La cuisine est un jeu, l’écriture aussi visiblement. Ce n’est pas un livre de cuisine, pas vraiment, que ce petit livre écrit à quatre mains par Estérelle Payany et Marie Donzel. Plutôt un objet ludique, pétillant, bourré d’astuces et d’anecdotes culinaires (sous forme de quizz, pour jouer en famille, entre amis ou entre copains de train, comme je l’ai fait).
Les deux auteures passent allégrement du savoir-vivre :
Quel est l’unique met que le savoir-vivre autorise à déguster avec une serviette nouée autour du cou ?
□ La soupe au foie gras
□ Le homard
□ La galette des rois
à la culture gastronomique:
Dans quel ouvrage voit-on apparaitre pour la première fois le mot « macaron »?
□ Le Quart Livre de François Rabelais (1152)
□ La Divine Comédie de Dante (1307-1321)
□ Le Tartuffe de Molière (1664)
(à vous de jouer, réponse plus tard dans les commentaires)
en passant par des trucs et astuces comme peler le gingembre à la petite cuillère ou écraser les épices entre deux casseroles, faute de pilon et mortier.
Il y a les recettes, bien sûr, des recettes éprouvées pour recevoir sans se stresser la famille, les copains, un amoureux, le gratin mondain ou préparer un gouter d’enfant. C’est simple, clair, drôle, il y a de quoi en décomplexer plus d’un sur les difficultés de la cuisine.
Mais c’est surtout le livre d’une complicité, entre deux brillantes gourmandes qui se sont visiblement amusées à l’écrire. A lire avec le sourire donc (et à ajouter, pourquoi pas, aux paniers gourmands de fin d’année).
J’ai essayé leur recette de chili con carne vite fait, grosso modo la même que la mienne – du coup je me suis autorisée à rajouter mon grain de sel. Elle est très bonne, elle demanderait juste un peu plus de sauce (donc un peu plus de coulis de tomate à mon avis), mais l’assaisonnement est parfait, le clou de girofle en plus dans la sauce fait la différence.
Speedy chili con carne
Temps de préparation : 15 minutes . Temps de cuisson : 15 minutes . Pour 6 personnes
- 500g de viande de bœuf hachée
- 40 cl de coulis de tomates nature
- 400g de haricots rouges en boite au naturel
- 1 oignon
- (j’ai rajouté un poivron rouge en petits dés)
- 1 gousse d’ail (j’en ai mis 2)
- 1 morceau de sucre
- 1 clou de girofle
- 1 cc d’origan
- 1 cc de cumin
- 1 cs de Tabasco, ou 1 petit piment (j’ai mis un peu de piment d’Espelette)
- Huile d’olive
- Sel, poivre
Pour servir
- 1 bouquet de coriandre fraiche
- Crème épaisse
- 2 citrons verts
Rincez et égouttez les haricots. Pelez et hachez l’oignon et l’ail (et coupez le poivron si vous en mettez). Faites les dorer dans un filet d’huile d’olive puis ajoutez la viande. (Faites revenir un peu la viande). Versez le coulis de tomates, le clou de girofle, l’origan, le piment ou le Tabasco ainsi que le sucre. Et laissez mijoter 10 minutes. Ajoutez les haricots rouges, salez, poivrez et laissez chauffer 5 minutes.
Pendant ce temps, émincez la coriandre et coupez les citrons verts en 8. Disposez les dans des bols, tout comme la crème.
Portez le chili à table, que chacun accommodera à son goût de crème, de coriandre ou de citron, sans oublier une louche de riz blanc, accompagnement traditionnel.
15 comments:
Un régal! Un plat merveilleusement épicé, rapide et si réconfortant.
Bises et bonne semaine,
Rosa
Merci pour l'idee, ca a l'air sympa ce petit livre,
Bises d'Athenes
Un jeu ludique et gourmand en plus :)
Elle ressemble aussi à la mienne ;-) J'adore ce que fait Esterelle, je vais me l'offrir toute seule, celui-la!
Très pratique ce speedy Chili con carne!
Lou
Je l'acheterai la prochaine fois en France!
il a l'air bien ce livre... et vraiment pas cher! moi je dis le homard, pour la première question pour l'autre: non je sais pas! et le chili, c'est bon... surtout quand il fait froid et oui! ça s'en vient :-(
Vraiment sympa ce speedy chili. C'est bien pratique une telle recette. Je n'ai pas eu la chance de recevoir ce livre mais ta description me donne envie d'y jeter un petit coup d'oeil.
Homard et le Quart Livre, je dirais.
Miam le chili. Yes à la coriandre dessus!
J'ai acheté ce livre qui me faisait de l'oeil alors que je vagabondais dans les rayons du Virgin avant de rentrer à l'hôtel jeudi dernier (ça sert à ça les soirs de stage à Paris).
