lundi 31 décembre 2007

Bye-Bye 2007

J’aurais bien aimé terminer l’année sur les photos gourmandes de Noël. Je sais que vous avez assez mangé, que ce soir on recommence, et qu’ensuite c’est bouillon de poireaux pour tout le monde. Mais après tout, j’étais assez contente de ce que j’avais fait, et c’est une période de partage.
Le sort, et un virus informatique qui est en train de grignoter avidement tous les fichiers de notre ordinateur, en ont decidé autrement: les photos sont inaccessibles.

Alors simplement, une photo prise à l’aube sur la place de la Concorde, à une heure où les phares des voitures peuvent paraitre encore poétiques. Merci à tous de m’avoir accompagnée cette année dans mes pérégrinations gourmandes, et de m’avoir inspirée en retour quelques plats mémorables.
Passez une excellente fin d’année, dans la joie et la bonne humeur, que les bouchons sautent! A l’année prochaine.

jeudi 27 décembre 2007

Le saumon fumé d’Hélène et Steve

Dans la série conte de Noël…vous allez me dire que j’ai particulièrement de la chance, et vous aurez raison.

Figurez vous que j’habite à 10 minutes de chez Hélène – enfin, quand je ne me perds pas en route. Et Hélène, en plus d’être charmante et excellente cuisinière, possède un fumoir. D’où l’idée qui m’a traversé l’esprit: “Cette année, fumons nous-même le saumon pour Noël”.

Sauf que je n’ai rien fait. C’est Hélène qui a choisi le saumon, et Steve, son mari, qui a levé les filets, les a salés, nettoyés puis fumés. Rien fait, juste regardé et papoté. Et en plus, ils me les ont donnés.
Hélène et Steve, toute la famille vous remercie. Vous nous avez fait là un magnifique cadeau de Noël. Ce saumon avait à la fois du caractère et laissait en bouche une sensation de fraicheur moelleuse incomparable. Je n’en avais jamais mangé d’aussi bon. Le seul problème, c’est l’accoutumance, je vais avoir du mal à me contenter d’autre chose maintenant.

Merci encore à tous les deux, et très bonnes fêtes de fin d’année chez vous.

mercredi 26 décembre 2007

Boxing Day

Mais non on n'a pas exagéré.
On était nombreux.
Et puis personne ne conduisait.
Happy Boxing Day to all.

mardi 25 décembre 2007

Pandoro di Natale

Il était une fois une blogueuse qui rêvait de de faire pour Noël un pandoro, un pain d'or, cette douceur briochée-vanillée en forme d'étoile qu'on offre à Noël en Italie. Mais dans son pays, pas de moule à pandoro. La blogueuse se désespérait. Or, il y avait dans la blogomiam une bonne fée, vive et charmante, du nom de Peggy, qui se rendait en Italie régulièrement. Celle-ci lui rapporta de Rome un beau moule en forme d'étoile, à temps pour fabriquer un pandoro pour Noël.

Merci à toi Peggy, tu m'as fait un très grand plaisir ce jour là. La recette d'Alba Pezone donne un résultat satisfaisant, mais rien à voir avec la légèreté du pandoro que nous aimons. Elle est à déconseiller à ceux qui comme moi ont une cuisine froide de campagne, cette pâte légère est vraiment trop sensible aux courants d'air. La prochaine fois j'essaie la recette traditionnelle, pâte fermentée, feuilletée, puis levée. Je te tiendrai en courant.

En attendant, celui-ci n'était pas mal, idéal pour un petit déjeuner de Noël, avec une bonne gelée de groseilles maison.

Je vous laisse, il faut que je digère la journée. Bonne soirée de Noël à tous!

jeudi 20 décembre 2007

Gingerbread Man


Once there was a gingerbread man,
Baking in a gingerbread pan.
Raisin eyes and a cherry nose,
Trimmed right down to his fingers and toes.
A gingerbread man in a gingerbread pan!


J’aurais bien voulu fabriquer avec les enfants une belle maison en pain d’épice, comme celle de Vanessa, ou bien de mon amie Zab. Ou bien avoir l’imagination inventive de Grand Chef, de Lili-violette, d'Anso ou de Tifenn. Tous ceux la m'enchantent. Mais faute de temps, et d’idée, voici Annie, de simples Gingerbread men, juste histoire de participer à la fête. La recette est chez Vanessa, allez donc voir les merveilles qui sortent de son four, elle est bien plus douée que moi pour les travaux manuels (on dit arts plastiques à l’école maintenant, ça sonne mieux).

