vendredi 29 juillet 2011

Recette d'un jardin d'herbes - abricots, noisettes et lavande



Recipes from a french herb Garden – Recettes d’un jardin d’herbes français. C’est sans doute, parmi mes livres de cuisine, le plus poétique. Offert par des amis anglais il y a près de vingt ans, je le feuillette encore régulièrement, redécouvrant des associations de goûts ou de parfums qui ne m’avaient pas interpellée à première lecture.

Geraldene Holt écrit avec la tendresse particulière que peuvent avoir certains anglais pour la cuisine traditionnelle et les paysages de Provence. Passionnée par les « simples », elle nous fait redécouvrir d’un œil neuf leur utilisation dans notre propre cuisine, et les vertus aromatiques (ou médicinales) de certaines plantes oubliées.

Au-delà des quelques recettes que j’ai tirées de ce livre, comme cette pintade noyée dans le Côte du Rhône, il m’a surtout inspiré des associations de saveurs. Et je crois que je n’ai pas fini de le feuilleter.


Dans le livre, cette tarte était aux pêches et à l’hysope – il n’y a pas d’hysope dans notre jardin, ce n’est pas une plante de nos régions. Elle m’a donné l’idée de cette simple tarte aux abricots, acidulée, sur une pâte au léger goût de biscuit aux noisettes, et parfumée de l’odeur balsamique des fleurs de lavande fraiche.

Tarte aux abricots, lavande et noisette
(pour un petit moule de 22 cm)

Pâte
  • 115g de farine
  • 30g de sucre en poudre
  • 45g de noisettes en poudre
  • 75g de beurre (à moitié congelé)
  • 1 œuf, jaune et blanc séparés
  • Quelques goutes d’essence de vanille

Garniture
  • 1 kg d’abricots mûrs mais encore fermes
  • 115g de sucre en poudre
  • 150ml d’eau
  • 3 brins de lavande fraiche
  • 2 feuilles de gélatine (ou 1 cs d’arrow-root)

Tamiser ensemble la farine et les 30g de sucre dans un bol. Y ajouter les noisettes en poudre. Râper le beurre dans le mélange, ajouter le jaune d’œuf, le lait et l’essence de vanille. Pétrir rapidement en boule et laisser reposer 15 minutes.
Préchauffer le four à 180ºC. Etaler la pâte et garnir un moule beurré. Piquer avec une fourchette et cuire à blanc 15 minutes, jusqu’à ce que la pâte commence juste à brunir. Battre légèrement le blanc d’œuf. L’étaler au pinceau sur toute la surface de la pâte et remettre au four 5 minutes jusqu’à ce que la pâte soit dorée, et que le blanc d’œuf se soit transformé en glaçage.

Dissoudre le sucre dans l’eau à feu doux, ajouter les brins de lavande et laisser mijoter doucement environ 4 minutes. Oter les brins de lavandes, les remplacer par les abricots coupés en deux et dénoyautés et laisser pocher doucement pendant 3-4 minutes, jusqu’à ce que les abricots soient tendres mais pas trop cuits. Les ôter doucement du sirop et bien les égoutter à plat (pas dans une passoire, sinon ils se transforment en compote). Faire tremper les feuilles de gélatine quelques minutes dans un bol d’eau et les ajouter au sirop. Bien mélanger et laisser refroidir.

Disposer les abricots bien égouttés sur le fond de tarte. Recouvrir de sirop gélifié et laisser prendre la gelée avant de servir.

mercredi 27 juillet 2011

Vol au dessus des iles de brume



Au dessus de toi, gonflée de vent, la voile t’emporte, te soulève. Tu ne tombes pas non, tu t’envoles. Et puis tu montes, au gré des courants ascendants, comme les oiseaux, du vent plein les oreilles et le sourire aux lèvres. Comme un oiseau, ou comme un gamin, libre, ébloui, maitre du monde, incroyablement heureux.

Laissez vous porter, voyageurs immobiles, par ces très belles images des Açores, qui donnent envie, tout simplement, de s’envoler, ou de gravir les volcans pour passer au dessus des nuages.
(Un reportage au générique duquel j’ai retrouvé, évidemment, le nom d’Elvira)

lundi 25 juillet 2011

Simple comme un gratin de courgettes (à l’estragon)


Vous allez me dire, à quoi ça sert de poster une recette comme ça ? Rien d’original, pas un zeste de yuzu ni un grain de poivre Voatsipefery dedans (en fait j’utilise du poivre noir de Kampot, chacun ses lubies).

