Juste pour le plaisir, parce que vous n’avez certainement plus de quetsches à cette heure, le dernier épisode de cette série Prunes. Des confitures, pour utiliser tous ces fruits qui allaient se perdre. J’aurais pu les faire à la cardamome, j’ai préféré le gingembre. Pas beaucoup, il faut conserver le goût du fruit. Mais les prunes aiment les saveurs épicées.
Recette de base de Christine Ferber, comme toujours. Mes confitures, en Poche, que j’utilise depuis des années est une petite bible. J’ai juste ajouté le gingembre.
PS : cette fois-ci j’ai voulu faire de la confiture moderne, je me suis fiée à mon thermomètre de cuisson. Je n’aurais pas dû, c’est un peu trop liquide. Encore une fois, mieux vaut se fier à l’œil, à l’oreille – la taille des bulles, leur crépitement, à l’odorat. Il n’y a pas meilleurs instruments de mesure.
PPS : pour
Margot, un extrait de l’introduction du livre de Christine Ferber, qui explique
l’intérêt de la macération.
« Faire des
confitures c’est avant tout conserver les fruits grâce au sucre. Pour obtenir
la meilleure conservation, la confiture doit contenir 65% de sucre. Sachant qu’il
y a déjà 10 à 15% de sucre dans le fruit, on ajoutera donc dans chaque cuisson
un poids de sucre plus ou moins égal à celui du fruit. Si vous utilisez des
fruits à plus grande maturité, vous réduirez la quantité de sucre.
Je choisis
toujours du sucre cristallisé de belle qualité, blanc et brillant. Très
souvent, je pratique une macération, puis une cuisson en plusieurs temps. Ainsi
le sucre imprègne le fruit en douceur et préserve sa texture. »
(pour environ 5 pots)
- 1 kg de questsches dénoyautées (environ 1,2 kgs entiers)
- 700g de sucre cristal
- Jus d’un petit citron
- 3 cm de gingembre frais
La veille : Passer les fruits rapidement sous l’eau, bien les sécher, les couper en deux et les dénoyauter. Dans la bassine à confiture, les mélanger avec le sucre, le jus de citron et le gingembre pelé et coupé en fines tranches. Porter à ébullition et laisser bouillonner 1 minute. Verser dans un grand saladier et laisser refroidir. Couvrir d’un papier sulfurisé et laisser reposer au frais une nuit.
Le lendemain : stériliser les pots de confiture (à l’eau bouillante ou 30 minutes au four à 150°C). Stériliser aussi les couvercles à l’eau bouillante.
Remettre le mélange dans la bassine à confiture. Porter à ébullition et laisser cuire une dizaine de minutes, jusqu’à ce que la température atteigne 105°C ou qu’une goutte de confiture versée sur une assiette froide se fige à mi-chemin. Ecumer si besoin.
Verser dans les pots (attention aux brûlures, un entonnoir à confiture est plus qu’utile dans ce cas-là). Visser hermétiquement les couvercles et retourner les pots. Laisser refroidir la tête en bas.
13 comments:
Une confiture qui doit être divine!
Bises,
Rosa
ça regorge de douceur
de la nappe à la confiture!
Biz
Je ne fais pas souvent de confiture. Le fait de laisser d'abord reposer pendant une nuit apporte quoi ?
Merci d'avance !
Une association fruit-épices qui fonctionne très bien ! Cela me rappelle la première confiture de quetsche au gingembre que j'ai réalisée, au tout début de mon blog... J'avais un peu trop forcé sur le gingembre frais et j'ai dû changer les étiquettes de mes pots : c'est devenu une confiture de quetsches aphrodisiaque ;-)
Christelle
Tu as fait des provisions pour l'hiver. Cette semaine j'attaque les confitures de coings pour la première fois. C'est une belle saison l'automne.
Quand je vois une confiture avec de gros morceaux de fruits comme celle que tu proposes aujourd'hui : je succombe!
Lou
je craque devant ta confiture, avec ces superbes morceaux !miamm
Rosa, bon oui, parfumé, mais extrêmement sucré. Parfaite pour parfumer les yaourts ou les fromages blancs à mon avis.
McdsM, you are sweet.
Margot, Christine Ferber indique dans son livre que cette façon de faire, la macération, préserve la texture du fruit. J’ai rajouté un extrait de l’introduction de son livre dans le billet. Depuis que j’ai acheté son livre il y plus de 10 ans, je fais mes confitures ainsi, je trouve qu’elles gélifient mieux, la cuisson est plus courte et effectivement le goût du fruit est préservé.
Christelle, effectivement, ça parfume beaucoup le gingembre frais. Je me suis méfiée et je crois que j’aurais pu en mettre un peu plus en fait…
Hélène, c’est du boulot le coing, surtout l’épluchage, mais l’avantage c’est qu’en général ca gélifie sans problème.
Lou et La Nonna, c’est une photo après la première cuisson, très courte, les fruits sont encore entiers. Ceci dit, avec cette méthode, les fruits ne se transforment pas en compote.
Je retiens cette façon de cuire en deux fois les confitures !
Le gingembre est vraiment un plus ?
Je n'y aurais pas songer...
Oh si, le gingembre va très bien avec les prunes. Il n’y en a pas beaucoup, je dirais que ça renforce le côté acidulé de la confiture.
Un pur délice ! :)
J'ai la même bible que toi, et je crois que j'adorerais ta confiture! Mes préférées, ce sont les abricots en été et les prunes en automne. Et l’ajout de gingembre,forcément, je craque ;-)
Top, ça me rappelle les tartes aux questesches dont mon papa alsacien raffole et moi aussi - c'est génétique ! Ce jus rouge... Ah vivement la prochaine saison...
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