Run, run, as fast as you can
You can't catch me, I'm the gingerbread man
I'm the gingerbread man and I'm out of the pan!



lundi 17 décembre 2007

Dessine moi un cassoulet: la compil.



Un jour Estèbe a eu une chouette idée (enfin, il en a souvent, c’est pas ça que je voulais dire). Et ça y est, on l’a notre collection de cassoulets, du traditionnel à la loubia d’Afrique du Nord, en passant par les conserves chic, les cassoulets inventifs et quelques odes au haricot, on a eu de tout.

Alors merci à tous, c’était un plaisir de vous voir travailler de si bon coeur à la cuisson du Lingot ou de la Mojette, communier avec ferveur dans l’amour du Soisson ou du Tarbais. Et déboucher quelques bonnes bouteilles!
Estèbe et moi, on s’est partagé la compil. Dans le désordre évidemment. En voici quelques uns, les autres sont chez lui.



A tout seigneur tout honneur, commençons donc par Estèbe et son cassoulet de bon aloi, mitonné dans la tradition, sans aucun ajout de légume oublié ni de poivre du Sichuan. Du tout bon.


Un classique à cuisson plus rapide à La Table Monde de Murielle et Stanislas.




Liliy Gnocchi a osé…un cassoulet végétalien aux gnocchis complets et au tofu fumé.




Paprikas, qui se plaignait que le cassoulet n’était pas photogénique, nous en a pourtant fait un beau dans son plat en terre.




Marion, qui n’a pas eu le temps, m’a quand même fait très plaisir ce jour là.





Hélène l’a rate, mais l’a quand même publié. Ne t’en fais pas Hélène, moi ce sont les foies gras que je rate, contrairement à toi.




Pendant ce temps-là, un beau cassoulet métissé à la viande boucanée sortait de la cuisine de Dorian (qui avait enterré le précédent au fond du jardin).






Tandis qu’à 600 km au nord de nulle part, Dumè, dont j'aime tant les textes, nous mitonnait un cassoulet au foie gras.




Un plat du Sud-Ouest dans la cuisine Bretonne d’Anso, pendant que le vent soufflait en tempête sur le Golfe du Morbihan.




Chez Dany, il y a des coustelous, et la cassole est sacrément bien garnie.



Anaik nous livre, avec sa verve habituelle, un vibrant hommage au Tarbais.


Grand Chef, qui pour la verve n’est pas en reste, nous dessine un cassoulet light et kasher.



Le Sieur Olif, disserte sur la philosophie de Reiser et du Fronton Thibaut de Plaisance 1999.





Patrick Chazallet nous donne non pas un, mais deux cassoulets: la recette maison de Ségolène et une recette terre-mer de cassoulet de homard aux lentilles absolument ébouriffante.


Lili-Violette a preparé un cassoulet abondant à ses copains du Kibou et écrit à cette occasion un de ses textes les plus hilarants. N’hésitez pas, si vous avez un petit coups de blues, à passer par sa cuisine, ses textes sont un excellent remède à la mauvaise humeur.



Tiusha, quant à elle, a dompté un méchant virus pour nous offrir une excellente recette, comme à son habitude.


Monique, en retard elle aussi, mais pro du cassoulet, nous livre une recette que je ne pouvais pas rater, toute en saveur et en patience.

Après ces saines lectures, je serais étonnée que vous ne soyiez pas tentés par ce fleuron roboratif et joyeux de la cuisine du Sud-Ouest.
Alors, vous le faites quand le votre?

jeudi 13 décembre 2007

Muffins en Kit


Véronique Chapacou, fille du Sud-Ouest, et Sylviane Beauregard, dite Tarzile, la Québécoise, ont en commun, au delà de leur complicité, une certaine idée ludique de l’organisation de la fête. Le livre qu’elles ont écrit a quatre mains, Quinze bonnes raisons de faire la fête de Pâques a la Saint Glinglin, Ed. Tana, est bourré d’idées de menus, de déco et de cadeaux gourmands.

Dont ce Kit a muffins, accompagné de la recette, à offrir à vos invités de Noël, pour qu’ils emportent un peu de l’esprit de la fête avec eux.