Je me suis dit que je l'offirais et, arrivée à l'hôtel j'ai commencé à le lire, j'ai même bien ri à certains moments. Je ne l'offrirai pas. Il est très sympa et fera mon bonheur !
Ce n'est pas un grand livre de cuisine ; c'est un livre qui aborde la cuisine et la nourriture avec joie et malice.
Merci pour toutes vos publications. Ne changez rien à votre très beau blog.
Martine Spivoine
Homard, Quart Livre ?
(j'ajoute au mien un petit carré de chocolat bien noir, suivant la tradition paternelle - et aime bien servir avec des galettes de maïs, mais je crois que ça n'est pas trop ta tasse de thé)
Bon, le homard, et la maîtresse de maison ou sa pièce jointe doivent eux-même attacher la serviette au cou de leurs invités.
Macaron, c'est dans "La Vie et les Oeuvres de Sainte Mercotte", avec la recette du mille-feuille d'hostie à la jeune ganache.
A part ça, j'aime bien le cheddar râpé gros sur le CCC
Oh oui, plus de sauce !
(Désolée pour ce commentaire on ne peut plus primaire... La fatigue, tu comprends...)
Patrick a tout bon dans les réponses, je crois, non ?
Rosa, oui c’est bon, et si simple. Je n’y pense pas assez souvent.
Mary, plus que sympa, plein d’humour. Bonjour à Athènes.
Paprikas, gourmand, ludique ET intelligent.
Pascale, je crois qu’on est assez nombreux à faire cette version simplifiée. Je trouve rarement le temps de penser à faire tremper des haricots 24h00 à l’avance.
Lou, pratique et efficace.
Enrico, n’hésite pas, on y apprend plein de choses.
Louise, oui pour le homard. Bravo. Et oui, le froid s’en vient, chez nous aussi (j’adore cette expression).
Hélène, je ne l’ai pas reçu, il m’a été remis en mains propres (privilégiée que je suis).
Christine, tout bon ! Et oui à la coriandre, celle-ci toute fraiche, du jardin. Les enfants n’aiment pas, je suis totalement fan.
Martine, merci beaucoup pour ce commentaire. Joie et malice, c’est tout à fait ça, jolie critique de ce petit livre ovni.
Quant à changer, il y a peu de chance que vous trouviez un jour sur ce blog des sponsors, des concours de cuisine, ou tout autre pub autre qu’amicale (oui , j’aime parles des livres de mes copines, tout simplement parce que je les trouve bons). A part ça, il faut changer quand même, un peu, de temps en temps.
Camille, tout bon ! Pour le chocolat, pourquoi pas, j’essaierai. Et oui, tu as raison, j’ai un petit problème avec le maïs, c’est pas mon truc.
Patrick, évidemment pour le homard, tu le savais. Pas moi, je n’ai aucune éducation. Je noue une serviette autour de mon cou pour manger la pasta parfois.
Faux pour la deuxième (tu as mal lu le bouquin d’Estérelle).
Et j’aime beaucoup aussi le cheddar râpé fondant sur le chili bien chaud.
MM, oui, à fond pour la sauce. D’habitude j’utilise deux boites de tomates en dés, de la bonne conserve italienne, pour faire la sauce (plus 1 cs de concentré de tomate). Je laisse réduire et j’ajoute les haricots ensuite. Puis je laisse cuire encore un peu pour que les haricots soient fondants. Version moins speedy.
Bon, pour Patrick qui s’est trompé sur la deuxième question, je recopie les réponses au-dessous.
REPONSES :
Quel est l’unique met que le savoir-vivre autorise à déguster avec une serviette nouée autour du cou ?
Le homard. On ne plaisante pas avec les bonnes manières à table, notamment en ce qui concerne l’usage de la serviette. Celle-ci doit être posée à demi pliée sur les genoux…sauf quand on se fait servir un homard ! Dans certains restaurants, il est même d’usage que le maître d’hôtel noue lui-même la bavette autour du cou des convives.
Dans quel ouvrage voit-on apparaitre pour la première fois le mot « macaron »?
Le Quart Livre de François Rabelais (1552)
« Puys luy enfournoient en gueule. […] Gelée, Hippocras rouge et vermeil. Poupelins. Macarons… » : voici la preuve en toutes lettres que le macaron était bien consommé en France au XVIème siècle ! Rabelais évoquait certainement un macaron rustique, comme ceux d’Amiens, de Boulay, de Nancy ou de St Emilion, et non un macaron Gerbet – dit aussi parisien – dans lequel une crème ( ganache, pâtissière ou autre) réunit deux biscuits aux amandes dans une bouchée exquise.
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