L’autre jour en faisant les courses, j’avais trouvé du riz caroline, celui qu’Elvira, la cuisinière qui me fait mettre du sud dans l’assiette depuis des années, cite régulièrement dans ses ingrédients. Ce nom m’avait toujours intriguée, mais qui était donc cette Caroline ?
Par association d’idée, je l’ai utilisé dans un plat qui est aussi un prénom, le riz Gaxuxa, le riz de Gaxuxa. Je ne sais pas qui était cette Gaxuxa, mais certainement une fameuse cuisinière pour que son nom reste ainsi dans la gastronomie du Pays Basque.
C’est un plat simple, rustique, très réconfortant. Le riz enrobé de sauce, parfumé de ces saveurs que j’aime, les oignons, le jambon de Bayonne, les poivrons, le chorizo. Un plat du sud pour un jour de grand froid.
Bolli (et Mingou qui avait repéré cette recette) m’avait redonné envie de ce plat il y a quelques temps. J’ai panaché sa recette avec celle trouvée dans le petit livre des Recettes du Pays Basque de Anne-Marie Galé. Le riz caroline, qui reste ferme a cœur malgré une cuisson assez longue était parfait pour cette recette. Sinon, prenez du riz à paella.
Riz Gaxuxa
(pour 6 personnes, largement)
- 1 beau poulet
- 2 oignons
- 2 gousses d’ail
- 2 poivrons *
- 1 belle tranche de jambon de Bayonne
- 1 dizaine de tranches de chorizo
- 1 dizaine de tomates cerise
- 400g de riz caroline
- 75 cl de bouillon de volaille maison
- Sel, poivre, piment d’Espelette, Pimentón de la Vera
*Idéalement un rouge et un vert, je n’ai pris que des rouges.
On peut aussi ajouter des œufs durs écrasés en fin de cuisson, mais je ne l’ai pas fait, je trouvais le plat suffisamment dense.
Emincer les oignons et l’ail. Les faire revenir à feu moyen dans une grande cocotte avec un fond d’huile d’olive, jusqu’à ce qu’ils soient translucides. Découper le poulet en morceaux, les ajouter aux oignons et faire blondir. Ajouter les tranches de chorizo, le jambon coupé en lardons et les poivrons coupés en lamelles. Laisser revenir jusqu’à ce que les poivrons soient tendres. Ajouter les tomates cerise coupées en deux et laisser encore revenir quelques instants pour qu’elles fondent dans la sauce.
Verser le riz, bien mélanger et laisser cuire quelques minutes jusqu’à ce qu’il soit translucide et bien enrobé de sauce. Ajouter le bouillon chaud, mélanger. Assaisonner de sel, poivre, piment et pimentón au goût (attention au piment déjà contenu dans le chorizo et au sel du bouillon). Couvrir et laisser cuire environ 20 minutes jusqu’à ce que le liquide soit absorbé.
Nous l’avons accompagné d’un rouge à la fois puissant et fruité de Bigorre, un Basté 2010, encore un peu jeune peut-être mais qui s’accordait bien avec ces saveurs franches. Merci Camille !
28 comments:
Quelle belle idée que de parfumer la maison et chasser le froid par ce joli plat basque.
Ça fait du bien de se réchauffer avec ce style de plat.
Un plat qui donne bien envie par ce froid. Un vrai rayon de soleil dans l'assiette. Que de saveurs!
J'adore le riz "Caroline".
Bises,
Rosa
P.S. Après plusieurs heures, j'arrive finalement à commenter ton billet... Y-at-il un problème? ;-)
Effectivement, ça réchauffe. Il peut faire froid au Pays Basque aussi, parfois.
Merci Rosa. Non, pas de problèmes, j’avais changé le formulaire des commentaires de façon à pouvoir répondre à chaque commentaire, mais visiblement mon template ne supporte pas ce format. Je suis revenue à l’ancienne formule. C’est dommage.
Venir sur ton blog c'est effet cocooning garanti ! J'adore !
