures, sur le coin du gaz. Chez moi, pas de petites assiettes bien présentées, mais plutôt la grosse cocotte en fonte qui fait un beau bruit mat, rassurant, quand on la pose au milieu de la table. Il fait gris dehors, mais peu importe, le soleil est sous le couvercle. On peut oublier, le temps d’un repas, la rumeur du monde.
C’est Nadia qui m’a donné, au cours d’une conversation fort gourmande, l’envie de replonger dans mes recettes et de sortir ma cocotte du dimanche. Elle a bien fait.
Poulet chasseur
- 1 beau poulet fermier
- 1 tranche de lard fumé
- 6 échalotes
- 2 gousses d’ail
- 2 feuilles de laurier
- 1 bouquet garni de thym, romarin frais, enveloppé dans du vert de poireau
- 250g de champignons de Paris tout frais
- 2 cs de farine
- 2 cs de purée de tomate
- Sel, poivre
- 40 cl de vin blanc sec
Couper le poulet en morceaux (conserver la carcasse pour faire un bouillon). Les faire dorer de tous côtés avec les feuilles de laurier à feu moyen dans un mélange de beurre et d’huile d’olive. Réserver au fur et à mesure, saler et poivrer. Faire revenir aussi les échalotes, le lard coupé en dés et les champignons émincés. Réserver.
Dans la même cocotte, ajouter un peu de farine, mélanger et laisser cuire une minute. Ajouter un peu de vin blanc, bien déglacer le fond de la cocotte et laisser épaissir. Ajouter la purée de tomate, l’ail écrasé, le bouquet garni, puis le poulet et les légumes réservés. Mouiller à hauteur de vin blanc. Saler, poivrer. Couvrir et laisser mijoter doucement environ 1h30, jusqu’à ce que le poulet soit tendre.
Servir avec des pâtes ou du riz blanc.
25 comments:
Moi aussi, ça m'arrive de ne pas être inspirée et ça me frustre!
Ton poulet est fabuleux! Miam, maintenant j'ai faim.
Bises,
Rosa
de toute façon, on revient toujours à cette cuisine là, celle que nous faisait nos mères et qui restera toujours dans nos cuisines, et fort heureusement car il ne faut pas l'oublier et la transmettre à notre tour.;-)
Eh ben, c'est malin !! C'est exactement le genre de tes plats qui me disent "Testez-moi, testez-moi !" :)
On ne peut pas ^tre inspiré tout le temps. Il y a des moments où les classiques réconfortent ou on a besoin de retrouver ses valeurs. Ce plat fait partie de ces choses qui comptent. Je ne suis pas non plus très en forme en ce moment mais un plat comme celui là, ça réchauffe le corps et le coeur !
C'est vrai qu'il vaut mieux faire semblant d'ignorer l'ambiance...ça sent toujours bon chez toi :-)
tiens c'est amusant, moi aussi je me suis mise aux petits plats réconfortants, aux petits plats des dimanches à la campagne ;o)
Humm !! il est fort apétissant ton poulet.
moi aussi je veux une cocotte du dimanche. Je crois que je vais en demander une pour mon anniv mais faut que je patiente jusqu'en septembre.
Moi, cette ambiance du monde me coupe l'appétit. Drôle de printemps !
Ta cocotte me donne vraiment envie de délaisser mes sempiternels blancs pour un poulet entier, un vrai où l'on peut sucer les os !
La bonne vieille cocotte posée sur la table c'est un signe qui ne trompe pas. Pas de chichi, un moment convivial et très souvent un vrai régal...
ps : le panforte est "mort" ;-))
Toujours une valeur sûre le plat mijoté.
Bon mercredi
Faire la sieste :)
Par contre en Italie on accompagne pas les viandes avece les pates. Au maximum avec du riz ce que j'adore :)
Moi aussi j'adore la note finale et inspirante: la sieste!
Je suis moi aussi adepte de ce genre de plats qui une fois finis, permettent encore de s'en délecter en y trempant son bout de pain :-)
Très bon moment de convivialité ... j'adore ce plat !!
on va aussi se réconforter le moral à coup de cocotte alors!...enfin, façon de parler....
C'est tellement bon quand cela mijote, et on peut en préparer plus pour congeler et se réconforter les soirs de grande flemme!
Un plat que j'adore présenté dans sa cocotte sur la table directement. Un poulet dans sa cocotte!!!!!
Le fameux parfum échalote-lard fumé, dés-anxiogène au possible. ça, c'est inspiré :)
(la fille qui rattrape ses lectures de billets des dernières semaines) (et qui, soit dit en passant, a fait des provisions de chocolat au cas où le nuage radioactif l'empêcherait de sortir) (et dont la voisine japonaise a une toute petite mine pas drôle)
ou a tous un peu nos hauts et nos bas !!
des moments ou on cuisinerait n'importe quoi et d'autres ou on fuit notre cuisine !!!
en tout cas, belle inspiration que ce poulet cocotte !!!
bises et bon jeudi gourmand
virginie
Ah, tu es vraiment la reine des mijotages et des plats doudous !
(Mais qu'est-ce que j'attends pour m'acheter une cocotte, moi...?)
Voilà un plat que j'apprécie vraiment...
Les plats mijotés qui embaument la maison, c'est une façon tellement belle et facile de rendre heureux les gens qui nous entourent.
Lou
Le soleil sous le couvercle.
J'adore l'expression.
Cette fin de semaine, j'ai fait un axoa d'Espelette d'après la recette de nos amis de là-bas. Le soleil était vraiment sous le couvercle même s'il brillait également dehors.
J'avoue que c'est gratifiant de poser une grosse marmite bien garni au milieu de la table et de faire un repas convivial sans chichis :)
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