Comme je suis curieuse, je m’en suis offert un a moi-même. Facile à faire, joli à voir, bon à manger. Les enfants se sont regalés de ces muffins bien chocolatés, parfumés de bleuets séchés (rapportés du Québec par une amie – merci Zab) et pas trop sucrés.

Merci les filles et vive l’amitié transatlantique.


lundi 10 décembre 2007

Mille et une escales: Sunday dinner


Qui n’a jamais déjeuné un dimanche dans une famille anglaise ne peut pas dire qu’on mange mal en Angleterre. N’en déplaise à mes collègues de train de banlieue, qui me lancent des réflexions ironiques quand je lis un livre de cuisine anglaise, et à tous les autres dont les souvenirs remontent aux petits pois trop verts et aux jelly tremblotantes de leurs voyages scolaires dans les iles britanniques, la cuisine anglaise n’est pas mauvaise, elle est différente.
Les anglais aiment plus que nous les goûts acides, les saveurs sucrées-salées, les épices dans la cuisine et les légumes croquants. Ce qui nous a choqué là-bas pendant notre enfance est devenue monnaie courante dans notre cuisine aussi.

On peut très mal manger en Angleterre, mais en France aussi. Certes ils passent moins de temps que nous à parler de nourriture, ils s’assoient moins souvent à table en famille, et les plats préparés ont envahi leurs cuisines depuis plus longtemps que les notres. Mais les temps changent. Leurs supermarchés sont devenus de véritables cavernes d’Ali Baba de la world food. Ils ont tout comme nous leur floraison de livres de cuisine et leurs chefs médiatiques. Les gastronomes anglais ne sont pas en reste.

Mon premier souvenir culinaire en Angleterre remonte à un voyage à Londres avec mes parents et à un steak pie croustillant absolument délicieux. Quelques mois plus tard, à peine débarquée à Douvres avec ma correspondante anglaise et ses parents, j’avais eu droit à mon premier fish&chips, mangé dans la voiture, à même son emballage de papier journal. J’avais refusé le vinaigre sur les frites, mais adoré le reste.
Mais le meilleur souvenir reste sans doute le rôti de boeuf du dimanche, avec ses Yorkshire puddings, sa sauce “gravy” et ses petits légumes, preparé avec amour par nos amis anglais. Des goûts simples, celui de l’amitié, d’une cuisine chaleureuse et des dimanches pluvieux du Yorkshire.

Moi j’aime bien la cuisine anglaise.


J’ai essayé de le refaire à l’occasion de l’anniversaire d'un amoureux de l'Angleterre, et du jeu Mille et Une Escales qui s’arrête en Angleterre jusqu’à la fin du mois. Pour le goût, je n’étais pas loin, même si mes Yorkshire puddings n’ont pas gonflé comme ils l’auraient du (je pense qu’ils étaient placés un peu trop haut dans le four, seuls les côtés ont gonflé). L’odeur dans la cuisine était bien la bonne, il ne manquait que les amis.

Roast beef and Yorkshire puddings

Ingrédients

1 bon rôti de boeuf
2 carottes
2 oignons
Huile végétale (ou graisse de boeuf)
20 cl de bouillon de boeuf
1 verre de vin rouge

Préchauffer le four à 220. Eplucher et couper les oignons et les carottes en deux. Les mettre a rôtir dans un plat à four. Faire revenir le rôti sur toutes ses faces. Le placer dans le four sur les légumes et laisser rôtir à votre convenance (on compte environ 30 minutes par kilo pour une viande saignante, 10 minutes de plus pour une viande à point).
Au bout de ce temps, emballer le rôti dans une feuille d’aluminium et le garder au chaud. Déglacer le plat avec le verre de vin rouge. Verser dans un casserole avec le bouillon et faire réduire (on peut ajouter un peu de maizena diluée pour épaissir la sauce).

Yorshire puddings

2 cs d’huile vegetale, ou graisse de boeuf
100 ml de lait entier
50 ml d’eau gazeuse
115g de farine
½ cc sel
2 oeufs battus
Poivre, 1 pincée de poudre de moutarde

Battre les oeufs avec le poivre et la pincée de moutarde. Tamiser la farine et le sel dans un grand bol. Commencer à incorporer la farine au fouet en ajoutant progressivement le mélange lait-eau gazeuse. Verser dans un picher.
Au four préchauffé à 220, faire chauffer de l’huile végétale, de la graisse de boeuf, ou un peu de graisse du rôti dans des moules à Yorkshire pudding, ou à muffin en metal. Quand la graisse fume, remplir les moules aux 3/4 et laisser gonfler 20 minutes, sans ouvrir le four.