Humm c'est vraiment un plat que l'on a envie de déguster en ce moment. Un plat plein de chaleur et de convivialité. Je ne connais pas le riz Caroline je regarderai mieux les paquets la prochaine fois.
J'ai la même cocotte en fonte je l'aime ;o)
bises
La technique de cuisson et les produits utilisés doivent garantir un parfum merveilleux au riz. J'ai hâte de réaliser cette belle recette!
Lou
C'est vrai que c'est un bon riz mais pour cette recette,tu peux aussi utiliser du riz"bomba",celui qu'utilisent les Espagnols pour la paella.On en trouve maintenant au rayon"produits étrangers" chez Carrefour entre autres.Merci pour cette belle recette
Rhaaa, qu'est-ce que tu m'as donné faim ce matin avec ce riz gaxuxa... Heureusement, j'avais du hong shao rou avec du riz, donc c'était moins frustrant.
J'avais mon riz gaxuxa dans mes archives, tu m'as donné envie de le ressortir :-)
Mhh, ça a l'air pas mauvais du tout!
Au contraire.
Un bon petit plat mijoté en famille, il n'y a rien de mieux.
Tu l'as trouvé dans le coin ce riz? J'aime beaucoup tes petits plats mijotés. C'est réconfortant comme tout.
je l'ai fait recemment et c'est superbe!
Un plat comme il nous en faut ici en ce moment ... Mais la température remonte bien, quand même, alors je vais me dépêcher. Et puis je vais aussi voir à trouver ce riz ... J'en ai peut-être déjà vu mais je n'y ai alors sans doute pas prêté attention ...
Bisous et bonne journée, Gracianne
Hélène
Effet cocooning Nadia ? Si tu savais combien il faisait froid à l’intérieur chez moi ce jour là, on était loin du cocooning, il fallait plutôt bouger pour se tenir chaud.
Marielle, c’était le but recherché. Moi aussi je l’adore cette grosse cocotte, un beau cadeau de ma maman. J’ai un plat à four en fonte de la même marque, ce sont des ustensiles qui durent une vie (sinon plus).
Lou, parfait pour les climats polaires. Tu me diras ?
Ainhoa - très joli pseudo ;) - merci pour le conseil. J’ai du mal à trouver du riz correct pour la paella, la dernière fois celui que j’avais pris était une catastrophe. Mon petit supermarché de campagne est plus fourni en produits portugais qu’espagnols. Et je me refuse à aller faire mes courses dans les hypermarchés, l’abondance de produits, la foule me donnent le vertige. Mais je retiens le nom, bomba, celui-ci je ne risque pas de l’oublier.
MM, après de longues discussions et plusieurs essais, c’est la bonne recette pour moi. On attend la tienne :) Echangerais hong shao rou contre riz gaxuxa.
Rose-noisette, ce genre de plat n’est pas très glamour évidemment, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande.
Hélène, oui, au Casino en bas de chez toi. Ils ont régulièrement des produits portugais au rayon « Etranger », mais aussi des produits surgelés portugais et des chouriço en charcuterie.
Mais oui Bolli, c’est toi qui m’y avait fait repenser. Je n’avais pas refait ce plat depuis des années.
Hélène, heureusement que le temps s’est radouci, je n’en pouvais plus de ce temps glacial. Si tu ne trouves pas de riz caroline, suis les conseils d’Ainhoa, le riz à paella convient très bien. Ce qu’il faut c’est un riz qui reste un peu ferme à cœur, mais pas du riz à risotto quand même, c’est encore autre chose. J’ai essayé la dernière fois avec du riz basmati, ça allait mais il ne prend pas la sauce de la même façon et ça manquait de moelleux.
Je découvre un nouveau riz et un plat succulent. J'ai juste envie de m'assoir là avec vous :-)
Bises
Un plat que j'apprécie beaucoup et bien à propos en ce moment mais même sous le parasol, je l'aime bien ! Le poulet à toutes les sauces, je veux bien, mais encore faut-il qu'il soit fermier, élevé au grain et en plein air !!!!
Bonne fin de journée !
Ca faisait longtemps que je ne m'étais pas arrêtée, faute de temps. Ou va 2012? Cette recette me donne envie de me blottir au coin du feu, même si, de notre côté, on se demande où est l'hiver ?