C’est que mon amie Camille me faisait remarquer qu’il n’y a pratiquement pas de recettes de courgettes sur ce blog. Alors que j’en mange, beaucoup même, tout l’été, au fur et à mesure des cueillettes. A tel point que je n’y fais même plus attention aux courgettes, tellement il y en a.

Ces courgettes si fraiches, je les prépare simplement, en ratatouille, en antipasti à la menthe, sautées à l’huile d’olive (avec ajout de chorizo, récemment, une idée trouvée chez Choupette) ou farcies. Et puis en gratin. Pas un de ces gratins aqueux, ou plâtreux, comme on en rencontre souvent. Celui-ci était crémeux, subtilement anisé par l’estragon, réconfortant. Parfait pour illuminer un peu les jours de cet été si gris.


Gratin de courgettes à l’estragon
(pour 3 personnes)
  • 5 petites courgettes
  • 30 cl de crème liquide entière
  • 1 gousse d’ail
  • 1 petit bouquet d’estragon
  • Sel/poivre
  • 1 morceau d’Emmental

Laver les courgettes et les détailler en rondelles. Les faire cuire à la vapeur environ 5 minutes, jusqu’à ce qu’elles soient tendres. Les laisser égoutter une bonne heure, jusqu’à ce qu’elles aient perdu toute leur eau.
Porter la crème à ébullition. Ajouter l’estragon et l’ail. Eteindre le feu et laisser infuser jusqu'à refroidissement.
Râper l’Emmental.
Préchauffer le four à 200ºC.
Oter l’estragon et l’ail de la crème. Y verser les courgettes et mélanger délicatement. Verser le tout dans un plat à gratin. Répartir l’Emmental râpé au dessus et enfourner pour environ 30 minutes jusqu’à ce que le gratin soit bien doré.

jeudi 21 juillet 2011

Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent




Pour la Somalie en ce moment, pour les autres aussi. Toujours ces mêmes images, les yeux immenses, les ventres distendus. La faim.

Et même si les ONG, la charité, les bons sentiments, ne régleront pas le problème. Quand même.

mardi 19 juillet 2011

Les myrtilles


Une colonie de vacances, quelque part en Alsace, un pays de collines, aux contreforts des monts vosgiens. Je devais avoir dix ans.

Je découvrais avec étonnement les messes accompagnées à la guitare, sous un arbre – participait qui voulait, allez savoir pourquoi mes parents m’avaient égarée dans une colo catholique…On connaissait par cœur Greame Allwright et les Poppies, mais c’est le thème du beau Danube Bleu qui avait été choisi pour accompagner le spectacle.

Les interminables marches dans les chemins de campagne n’avaient pour moi aucun attrait autre que le goûter, qui venait comme une récompense. Goûter étrange parfois, une pâte de fruit avec un morceau de pain (on mangeait la pâte de fruit, on délaissait le pain) ou bien un morceau de sucre imbibé de jus de citron avec du pain, des brocs de grenadine trop pâle.

Par contre, j’aimais les balades dans les collines, les vergers à l’abandon où nous dévorions de grosses cerises sucrées, presque noires, au milieu des guêpes bourdonnant sur les fruits tombés. Et surtout j’aimais la forêt, les cabanes construites de branches mortes couvertes de brassées de fougères, les aiguilles sèches crépitant sous les pas et les myrtilles sauvages. La bouche mauve, les mains poisseuses, je n’en avais jamais assez de ces baies douces acides. Faute de panier, j’en avais rempli un jour le devant de mon t-shirt, découvrant par la même occasion la teinture naturelle indélébile.

Ayant déjà à l’époque une mémoire hautement sélective, je n’ai gardé aucun souvenir des moniteurs ni de mes camarades. Mais l’Alsace aura toujours pour moi le goût des fruits rouges un peu trop mûrs.

Je n’ai plus jamais revu de myrtilles sauvages, en dehors des tartes aux myrtilles savoyardes, il n’y en a pas dans ma région. J’aime bien les bleuets aussi, mais ils sont plus doux, moins âpres. Il y a quelques jours, de passage sur un petit marché de Haute-Savoie (charmant d’ailleurs, quel plaisir de rencontrer des marchands aimables, de voir de beaux produits), j’ai repéré instantanément l’unique barquette de myrtilles sur l’étal du maraicher. Elle me tendait les bras.


