lundi 7 mars 2011

D’infinis paysages


Sur le quai de la station Bibliothèque, cette citation :




Le chant clair des cueilleuses de châtaignes d’eauLi bai.



Rien de plus. Reprendre le métro et  laisser l’esprit s’envoler vers d’autres horizons, d’infinis paysages...

9 comments:

Rosa's Yummy Yums a dit…

Très beau et zen!

Bon lundi et bises,

Rosa

Marielle a dit…

C'est beau et doux pour commencer la semaine.
Quelle soit bonne pour toi ;o)

sopadeajo a dit…

Une traduction mienne d´un poème de Jorge Luis Borges en françois, commenté:
Voici une traduction mienne qui n´est pas, parce que loyales les deux à l´original, fondamentalement différente de celle de Ancet. Si d´aventure elle était mauvaise, cela ne pouvait être que parce que je ne joue pas aux échecs et l´échec serait double.
Echecs II (Jorge Luis Borges)

Roi léger, lui fou biais, acharnée
reine, tour directe et pion malin
sur le noir et blanc du chemin
cherchent et livrent leur lutte armée.

Ils ne savent pas que la main signalée
du joueur gouverne leur destin,
ne savent pas qu´un excès diamantin
fixe leur libre guise et leur journée.

Le joueur également est prisonnier
(la sentence est d´Omar) d´un autre échiquier
de nuits noires et blanches infamies.

Dieu meut le joueur et celui-ci la pièce.
Quel Dieu derrière Dieu la trame acquiesce
de poussière et temps et rêve et agonies ?
------------------
Tenue rey, sesgo alfil, encarnizada
reina, torre directa y peón ladino
sobre lo negro y blanco del camino
buscan y libran su batalla armada.

No saben que la mano señalada
del jugador gobierna su destino,
no saben que un rigor adamantino
sujeta su albedrío y su jornada.

También el jugador es prisionero
(la sentencia es de Omar) de otro tablero
de negras noches y blancos días.

Dios mueve al jugador, y éste, la pieza.
¿Qué Dios detrás de Dios la trama empieza
de polvo y tiempo y sueño y agonías?

Parmi les licences poètiques, justifiables par le transfert de langage, que je me suis permi, se trouve le remplacement de "rigor" par excès. J´ai conservé la lourdeur cherchée de "sentencia" parce que les mots, évidemment, jugent.
La substitution de "días" par infamies est purement arbitraire mais prolonge l ´effet dramatique du poème (et de la vie); satisfait la dictature de la rime. Je ne voudrais point terminer cette digression sans m´excuser, regretter presque, d´avoir converti maladroitement "empieza" en acquiesce.

sopadeajo a dit…

Et une autre petite traduction de Borges motivée parce que j´avais remarqué (par hasard) que´il y avait des traductions qui étaient de vraies traîtrises.J´ajoute que je ne considère pas à Borges comme un grand poète. Je sais qu´il aurait voulu que cela soit ainsi. Moi je préfère de beaucoup sa prose (courte, ses récits brefs) que je trouve vraiment brillante littérairement parfois.

http://www.anniemavrakis.fr/2011/01/20/autour-dun-sonnet-de-jorge-luis-borges/
(J´avais trouvé ce blog par hasard en Googlant pour trouver des poèmes en français de Borges, que je lis en castillan bien sûr).

Boljo a dit…

Méditons pour ce début de semaine.

Emily a dit…

Parfois j'aime bien simplement laisser mon esprit s’envoler aussi, surtout à la fin de la journée. Les rayons de soleil et ces mots m'aideront surement.

Marie-Claire a dit…

:-)

Hélène (Cannes) a dit…

Joli ... Rêve bien ... :o)
Bisous et bonne semaine
Hélène

christinecho a dit…

merci pour le lien. Dans cette île sans printemps, on perd la notion du temps. Je dis : ah c'est déjà le Printemps des Poètes ? Ah c'est Mardi gras ?
T'as pas fait de crêpes ? Ben j'ai oublié. Comment voulez vous aussi pour moi une crêpe ça réchauffe la main. J'en ferai demain c'est à dire aujourd'hui. Enfin merci. D'infinis paysages, ça nous n'en manquons pas.

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