L’ordinaire est plutôt frugal dans les fermes de la montagne Basque. D’ailleurs, les gens du coin ne sont pas gras, plus souvent secs comme des coups de trique, le béret vissé sur des visages anguleux, semblant taillés à la hache. Comme dans beaucoup de campagnes, les gens vivent là presque en autarcie, des produits de leur potager, de l’élevage, de la pêche, de la chasse et de la cueillette. Depuis des générations, on y mange la même chose, immuablement.
Chez mon cousin, tous les soirs de l’année, c’est le même menu, ou presque. D’abord la soupe de légumes du jardin, faite pour la semaine, et réchauffée tous les jours. Puis un oeuf de ses poules, le jaune doré du maïs dont elles sont nourries, agrémenté de ventrèche maison ou de jambon local juste poêlé, et quelquefois de piments ou de piperade. Et le fromage de brebis local, le gros morceau sorti du buffet de la cuisine, odorant de générations de fromages, et que l’on coupe à l’opinel qu’on a en permanence dans la poche. Tous les soirs…
Et puis il y a tout ce que la montagne offre aux gens du cru, au fil des saisons: les cèpes, les girolles, les truites et les anguilles, les palombes, les chataignes, les nèfles. Et les produits du potager, les fruits des jardins, l’agneau, le porc et les lapins. C’est à peu près tout, d’importé il n’y a que le whisky, le pastis et le vin de Navarre qui tache, en provenance directe des magasins de la frontière Espagnole.
Ca peut paraitre idyllique, ça ne l’est pas toujours. Il en faut du courage et de la ténacité pour cultiver et entretenir la montagne. Ca se mérite!
Moi je n’ai aucun mérite, mais comme il reste beaucoup de piments dans le jardin de mon père et pas mal de tomates chez nous, j’ai fait une jolie piperade, dégustée avec des oeufs et de la ventrèche frite. Ca sentait bon le Pays Basque dans ma cuisine!
Chez mon cousin, tous les soirs de l’année, c’est le même menu, ou presque. D’abord la soupe de légumes du jardin, faite pour la semaine, et réchauffée tous les jours. Puis un oeuf de ses poules, le jaune doré du maïs dont elles sont nourries, agrémenté de ventrèche maison ou de jambon local juste poêlé, et quelquefois de piments ou de piperade. Et le fromage de brebis local, le gros morceau sorti du buffet de la cuisine, odorant de générations de fromages, et que l’on coupe à l’opinel qu’on a en permanence dans la poche. Tous les soirs…
Et puis il y a tout ce que la montagne offre aux gens du cru, au fil des saisons: les cèpes, les girolles, les truites et les anguilles, les palombes, les chataignes, les nèfles. Et les produits du potager, les fruits des jardins, l’agneau, le porc et les lapins. C’est à peu près tout, d’importé il n’y a que le whisky, le pastis et le vin de Navarre qui tache, en provenance directe des magasins de la frontière Espagnole.
Ca peut paraitre idyllique, ça ne l’est pas toujours. Il en faut du courage et de la ténacité pour cultiver et entretenir la montagne. Ca se mérite!
Moi je n’ai aucun mérite, mais comme il reste beaucoup de piments dans le jardin de mon père et pas mal de tomates chez nous, j’ai fait une jolie piperade, dégustée avec des oeufs et de la ventrèche frite. Ca sentait bon le Pays Basque dans ma cuisine!
Piperade
- 2 kgs de tomates, pelées, coupées en gros cubes
- 1 vingtaine de piments verts basques, épépinés, coupés en 4
- 3 poivrons rouges, émincés
- 2 gros oignons haches
- 4 gousses d’ail hachées
- 4 morceaux de sucre
- romarin, laurier
- sel, poivre, piment d’espelette
Faire revenir les oignons dans un peu d’huile (olive pour moi). Ajouter les piments, les poivrons et l’ail et faire revenir environ 10 minutes, sans laisser roussir, jusqu’à ce que les poivrons ramollissent. Ajouter les tomates, les épices et aromates. Laisser compoter doucement pendant environ 1 heure, ou jusqu’à ce que le mélange devienne dense. Comme les tomates de mon jardin étaient assez aqueuse, j’ai bien du laisser cuire 2 heures à feu moyen. Le résultat est délicieux, c’est presque confit.