Après en avoir picoré quelques unes, il n’en restait plus vraiment assez pour faire une tarte. Certaine gourmande m’ayant donné envie de tartelettes, j’en ai fait trois, en piquant des idées à droite à gauche sur la toile. La pâte et la crème d’amande viennent de chez Natalia, qui est une fine gourmande. N’ayant pas de confiture de myrtille pour sucrer les fruits, j’ai utilisé ma gelée de groseilles et je m’en suis bien trouvée. Au final, elles étaient très bonnes mes petites tartes rustiques, pas trop sucrées, acidulées, la pâte croquante juste ce qu’il faut et la crème d’amande délicieusement mêlée aux fruits.

Tartelettes aux myrtilles
(pour 3 grandes tartelettes)
Pâte sucrée de Christophe Michalak
(j’ai divisé les proportions de Natalia par deux)
  • 95g de farine
  • 10g de fécule de pommes de terre
  • 45g de sucre glace
  • 65g de beurre bien froid (salé pour moi)
  • 17g de poudre d'amandes
  • 1 oeuf de 25g – pesé sans la coquille *
Crème vanille-amande
  • 60g de poudre d'amandes
  • 1 oeuf
  • 30g de beurre
  • 1/2 gousse de vanille
  • 40g de sucre
  • 1 c. à soupe de crème fraiche (faute de mascarpone)
  • 250g de myrtilles
  • 100g de gelée de groseille
Tamiser la farine, la fécule et le sucre glace. Couper le beurre et le travailler à la main. Ajouter l'œuf.
J'ai fait la pâte au robot. Lorsque tous les ingrédients sont mélangés, former une boule, filmer et stocker au minimum 1 heure au réfrigérateur avant utilisation.
Malgré deux heures de réfrigération, la pâte s’étalait très mal. J’ai fini par l’étaler directement dans les moules beurrés du bout des doigts, le résultat est plus rustique mais ça marche.

* Vous allez me demander où je trouve des œufs de 25g ? Et bien dans le poulailler des voisins, dont nous avons la garde en ce moment. Les poules cayennes pondent des œufs juste à la bonne taille. Sinon, battez un œuf et pesez ce dont vous avez besoin.


Etaler la pâte dans les moules. Les réfrigérer le temps de préchauffer le four à 190ºC.
Faire chauffer à feu doux la gelée de groseille jusqu’à ce qu’elle soit liquide. Mélanger les fruits à la gelée liquide.
Napper la pâte de crème d’amande. Recouvrir des fruits. Enfourner pour environ 30 minutes jusqu’à ce qu’elles soient un peu dorées. Laisser complètement refroidir avant de déguster.

Imprimer la recette.

jeudi 14 juillet 2011

Allons enfants....

Discours tenu par le résistant Raymond Aubrac à la Bastille, le 14 juillet 2011, à l'occasion de la célébration de la fête nationale française. (Source Mediapart)

Depuis bientôt un an, les plus hautes autorités de l'Etat s'acharnent à dresser les citoyens les uns contre les autres. Elles ont successivement jeté à la vindicte publique les Roms et les gens du voyage, les Français d'origine étrangère, les habitants des quartiers populaires, les chômeurs et précaires qualifiés d'«assistés»... Elles ont ressorti le vieux mensonge d'une immigration délinquante, elles pratiquent la politique de la peur et de la stigmatisation.

Nous avons manifesté le 4 septembre 2010, dans toute la France, contre ce dévoiement de la République. Aujourd'hui, chacun mesure la terrible responsabilité de ceux qui ont donné un label de respectabilité aux idées d'extrême droite, à la xénophobie, à la haine et au rejet de l'autre. De dérapages verbaux en pseudo-débats, de crispations identitaires en reculs sociaux, la voie a été grande ouverte à une crise démocratique encore plus grave que celle du 21 avril 2002.

Parce que nous sommes attachés aux valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, nous ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens, la xénophobie banalisée dans les propos de ministres et de députés qui prétendent parler en notre nom à tous. Nous refusons que la peur soit utilisée pour faire reculer nos libertés, que les inégalités soient encouragées par l'injustice fiscale, le recul des droits sociaux et la démolition des services publics.

Nous refusons cette République défigurée; celle que nous voulons, c'est la République «laïque, démocratique et sociale» que proclame notre Constitution; celle du 14 juillet 1789, du Rassemblement populaire de 1936, celle enfin du Conseil national de la Résistance. Celle qui s'attache inlassablement à garantir à tous l'égalité en dignité et en droits, l'égale liberté, l'égal respect de la part de ceux qui les gouvernent.