Le riz caroline est tout simplement du riz américain (de l'état de Caroline du Sud).
Jolie recette. j'aime beaucoup ta photo, qui évoque un repas en famille :je trouve qu'il y a de l'amour dans cette photo.
PS : Je voulais parler de la première photo.
Merci Gracianne de m'avoir lue.Je te rapporterai un paquet de ce riz lorsque j'irai à Valence en Mai.Cela me fait plaisir car ton blog a été ma première découverte,tu habites le Vexin que je connais bien et tu aimes le Pays Basque autant que moi.(d'où le pseudo)Continues à me faire rêver.Michèle
Edda, il n’y a rien de plus réconfortant que de s’asseoir autour d’une cocotte fumante :)
Evidemment Enitram, il vaut mieux un poulet bien élevé.
Hello béa, ça faisait longtemps en effet. La même chose pour moi, manque de temps. Je ne sais pas où va 2012, je vis au jour le jour, toujours.
Oui, Marie-Claire, je blaguais – d’ailleurs j’ai mis le lien sur un billet de Ségolène qui raconte l’histoire du riz de Caroline du Sud. Celui-ci est cultivé au Portugal, les portugais sont aussi de grands amateurs de riz. Ceci dit, je pense quand même
à une petite fille
avec des couettes blondes quand je lis riz Caroline ;)
Merci pour la photo, ça me touche que tu dises ça. Je l’aime beaucoup moi aussi, malgré tous ses défauts techniques. Plus que le plat, qui n’est pas extrêmement photogénique, c’est l’ambiance que je voulais saisir.
Ainhoa-Michèle, bien sûr que je lis les commentaires, il ne manquerait plus que ça, un blog ne serait rien sans ses lecteurs. Et merci pour ta gentillesse.
Tu sais, en lisant ta recette, je me suis exactement dit qu'elle me plaisait beaucoup, et qu'elle irait très bien avec le Basté. Un peu jeune, oui, enfin c'est un vin qui a presque une vocation râpeuse, un peu sauvage.
typiquement le genre de recette qu'il est difficile de préparer pour une personne (sic)
C'était au menu du déjeuner dominical, avec un velouté de pois cassés (pour l'anniversaire de mariage de mes parents). Tout le monde s'est régalé, mais j'aurais pu doubler la quantité de riz (on est chinois ou on ne l'est pas ;-))
ça ressemble au pilao des Comores..... même si il n'y a ni jambon ni chorizo.....
;)
bon, ok je sors !
Je corrige mon commentaire précédent, j'ai préparé la recette pour moi ce midi, et divisé le reste en petites gamelles - je me réjouis déjà de les réchauffer doucement à la casserole, peut-être avec le riz qui grillera un peu au fond comme pour la paella, lorsqu'il fera déjà noir.
Camille, tu ne peux pas me faire plus plaisir, et tu le sais. Ce genre de reste est une providence. Vivement que tu aies un congélateur, tu pourras varier les plaisirs.
Un an et demi après, j'ai enfin réalisé cette recette! Elle aura du attendre la saison des poivrons, que j'aie une cuisine digne de ce nom, suffisamment de personnes pour qui cuisiner ce bon petit plat... mis ça y est, elle était dans nos assiettes hier, et c'était un vrai délice!
J'ai juste omis le jambon de Bayonne, à mon grand regret, mais on avait déjà tellement attendu, et on avait tous les autres ingrédients à la maison, donc j'ai décidé de l'oublier...
On a tous adoré, et, joie, il en reste plein : des petites gamelles à venir la semaine prochaine, et dans un avenir plus lointain les petits paquets qui attendent sagement au congélateur... Comme ça je pourrais tester son pouvoir réconfortant par grand froid :)
Oh que tu me donnes envie d’en refaire – c’est typiquement le plat réconfortant qui irait bien avec les premiers jours frais de septembre. Et c’est vrai que c’est un réel plaisir de garnir son congélateur de bons petits plats à venir. Bonnes futures dégustations alors.
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