La piperade se sert nature avec des oeufs frits, ou bien avec des oeufs mélangés et cuits dedans en fin de cuisson.
Recette inspirée du "petit livre de recettes du Pays Basque" de Anne-Marie Galé, aux éditions FIRST
La piperade se sert nature avec des oeufs frits, ou bien avec des oeufs mélangés et cuits dedans en fin de cuisson.
Recette inspirée du "petit livre de recettes du Pays Basque" de Anne-Marie Galé, aux éditions FIRST
35 comments:
Quand je suis venue m'installer à la campagne il y a quelques années j'ai été très étonnée de voir que les gens du coin mangeaient été comme hiver de la soupe le soir, et c'est vrai que c'est immuable, peu importe le temps c'est comme ça.
Ton récit comme ta recette sentent bon le pays basque...
Piperade + oeufs + ventrèche = oh que c'est booon!!!
La montagne, le whisky importé et rien d'autre, tout ça, je pourrais pas... Mais les p'tits plats basques, ça oui, je peux (plutôt deux fois qu'une!). P't'être pour ça, aussi, que j'suis pas "sèche comme une trique"... A méditer...
;-)
J'ai bien aimé ce billet. :)
Moi la soupe petite j'en mangeais tous les jours ,ici en GUYANE à la saison des pluies c'est fréquent..Super cette recette ..Bise
J'aime beaucoup la 1ere photo. J' y partirai tout de suite avec mes chaussures de rando
C'est comme ça chez mes parents... la soupe tous les soirs, et tout le reste...
Hier, j'étais dans les Piquillos. Ca t'inspire ? J'ai des semences !!!
Etant passée par la région quelque fois, je viens de me replonger dans ce beau paysage et le gout de la piperade m'en viens aux papilles......quel souvenir !!!!
bizous
Zaza
Je me lève et je vois ce magnifique paysage. Chez ma grand-mère paysanne, c'était pareil (le piment étant remplacé par le choux). Petite, la soupe me faisait horreur. Mais en grandissant, on doit se nourrir des odeurs. Des coins de France où le temps s'est arrêté. Et la piperade, j'adore of course.
Bonne journée à toi.
C'est avec ce genre de récit qu'on se demande "mais qu'est-ce que je fiche à Paris"... mais comme tu le dis, la vie est rue dans les montagnes.
Merci pour ce petit bout de terroir à portée des plus citadins ;-)
Coucou! :)
J'ai eu la chance petite de passer pas mal de vacances à la ferme, c'était pas dans le Pays Pasque, mais par chez moi, vers Toulouse et dans le Gers, et c'est bien comme tu décris... Je les envie d'être si près "de la source", mais c'est vrai que c'est pas fait pour les fillettes! :)
J'adore le pays basque et depuis que je suis avec mon cher et tendre, nous y allons très souvent pour rendre visite à ses grands parents. Là, à te lire, je n'ai qu'une envie, prendre le train. Merci d'avoir référencé ce livre, je vais faire des heureux.
j'ai comme une furieuse envie de lui emboiter le pas à cet homme là... tu confirmes une fois de plus que la connaissance d'un lieu passe par l'apprentissage et la découverte des traditions culinaires, les vraies, celles qu'on découvre au fin fond des fermes et maisons de paysans, là où la tradition du savoir faire ne s'est pas encore perdue. j'aime ça, ça m'apaise de savoir qu'il y a des gens prêts à partager ce savoir.. aujourd'hui, de mon ordinateur, j'ai eu l'impression d'entrer un peu dans un monde que je ne connais pas.. et que j'ai tout à coup une furieuse envie de découvrir... c'est bon, de te lire Gracianne, si bon!