Servir avec le boeuf et la gravy. J’avais preparé en accompagnement des brocolis gratinés dans une sauce au bleu, et des pommes de terre simplement enrobées d’huile d’olive, de poivre et de thym et rôties au four.

Pour finir, un trifle anglais presque totalement chimique: sponge cake, gelée à la fraise, custard en poudre pour la crème anglaise, agrémenté de vraies framboises et de vraie Chantilly. Un goût venu d’ailleurs.


jeudi 6 décembre 2007

Tapas de cassoulet

Véronique Chapacou est une gourmande, une gourmande du sud-ouest.
Elle écrit avec l’accent.
Elle n’a pas résisté à l’appel du cassoulet.
Pour terminer en beauté cette série, je vous propose donc la recette clin d’œil qu’elle nous donne pour l’occasion. Une recette qui lui ressemble.
Je la laisse parler - vous entendez l'accent? moi oui:

Dessine moi un Cassoulet…

Ce que je propose aujourd’hui n’est pas une « vraie » recette mais plutôt un recyclage. Je ne sais pas si chez vous il se passe la même chose, mais lorsque je fais un Cassoulet dans les règles de l’art (avec le haricot tarbais, le confit, la saucisse de Toulouse, la ventrèche et la couenne de porc) à la fin du repas je me retrouve invariablement avec un reste de haricots mais plus un seul morceaux de viande.
Donc impossible en l’état de le resservir éventuellement le lendemain… d’ailleurs personne ne veut de ce reste de haricots !
D’où l’idée des…..


Tapas de Cassoulet

Faites confire dans la graisse d’oie de la saucisse de Toulouse « au couteau » et de la couenne de porc, à feu doux durant une bonne heure. Laissez refroidir dans la graisse et figer le tout au frais jusqu’au lendemain.
Le lendemain, invitez quelques amis pour l’apéro.
En attendant leur arrivée, sortez la saucisse et la couenne de la graisse. Faites tiédir pour éliminer l’excédent de gras, puis détaillez la couenne en lanières et la saucisse en tranches épaisses.
Faites dorer à feu vif dans une poêle (sans ajouter de matière grasse) et lorsque le tout est coloré, enfilez une rondelle de saucisse et un morceau de couenne sur des petites brochettes et réservez au chaud.
Faites réchauffer le reste de haricots. Versez le tout dans un blender, ajoutez un fond de bouillon de poule chaud (un cube fera l’affaire) et mixez pour obtenir un velouté un peu épais. A vous d’ajuster la texture en ajoutant ou pas du bouillon.
Répartissez le velouté bien chaud dans des verres, saupoudrez de quelques pluches de persil ciselé et posez une brochette.
Servez ces tapas de Cassoulet accompagnés d’un Madiran château Montus et refaites le monde avec vos amis.
Allez, « Adishatz » !

Cassoulet aux deux confits

Enfin le jour du cassoulet, j’avais hâte de voir ce que l’idée d’Estèbe ferait naitre sur la toile. Cherchant l’autre jour des recettes, je feuilletais le Grand dictionnaire du cuisine d’Alexandre Dumas. Je n’y ai pas trouvé de cassoulet, j’étais d’ailleurs un peu surprise de son absence dans le pavé du père des Trois mousquetaires. Je suis tombée par contre sur le passage suivant de notre écrivain gastronome, qui s’applique plutôt bien à notre sujet :

Haricots au lard à la villageoise

Il est à savoir que MM. Descars de Livry, de Cussy, d’Aigrefeuille, de la Reynière et autres hommes d’expérience ont toujours dit à l’unisson que c’était la meilleure façon de manger les haricots.
Commencez par avoir un bon estomac, et munissez vous d’un bon appétit. Quand on n’est pas malade, on n’en manque jamais que par le défaut de continence alimentaire ou le défaut d’exercice. Levez vous de bonne heure et sortez à jeun par un beau temps : promenez vous à cheval ou trottez à pied ; mais on doit penser que vous vous portez assez bien, puisque vous lisez des livres de cuisine ; ainsi donc faites cuire environ 2 litrons de gros haricots blancs avec 1 kg de bon lard ; coupez ce lard en tranches, et que tous les morceaux en soient également entrelardés ; n’y mettez que la quantité d’eau nécessaire, afin de ne rien devoir ajouter ni retrancher pendant leur cuisson. Tour l’aqueux et tout l’onctueux de ce mouillement doivent se trouver absorbés par ces farineux, de manière à ce qu’ils soient infiniment cuits et parfaitement bien liés sans être en bouillie ; c’est là toute l’affaire. A buon corriere forte minestra, dit Jean de Milan. (dictionnaire générale de la cuisine française)