C'est pourquoi nous lançons un appel solennel au rassemblement de toutes et tous, à la mobilisation des consciences pour le retour de cette République que nous voulons plus que jamais libre, égale et fraternelle.

Deux cent vingt deuxième anniversaire de la prise de la Bastille, ce 14 juillet est le dernier avant l'échéance présidentielle de 2012. Sachons nous en saisir, nous rassembler pour fêter la République de la meilleure manière qui soit: en appelant nos concitoyennes et concitoyens à faire respecter ses valeurs, aujourd'hui et demain.

mercredi 13 juillet 2011

Rôti de veau farci aux herbes du jardin


Je ne vous referai pas le coup du rôti de veau « du jardin », même si c’est un peu ça. Il n’y a pas encore de veau dans le jardin. Des herbes oui, par contre, c’est la pleine saison. Je crois que si je devais retourner vivre en ville, c’est ce qui me manquerait le plus (entre autres), de pouvoir cueillir directement les herbes, au fur et a mesure des besoins, des envies. Ou alors il me faudrait une terrasse, des bacs sur un bout de balcon…croyez moi, je réalise à quel point c’est un luxe.

Donc ce dimanche là, j’avais un rôti de veau, parce qu’on ne peut pas se nourrir que de salades et de sorbets, et des envies d’herbes fraiches, de parfums ensoleillés. J’avais tout sous la main. 


Rôti de veau farci aux herbes fraiches
  •  1 rôti de veau dans l’épaule
  • 4 fines tranches de jambon cru italien
  • 1 cs d’huile d’olive
  • 6 feuilles de sauge fraiche
  • 2 branches de romarin frais
  • 4 branches de thym frais
  • Sel, poivre
  • Ficelle à rôti
  • 4 échalotes
  • 1 gousse d’ail nouveau
  • 1 feuille de laurier frais
  • 250g de champignons de Paris
  • 1 poignée de tomates cerise
  • 2 verres de vin rosé

Commencer par démailloter le rôti de veau, ôter la barde et l’ouvrir à plat sur le plan de travail. Oter les parties nerveuses si besoin.
Mixer ensemble le jambon cru, les herbes fraiches émincées, un peu de sel et de poivre avec l’huile d’olive, jusqu’à obtenir un pesto.
Etaler ce pesto sur toute la surface interne de la viande et rouler à nouveau le morceau en rôti. Ficeler soigneusement pour que le pesto ne s’échappe pas à la cuisson.
Dans une cocotte à fond épais, faire mousser un peu de beurre avec un filet d’huile d’olive et la feuille de laurier. Faire revenir le rôti sur toutes ses faces, saler, poivrer. Dans le même temps, ajouter au fur et à mesure les échalotes, la gousse d’ail en chemise. Puis les champignons, laisser dorer. Enfin les tomates cerises, laisser confire 5 minutes. Saler, poivrer. Déglacer avec le vin rosé. Couvrir et laisser cuire tranquillement une demi-heure.
Je le sers avec des pâtes (oui, je sais Enrico, en Italie on mange les pâtes avant, toutes seules), mais ce serait très bon aussi avec du riz, de la purée, et quelques feuilles de blettes cuites à l’étuvée.

Imprimer la recette.

vendredi 8 juillet 2011

Ceci n’est pas une Buchteln…


…appelons là marguerite asiatique plutôt.

Voilà une recette customisable à volonté. Je l’ai piquée à Sonia Ezgulian (magazine Régal de juin) qui la faisait à base de pâte à pain (un mélange pour pain de campagne bio) et la farcissait à l’italienne (viande, aromates, tomates confites sur lit de champignons - voir la recette de Choupette).
L’idée était tentante d’utiliser la pâte à fougasse, plus moelleuse, plus coussin, et de la farcir à la façon des brioches chinoises à la vapeur, si délicatement parfumées, qui font partie de mes en-cas préférés.
Le résultat est assez convaincant, je vous le livre tel-quel, même s’il n’est pas parfait. Aristote était plutôt vigoureux et la pâte à fougasse a levé magnifiquement, un peu trop. Il faudrait moins de mie autour de la farce, donc moins de pâte, ou un peu plus de farce pour ajouter deux ou trois pétales de plus à cette marguerite. C’est vous qui voyez.

