Une envie de légumes, un jour de froidure, m’ont donné envie d’un couscous.
Je sais, celui-là n’est pas traditionnel, j’y ajoute de l’ail, je sers
plusieurs sortes de viandes, des merguez, j’ai même l’impudence d’y ajouter du
piment d’Espelette. Il vient pourtant d’une tradition familiale puisque c’est
la recette de ma belle-mère, d’origine polonaise, certes, mais mariée à un
pied-noir d’Oran. Et je peux vous dire qu’elle fait le meilleur couscous et que
personne dans la famille n’a jamais trouvé à redire, au contraire, au fait qu’on
y ajoute des merguez (surtout de ces délicieuses petites merguez cachères au
parfum anisé, si délicates).
Un couscous français donc, tout mélangé, comme nous.
Couscous aux coquelets
(pour 6 – au moins)
- 4 coquelets
- 3 morceaux de collier
- 8 merguez
- 2 oignons
- 5 carottes
- 3 courgettes
- 1 botte de navets nouveaux
- 1 petite boîte de pois chiches en conserve
- 2 gousses d'ail
- 2 cs de ras el hanout
- 2 cs de cumin
- 1 cs de paprika
- 3 cs de concentré de tomate
- Quelques pincées de piment d'espelette
- sel
- 1 feuille de laurier
- 1 branche de thym
- semoule moyenne
- beurre
- huile d'olive
Commencer par préparer les coquelets. Les masser à l’huile d'olive. Les saupoudrer de has el hanout, de paprika et de thym frais. Laisser reposer au frais.
Eplucher, laver et couper les légumes en gros morceaux.
Dans le couscoussier, faire revenir les morceaux de plat de collier sur toutes les faces. Saler, poivrer, réserver.
Vider un peu de graisse si nécessaire, et faire revenir les oignons émincés avec les épices. Ajouter tous les légumes à l'exception des courgettes et des pois chiche, laisser colorer un peu. Au bout de 5 minutes, ajouter la viande, l'ail écrasé, le laurier et le thym et bien mélanger. Ajouter environ 2 litres d'eau. Porter à ébullition, ajouter du gros sel et le concentré de tomates, couvrir et laisser mijoter environ deux heures.
Au bout d'une heure, ajouter les pois chiches égouttés.
Pendant ce temps, environ une heure avant la fin de la cuisson du bouillon, préchauffer le four à 200°C. Saler et poivrer les coquelets. Les enfourner entourés de gousses d’ail en chemise et laisser rôtir gentiment en les retournant de temps en temps et en les arrosant.
Goûter le bouillon et ajuster l’assaisonnement. Ajouter les courgettes au bouillon environ 15-20 minutes avant de servir - attention, les courgettes ne doivent pas trop cuire sous peine de devenir spongieuses.
Préparer la semoule (bon, alors là aussi, j’ai péché, j’ai pris de la semoule précuite que j’avais sous la main – pour une bonne semoule, allez faire un tour chez Pia, moi je dois dire que je ne suis pas douée pour la faire fine et légère comme je l’aime, je l’ai ratée plusieurs fois, il me faudrait des cours).
Pendant ce temps, faire cuire les merguez sur le barbecue ou au grill. Découper les coquelets.
Servir avec la semoule arrosée de bonnes louches de bouillon additionnées de harissa.
13 comments:
Un régal! J'adorerais y goûter.
Bises,
Rosa
Voilà un plat jamais cuisiné. En tout cas, tu me donnes envie avec tes photos.
Des bises
Miam et vive le piment d'espelette à consommer sans modération ! :)
J'aime tous les couscous mais celui-ci je ne l'ai pas encore essayé ! A retenir donc !!!
Bonne semaine ! Bises
avant même de te lire, je savais que tu avais eu un bon professeur......
:)
bises à la famiglia !
Ma belle mère avait vécu une partie de sa vie en Algérie et je peux te dire qu'elle mettait aussi des merguez dans son couscous qui était un modèle du genre.