La recette que j’ai utilisée est très classique. J’ai simplement remplacé l’agneau par du confit de porc Basque, une viande moelleuse au bon goût d’ail et de piment, et je n’ai pas utilisé de chapelure, la délicieuse croûte formée sur le cassoulet par la cuisson me paraissant suffisante. La recette est censée être pour 10, mais 10 gros appétits alors ! Sieste digestive assurée.

Cassoulet aux deux confits (pour 10)

Ingrédients

1kg de haricots secs tarbais ou lingots
250g de couennes de porc fraiches
6 saucisses de Toulouse
4 cuisses de canard confites
400g de confit de porc Basque
250g de lard de poitrine maigre
4 oignons
2 clous de girofle
1 carotte
10 gousses d’ail
1 bouquet garni (thym, romarin, laurier, persil)
1 feuille de laurier
3 belles tomates mûres
20cl de graisse de confit
Sel, poivre

La veille, mettre à tremper les haricots dans un grand volume d’eau.

Egoutter les haricots, les mettre dans une marmite couverts d’eau froide et porter à ébullition. Les égoutter et les rincer à l’eau froide. Les remettre dans la marmite avec le bouquet garni, les deux oignons piqués d’un clou de girofle, les couennes, 6 gousses d’ail et les carottes. Couvrir d’eau froide, porter à ébullition, saler légèrement puis laisser cuire à petits frémissements pendant 1 heure.
Au bout de ce temps, ajouter les saucisses et laisser cuire pendant 30 minutes supplémentaires.
Placer le lard dans une casserole, le couvrir d’eau froide, porter à ébullition, égoutter puis réserver.
Peler les tomates, les épépiner et les couper en dés. Hacher les oignons restants et l’ail. Réserver.
Dans une sauteuse, faire chauffer 10 cl de graisse de confit, et faire colorer les cuisses, le lard coupé en morceaux, puis le confit de porc en morceaux à feu vif. Oter du feu et réserver.
Dans la même sauteuse, faire suer les oignons quelques minutes, puis ajouter les tomates et l’ail restant. Mouiller avec 10 cl de jus de cuisson des haricots et laisser cuire 10 minutes à feu doux. Réserver.
Egoutter les haricots, retirer le bouquet garni, les couennes et les saucisses. Mélanger les haricots à la fondue de tomate.
Préchauffer le four à 120°C.
Tapisser le fond d’une cocotte en terre des couennes de porc. Puis ranger alternativement les haricots, et les viandes en terminant par les haricots. Arroser de 3 cuillérées de graisse de confit. Compléter si nécessaire de jus de cuisson des haricots afin que l’ensemble soit légèrement couvert.
Enfourner pour 3-4 heures. Ajouter un peu d’eau de cuisson des haricots si nécessaire en cours de cuisson. Enfoncer de temps en temps la croûte qui se forme avec le dos d’une cuillère, sans écraser les haricots.

Recette inspirée du livre de Joël Robuchon et Christian Millau, Le meilleur et le plus simple de la France.

Avec ça, un excellent Rioja, à la fois velouté et capiteux. Il n’a pas fait long feu.

Le cassoulet de Gabriella

Le 6 octobre, c’est la journée du haricot dixit Estèbe. Et j’ai de quoi fêter ça, je vous assure. Je vais commencer par une recette envoyée par Gabriella, ma charmante lectrice de Toulouse, qui est non seulement une gourmande, mais une passionnée de poterie fort talentueuse. Elle m’a fait le plaisir de jouer le jeu, avec des haricots tarbais frais (denrée introuvable sous nos cieux du nord). C’est une recette classique, magistrale et simple, on sent la maitrise de la Toulousaine.

La demande de Gracianne tombe à pic ; j'avais au congélo depuis l'automne des haricots tarbais frais et « Bio ». C'est la première fois que j'utilise ce type de haricots pour un cassoulet et comme ils étaient frais, il n'y a eu ni trempage, ni précuisson. Leur peau très fine facilite leur cuisson et les rend très digestes.