Mais tout de même la farce, délicieuse, avait largement diffusé ses parfums dans le pain, tout chaud. Une idée parfaite pour un repas du dimanche soir, sur le pouce, ou pour un pique-nique, accompagnée de salade.


Marguerite asiatique

Pâte à fougasse
  • 500g de farine T65
  • 100g de levain liquide (rafraichi la veille)
  • 5g de levure fraiche de boulangerie (ou 1 cc de levure déshydratée)
  • 7 cl d’huile d’olive
  • 10g de sel
  • 26cl d’eau à 20ºC

Farce
  • 160g de steak haché
  • 2 chipolatas
  • 1 dé de gingembre râpé
  • 3 ciboules chinoises émincées
  • 1 gousse d’ail émincée
  • 1 cs de sauce de soja douce
  • 1 cc d’huile de sésame grillé
  • Sel/poivre
  • 1 cc de graines de sésames
  • Huile d’olive

Délayer la levure dans 10cl d’eau légèrement tiède et laisser à température ambiante pendant une vingtaine de minutes ou jusqu’à ce que le mélange commence à fermenter.
Verser la farine et le sel dans un saladier, creuser un puits et ajouter la levure délayée avec le levain liquide, 5cl d’huile et le reste d’eau. Bien mélanger, verser la pâte sur un plan de travail fariné et pétrir pendant 10-12 minutes, jusqu’à ce qu’elle soit douce et ferme. La remettre dans le saladier, couvrir d’un linge humide, et laisser reposer à température ambiante pendant 20 minutes.
Oter la peau des saucisses. Mélanger la chair à la viande hachée et aux autres ingrédients de la farce. Diviser en 6 boulettes (ou plus, si plus de farce). Les faire revenir à la poêle sur toutes les faces jusqu’à ce qu’elles soient bien dorées. Réserver.
Diviser la pâte en six morceaux (ou plus) de même poids. Les étaler au rouleau et disposer sur chacun une boulette de farce. Refermer du bout des doigts en pinçant la pâte pour la sceller.
Disposer les pâtons couture au dessous, en forme de marguerite, dans un moule à manqué huilé ou bien sur une plaque recouverte de papier sulfurisé. Recouvrir d’un linge légèrement humide et laisser lever deux heures à température ambiante.
Préchauffer le four à 240ºC.
Huiler légèrement d’huile d’olive les pâtons au pinceau et parsemer de graines de sésame.
Jeter un peu d’eau au fond du four (dans la lèchefrite par exemple) pour faciliter la formation d’une croûte dorée et craquante et enfourner pour environ 20 minutes ou jusqu’à ce que la marguerite soit bien dorées.
Servir chaud avec une salade verte. Ou froid, pour un pique-nique.

Imprimer la recette.

mardi 5 juillet 2011

Les bouquins des copines: Tomates anciennes de Lilo


Lilo et les tomates, c’est une vieille histoire. Elle est tombée dedans quand elle était petite, elle a aimé apprendre à les cultiver avant d’aimer leur goût. Quel privilège que de découvrir le goût des tomates dans le potager familial, de cueillir les fruits gorgés de soleil, si odorants, et de croquer dedans immédiatement.

C’est elle qui m’avait fait découvrir il y a quelques années, en nous envoyant quelques graines de son jardin, les tomates poires jaunes, les prunes noires, les petites tomates cocktail jaunes et oranges, et surtout ces tomates ananas, juteuses et douces, joufflues, énormes. Cette année, plantées trop tard, nos tomates ne sont encore que des bébés. Alors impossible de résister à la tentation, aux magnifiques tomates ananas du maraicher, pour tester enfin une recette de son dernier livre, Tomates anciennes et gourmandes, qui attendait depuis deux mois que les tomates soient enfin là.


C’est le livre d’une passionnée, qui traite de tous les aspects de ce fruit merveilleux, de la culture aux desserts assez étonnants (smoothies et confitures), en passant par les conserves (coulis, ketchup, chutney) et les plats colorés mettant chacun en scène une tomate différente. Un petit livre simple, aux recettes rigoureuses (comme toujours) qui mêle, comme souvent chez Lilo, tradition bien comprise et modernité. Un livre qui donne envie, surtout, de cultiver soi-même ses tomates, pour retrouver leur goût, perdu en route dans les méandres de l’industrie agro-alimentaire.