Quel plaisir de te lire...... Et si, tu mérites beaucoup de ...euh... mérite! C'est toujours un plaisir de te lire!!! Ta piperade est vraiment réussie.
En vacances au Pays-Basque cet été, je n'ai malheureusement pas eu le temps de visiter ces montagnes.... ce n'est que partie remise! j'adore la piperade!!! Et j'ai également acheté ce petit livre, petit condensé des délices que j'ai pu, pour certains, gouter cet été!
Dis Gracianne, notre session minceur que nous avions prévu je ne sais où, si nous la faisions au pays basque ? puisque tu dis qu'ils ne sont pas gras hein ?? C'est une bonne idée non ? on irait à Biarritz manger des fruits de mer, à St Jean de Luz manger du ttorro et du marmitako, à St jean pied de port manger du gâteau basque .....
C'est la parfaite description de mon grand ami JC F., un pur Basque. Ancien agriculteur depuis peu à la retraite.
Miam, che bontà!
Moi je la fait avec du basilic!
La piperade je connaissais pas et tu viens de me donner comme une envie...
tu m'étonnes que ça sentait bon le pays basque dans ta cuisine ilienne
Je te félicite pour ce très joli billet! merci de me découvrir un terroir que je ne connais pas encore!
tout pareil en vacances chez les grands parents périgourdins, quand je rentrais d'Afrique !
Si tu continues avec tes belle histoires d'amour je vais prendre l'avion :-)
bises
Jaime bcp ton site !!!
Il est Très reposant comme un long dimanche à la Campagne !!!!
J'irais bien respirer un peu du pays basque dans ta cuisine... et grignoter de la ventrèche !
nostalgie ,nostalgie !!!
Quelle belle évocation de la vie simple de la campagne! Ces journées rythmées par la nature, ces habitudes immuables...Comme chez ma mamyline!
bon dimanche à la campagne!
Jadore la piperade et ta recette me met en émoi les papilles!!! Il est fort probable que ma peite famille en déguste cette semaine! tu m'as donné evie!
Franchement Choupette, je crois qu’on devrait faire comme eux, de la soupe le soir, peut-être pas tous les soirs, mais plus souvent. Ca m’arrive, les enfants aiment ça, juste une soupe et puis du fromage et du pain, c’est léger et sain.
Toi aussi Adèle, tu connais l’odeur du Pays Basque? C’est particulier n’est-ce pas?
Véro, je crois que si nous aussi on se mettait à l’oeuf-ventrèche-piperade tous les jours, on prendrait un peu de poids. Mais ces gens là font de l’exercice, beaucoup!
Merci Alison, venant de toi, ça me fait très plaisir!
Colette, publie nous donc quelques recettes de soupes Guyanaises, histoire de diversifier l’ordinaire.
Lilo, moi aussi j’aime tremper de petits morceaux de pain dans les plats qui mijotent lentement. Il faut bien goûter pour voir si c’est suffisamment assaisonné non?
Cocopassions, tu as raison, je partirais bien en randonnée moi aussi. Cette photo me fait penser à Bilbo le Hobbitt, partant en randonnée dans la Comté…
Véro SSS, je m’en doutais que c’était comme ça par chez toi aussi. Bien sûr que les piquillos m’intéressent, je vais demander à mon père s’il en veut.
Zaza, je me souviens bien des photos de ton étape basque, il n’y avait pas des vaches?
Hélène, c’est sûr que pour les enfants, la soupe aux choux tous les soirs, c’est pas gagné. J’ai mis du temps à apprécier le chou, maintenant j’aime, et j’ai idée que ça m’aurait plu, chez ta grand-mère.