Recette (pour 8 à 10 personnes)


1 kilo de haricots tarbais frais1 oignon, 2 échalotes et 3 tomates fraiches200 g de couennes de porc pas trop grasses
25 g « « de jambon, rancies
200 g de talon de jambon
300 g de lard maigre (ventreche)
400 g de palette de porc
4/5 cuisses de canard confites
500 g de saucisse de Toulouse400 g de cotes découvertes d'agneau
4 têtes d'ail

Préparation de la garniture:


Les cuisses de canard sont passées à la poêle quelques minutes pour éliminer la graisse.
La saucisse est grillée.
On fait revenir quelques minutes dans une cocotte, oignon, échalotes et lard maigre avec un peu de graisse de canard. Puis, on y ajoute la palette de porc, l'agneau et les tomates coupées en morceaux. Saler et poivre.
Mouiller avec ¾ de litre d'eau, cuire à feu doux 10 à 15 m.

« Construction » du cassoulet
Utiliser pour cela une large terrine en terre cuite allant au four « cassolo » en pays d'Oc qui a
donné son nom au plat. Le mien n'est pas du terroir (j'en avais un que je n'ai pas retrouvé !!!)
Celui là lui ressemble et vient de la catalogne espagnole.
Tapisser le fond de la terrine avec les couennes de porc, y mélanger quelques couennes de jambon rancies. Saveur supplémentaires assurée. Mettre ensuite une couche de haricots, confit de canard, mélange d'oignons et de lard maigre, jambon coupé en morceaux.
L'ail écrasé, en grande quantité est indispensable. Son parfum mêlé ne prédominera pas pour autant et sa présence rend le plat particulièrement digeste.
Alterner haricots, et garniture de viande, saler et poivrer, ajouter l'eau de cuisson jusqu'au niveau supérieur.
Enfourner, cuire à four moyen pendant trois heures au moins. Si besoin est, ajouter un peu d'eau en cours de cuisson.
Je l'ai servi avec un Listrac Medoc, Fourcas Dupré Cru bourgeois de 2OO3 et cela lui allait très bien !!!..

mercredi 5 décembre 2007

Dessine moi un cassoulet : rappel


Demain nous serons un certain nombre, la météo aidant, à lancer nos cassoulets dans la Blogomiam.

Comprenant toutefois la détresse de ceux qui, faute de temps, ne pourront pas participer à l'événement en direct, nous avons décidé, en concertation avec Estèbe, de leur accorder un petit délai jusqu'à dimanche soir minuit.

A vos cassoulets!

lundi 3 décembre 2007

Filet mignon au goût de sud


Les fins de semaines s’affolent à l’approche des fêtes. Trop de choses à faire, même pas le temps de cuisiner.

Frustrant.

Dehors le vent souffle en tempête, la pluie tombe sans discontinuer. Besoin d’un peu de lumière, d’un rayon de sud dans la cuisine.

Comfort food du dimanche: un petit plat tout simple, vite fait, pour réveiller l’hiver.

Filet mignon au chouriço
  • 1 filet mignon de porc
  • 10 cm de chouriço portugais
  • 3 tomates moyennes, coupées en deux.
  • 4 échalottes
  • 2 gousses d’ail en chemise
  • 1 poivron
  • 1 verre de vin blanc sec
  • Sel, poivre, piment d’espelette
  • Thym, romarin, laurier
  • 800g de petites pommes de terre nouvelle à peau fine


Peler le chouriço et le couper en tranches fines. Nettoyer le poivron et le couper en lanières. Laver et brosser les pommes de terre. Dans une sauteuse, faire chauffer un peu d’huile d’olive et de beurre ½ sel (pour la coloration). Faire revenir le filet mignon sur toutes ses faces, avec les gousses d’ail en chemise, la feuille de laurier, les rondelles de chouriço et les échalottes. Ajouter ensuite le poivron. Faire revenir quelques minutes. Ajouter les tomates, faire compoter quelques instants. Saler, poivrer, espeletter le tout. Déglacer avec le vin blanc. Ajouter les pommes de terre non pelées, le thym et le romarin. Baisser le feu, couvrir et laisser cuire doucement jusqu’à ce que les pommes de terre soient tendres (environ 20-25 minutes).