Moi qui ne fait que celui de Garbit (J'ai
honte de l'avouer) je vais me lancer car
tout le monde aime le cousous ici. La cuisson de la semoule est délicate.
Une amie d'origine algérienne la roulait
plusieurs fois dans un linge et faisait
un couscous divin !! Solution : semoule
pré-cuite.
Je te raconterai la suite.
Qu'est-ce qu'elle est belle ta recette, pour 6 au moins, et généreuse.
(c'est peut-être la première fois que je vois des courgettes sur ton blog :)
(Tu les trouves où les merguez délicieuses? )
Rosa, tu es un peu loin, Je crois que la solution serait d’en faire un toi-même, il n’est jamais meilleur que fait la maison.
Hélène, là tu m’étonnes. Attend un tout petit peu qu’il fasse meilleur pour pouvoir faire les grillades au barbecue.
Babzy, bon oui, le piment d’Espelette, c’était un ajout personnel – j’en mets partout.
Enitram, moi aussi, quand ils sont bien faits.
Dumè, c’est une variation sur la recette de base de belle-maman, et je ne dis pas que je le fais aussi bien qu’elle, mais oui, j’ai eu un bon professeur :)
Choupette, personnellement je l’ai toujours connu avec des merguez, et je crois que ça ferait scandale à la maison si je n’en mettais pas – je ne sais pas si c’est un ajout récent ou pas, je ne suis pas spécialiste en histoire des merguez, mais peu importe, les traditions culinaires évoluent elles aussi.
Gabriella, Garbit, non, quand même ;) alors que c’est si facile de le faire soi-même ! La semoule, tu as raison, c’est plus délicat. Les quelques fois où j’ai essayé de faire la semoule fine, aérienne, comme je l’aime, l’essai n’était vraiment pas concluant, peut-être n’avais-je pas pris la bonne qualité de semoule. Il faudrait vraiment que je refasse l’essai, avec une plus petite quantité, en suivant bien les explications des spécialistes. Parce que quand-même, c’est la base…
Camille, merci je voulais faire un couscous pour 4, mais je ne sais pas faire un petit bouillon, il y en avait pour 8 assiettes – le problème c’est que ça ne se congèle pas bien je trouve, ensuite tu en manges toute la semaine.
(d’abord, ce n’est pas vrai, j’en ai quelques-unes des recettes de courgettes)
Pour ce qui est des merguez, je te conseille la boucherie Berbèche, 5 rue Vandrezanne dans le 13ème. Mais sinon, si tu as une boucherie cachère près de chez toi, essaie. Elles sont souvent plus parfumées, moins grasses, que les merguez qu’on trouve ailleurs.
Humm, j'en ai l'eau à la bouche !! je n'ai jamais cuisiné de couscous mais ta recette me tente surtout avec ces coquelet.
bises
Depuis que j'ai eu Nadia comme prof de couscous, je considère comme sacrilège d'y mettre des merguez, )mais je le fais quand même, ne lui dis pas):)
Vive le métissage et vive ton couscous!
Merci pour la citation Gracianne. C'est vrai qu'il faut un coup de main pour réussir la semoule, mais la qualité de la matière première joue aussi, j'ai déjà eu des déconvenues avec certaines marques.
Pour les merguez, bon tu connais mon opinion, mais après tu fais ce que tu veux, c'est ton assiette :D
Marielle, c’est si simple en fait, de se faire plaisir.
Pascale, il y a autant de recettes que de professeurs, non ? et de sacrilèges culinaires aussi ;)
Pia, il me faudrait une bonne prof pour la semoule. Et tu as raison, la prochaine fois je ferai attention à la marque – il s’agissait d’un gros sac de semoule fine, et peut-être aussi que je ne l’avais pas conservé dans les conditions optimales. Mais je réessaierai, avec tes bons conseils.
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