Débo, c’est vrai que souvent les citadins ont besoin d’un peu de racines, mais pas trop, juste histoire de s’aérer un peu. Tu te lèverais à 5h00 du matin tous les jours pour t’occuper des vaches toi?
Delphine, à moi aussi, en théorie, ça me fait envie, une vie simple et saine, proche de la nature. En théorie…
Tiens Sabine, vous avez des racines par là-bas vous aussi? Ce petit bouquin est simple et bien fait comme ceux de Pascale et Laurange dans la même collection, et à 2,90 euros il ne faut pas s’en priver.
C’est très vrai – et très gentil - Alhya ce que tu me dis là. Je trouve aussi qu’il est important d’avoir des racines pour pouvoir envoyer ses branches le plus haut et le plus loin possible.
Salut Clairechen, ben je crois que j’aurais plus mérité si j’avais cultivé et cueilli les piments moi-même, et travaillé toute la journée dans la montagne pour apprécier encore plus le repas du soir…mais on fait ce qu’on peut.
Auré, je suis allée voir un peu tout ce que tu as rapporté du Pays Basque, et rien que la liste de tes courses m’a donné faim!
Anne, on avait prévu une session minceur nous, t’es sûre? Sérieusement, même si j’en aurais bien besoin, je ne pense pas que le gâteau basque soit le meilleur remède :) Ou alors, on fait comme Cocopassion a dit, on chausse les chaussures de rando pour mériter tout ça…
Comment ça Mijo, mon cousin est ton ami? Alors on est cousines?
Lory, avec du basilic? C’est de la piperade Tessinoise ça!
Mimine, il faut assouvir ses envies! Tu trouves des piments doux à Ste Lucie tu crois? Je croyais qu’on ne cultivait que des piments féroces par là-bas.
Tatyval, l’ile, je n’y suis que pendant les vacances, ma cuisine habituelle est en région parisienne.
Anne, on échange, un peu d’Alsace contre un peu de Pays Basque.
Ah Brigitte, le Périgord, en voilà une autre de belle région! Ce devait être très dépaysant vu d’Afrique.
Bienvenue Mistery Rose, ah si les dimanches pouvaient être plus longs…
Patricia, alors toi aussi tu la grignote la ventrèche? Moi je ne peux pas m’en empêcher, je grapille toujours un bout par-ci par-là.
Mais non Frédérique, pas tout à fait de la nostalgie, puisque ces choses là existent encore, pour un temps, et qu’on peut les retrouver.
La sieste, tu vois je te disais que tes grands-parents me rappelaient quelqu’un…
Merci Penglobe, c’était bon, trop court comme d’habitude…
Catherine, à nous deux on pourrait lancer la mode dans notre coin de France, piperade du Vexin, piperade de l’Eure, elles auront certainement un goût similaire.
Miam! Et chouette, j'ai tout ce qu'il faut à la maison. Mais ce soir ça ne va pas m'empêcher de mettre sur le feu la soupe " de la semaine" ;-) Kat
moi aussi j'ai acheté ce petit livre et je le trouve très bien fait!
ciaooooooooooooooooooooo
Kat, je la gouterais bien ta soupe de la semaine….
C’est vrai que tu es un peu Basque aussi toi Peggy, sous tes airs de Dolce Vita…
Quel succès, mon amie !
Il est vrai qu'avec des soupes au quotidien, on va loin! Redécouvrons les bienfaits de la soupe et le bonheur de la piperade. Et celui du fromage de brebis, coupé fin (on devrait voir la montagne à travers), avec une confiture de cerises noires d'Itxassou, des noix, de la pâte de pommes et un bon coup de Sagarno...
Amitié,
Ah JCP, quel plaisir de te voir ici! Ca ne m’étonne pas que cette évocation d’une vie simple et authentique ait du succès auprès des citadins stressés que nous sommes. Tu dois comprendre ça, toi qui cultives la simplicité sur ta terrasse ensoleillée.
superbe blog, je ne m'arrêterai plus de le parcourir!bravo!
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