Rentrée à la maison avec mes tomates ananas, j’ai ouvert le livre à la page tarte fine à la tomate ananas, poireau et camembert. Pas de poireau et de camembert ? Peu importe, j’avais des oignons rouges doux, du St Nectaire fermier, et de quoi préparer une pâte feuilletée. La déception, en l’occurrence, vint des tomates. Elles avaient l’aspect, la couleur, la texture des tomates ananas, mais ni le parfum ni le goût. C’étaient de fausses tomates anciennes. Dommage, cette tarte aurait pu être bien meilleure avec de vraies tomates. Raison de plus pour en planter l’an prochain.


Tarte fine à la tomate ananas, poireau et camembert
  • 1 petit poireau (ou 1 oignon rouge)
  • 1 belle tomate ananas (500g)
  • ½ camembert au lait cru (ou St Nectaire fermier)
  • 200g de pâte feuilletée artisanale (ou faite maison)
  • Farine
  • 1 noix de margarine
  • 1 petite cs de moutarde
  • Sel, poivre
  • 1 cc de thym frais

Préchauffer le four à 180ºC (190 pour moi). Couper le bout terreux et les parties abimées du poireau. Le fendre en quatre, le découper en tronçons de 1 cm. Laver abondamment et essuyer (alternativement, éplucher et émincer finement l’oignon rouge).
Laver la tomate ananas et la détailler en tranches fines. Les éponger avec du papier absorbant.
Emincer le camembert (ou le St Nectaire)
Etaler la pâte feuilletée sur le plan de travail fariné. Beurrer et fariner le moule. Abaisser la pâte dans le moule et retirer l’excédent.
Napper le fond de tarte avec la moutarde. Disposer les deux tiers du poireau (ou de l’oignon) émincé. Ajouter les tranches de tomate et de camembert (ou de St nectaire), en les alternant. Ajouter le reste du poireau émincé. Saler, poivrer et saupoudrer de thym.
Enfourner pour 35 minutes.

Imprimer la recette.


Linda Louis - Tomates anciennes et gourmandes - Editions La Plage

lundi 4 juillet 2011

Rock du lundi





Et si vous n'avez rien à lire sur la plage cet été, emportez donc la bio de Keith Richards, c'est plutôt pas mal. Toute une époque.

vendredi 1 juillet 2011

Une simple gelée de groseilles


Sans paroles, ou presque. Parce que je l’ai déjà publiée cette recette là. Mais j’aime toujours autant les regarder rougir, ces groseilles, avec convoitise. Les cueillir un matin par temps sec, pour que la gelée prenne mieux (cette fois-ci j’ai eu de l’aide, c’est beau-papa qui les a cueillies). Les égrener dans la grande bassine, oui ça prend du temps, on s’en met plein les doigts, mais c’est du plaisir aussi (et le jus sera plus facile à filtrer). Et puis faire l’alchimiste, observer les bouillonnements, sentir la masse prendre. Ca me réjouit à chaque fois.

Une recette de gelée simple, sans poivre du Sichuan, romarin ou estragon dedans, sans frou-frou, juste le goût des fruits. Pas d’agar-agar ou autre gélifiant non plus, pas la peine. Des fruits, du sucre et du soleil.

Gelée de groseilles (environ 5 pots)
  • 2 kg de fruits
  • 1,100 kg de sucre
  • 1 verre d’eau
  • le jus d’un petit citron

Stériliser les pots de confitures à l’eau bouillante 10 minutes (les couvercles 2 minutes).
Passer les groseilles sous l’eau et les égrapper. Les mettre avec un verre d’eau dans la bassine à confiture. Faire chauffer à feu vif quelques minutes jusqu’à ce qu’elles éclatent.
Filtrer par petites quantités au travers d’une passoire fine. Presser les fruits avec le dos de la louche pour obtenir le plus de jus possible.
Filtrer le jus obtenu au travers d’une mousseline humide. Vous devriez obtenir à peu près 1,100 kg de jus pour cette quantité de fruits.
Verser dans la bassine, avec le sucre et le jus de citron. Faire chauffer à feu vif jusqu’à dissolution du sucre, puis porter à ébullition. Ecumer soigneusement. Laisser bouillonner pendant environ 5-10 minutes (tout dépend de la teneur en sucre des fruits), en écumant de temps en temps, jusqu’à ce que les bulles à la surface deviennent très fines et que la consistance apparaisse plus épaisse (la température à ce moment là devrait atteindre 110ºC).
Mettre en pot, refermer hermétiquement et retourner les pots jusqu’à refroidissement (prenez soin de vérifier auparavant que vos couvercles sont bien hermétiques).

Imprimer la recette.