Ce fut un été en demi-teintes, des nuances de gris principalement, quelquefois des trouées bleu clair, plus rarement la luminosité tant espérée. Un été de paresses, au rythme des averses. Les vélos sont restés le plus souvent au garage, les cirés aussi finalement, l’envie de rester tranquillement à buller au sec prenant le dessus sans effort.
Il faut savoir céder à la paresse, sans culpabilités. Dormir tard et se coucher plus tard encore. Prendre de longs petits déjeuners à des heures incongrues. Décider que non, on n’ira pas à la plage, au cinéma peut-être, on verra. Reprendre sans conviction le bouquin abandonné dans un coin, mais rien à faire, la tête est vide.
Mettre le nez dehors à la mi-journée, sous le crachin typique, histoire de ne pas rater la fin du marché. La décision la plus importante de la journée portant sur le contenu de nos assiettes : agneau de l’ile ou côte de bœuf dans la cheminée ? Et si on allait au Goéland ce soir, pour les petites sardines crues marinées, l’entrecôte de l’ile au feu de bois et les frites maison ? Hummm, tiens, si je prenais de ces petites aubergines, tomates et courgettes locales, qui iraient si bien, confites au four, avec une jolie dorade ?
Dorade et petits légumes d’été confits
- 1 jolie dorade
- 2 courgettes
- 2 petites aubergines
- 1 demi poivron rouge
- 4 tomates
- 4 petites pommes de terre cuites
- 1 citron bio
- 1 oignon
- 2 gousses d’ail
- Thym et romarin frais
- 1 feuille de laurier
- 1 verre de muscadet
- Sel/poivre/piment d’Espelette
Préchauffer le four à 180ºC.
Peler les pommes de terre. Couper les courgettes, les aubergines et le citron en rondelles, le poivron en lanières, les tomates en quartiers, émincer l’oignon et l’ail.
Dans un grand plat a gratin, verser un fond d’huile d’olive. Y verser les légumes et les herbes ciselées, sel, poivre, piment d’Espelette et mélanger délicatement.
Enfourner pour environ 45 minutes jusqu’à ce que les légumes soient confits et tendres.
Nettoyer la dorade. Saler et poivrer l’intérieur. La disposer sur le lit de légumes et l’arroser d’un filet d’huile d’olive. Verser le vin sur les légumes.
Régler le four sur 190ºC et enfourner pour 20 minutes (environ, tout dépend des fours).
Ensuite, si ça se lève, on pourrait aller faire une balade sur la côte, tranquillement, jusqu’à l’heure du kir au Kervi.
Et mon esprit subtil que le roulis caresse
Saura vous retrouver, ô féconde paresse,
Infinis bercements du loisir embaumé !
Charles Baudelaire – La chevelure
J'adore ta façon d'être paresseuse! Oui, ce fut un été triste et gris. Comme pour toi, nos vélos sont restés à la cave... Espérons que cet automne soit plus agréable!
RépondreSupprimerUn très beau plat!
Bises,
Rosa
A défaut d'avoir le soleil dehors on l'a au moins dans l'assiette avec cette recette, tandis que j'écris ce commentaire..... il pleut!
RépondreSupprimerEntre farniente et bouquin délaissé, sous le gris regarder la lente traîne du temps et se lever pour mettre du soleil dans son assiette, ça suffit pour la journée, tu peux retourner paresser.
RépondreSupprimerTu as bien décrit l'atmosphère étrange de cette météo estivale. Le mieux étant encore de commencer un bon bouquin ou de ce mettre en cuisine. J'ai plus lu que cuisiner pour ma part ;o)
RépondreSupprimerOserais je dire que ta daurade me fait de l'oeil ;o))
La paresse est délicieuse pendant les vacances et surtout ne plus avoir d'horaire à restpecter. Dorade cuite à la perfection ;-)
RépondreSupprimerUn vrai rayon de soleil ...
RépondreSupprimerça ressemble au bonheur...
RépondreSupprimerBravo! Ce billet alléchant me donne un petit coup de fouet pour m'envoyer illico-presto au marché acheter une dorade ! T'as vu l'heure ! C'est encore les vacances ?
RépondreSupprimerJe sais, je sais, le temps maussade, la pluie, les nuages gris et si peu le soleil et l'été indien qui se fait attendre !
Très bon (beau ?) week-end-end à toi !
Vive la lecture !
Une très belle assiette ..bises
RépondreSupprimerJe ne sais pas si tu connais le bouquin du même nom mais ce billet est un véritable éloge à la lenteur. Bravo.
RépondreSupprimerMerci pour le rosé, pour la daurade et pour Baudelaire.
RépondreSupprimer"crachin typique", c'est un truc du grand sud ?
RépondreSupprimerQuand j'étais petit, je cuisinais les poissons presque toujours comme cela, tu me donnes envie de retrouver ces saveurs réconfortantes. Et puis j'adore la saveur iodée de la dorade grise...
Ta paresse fait des merveilles. Cette dorade grise me rappelle de très bons souvenirs... à l'époque où je pouvais acheter du poisson plus facilement que maintenant.
RépondreSupprimerIci malheureusement, je ne suis plus jamais certaine de sa fraîcheur et du oup nous nous en privons le plus souvent.
la paresse a du bon parfois, c'est comme ça que tu te reposes vraiment le plus :) La dorade aux petits légumes me rappelle également de bons souvenirs...
RépondreSupprimerBon, mes petits légumes étaient un peu, beaucoup caramélisés mais l'ensemble fut bon et j'ai levé mon verre de prosecco à ta santé !
RépondreSupprimerBon dimanche !
Tes photos sont vraiment belles !
c'est vrai que cette année, on n'a pas eu trop de chance niveau temps
RépondreSupprimerDes nuances de gris aussi avec cette jolie daurade... Mais bon, ce ne sont pas les mêmes...
RépondreSupprimerLes vacances sont belles justement pour cette raison :)
RépondreSupprimerMarielle, ça me fait sourire parce qu’en regardant la photo, je ne voyais que cet œil, je le trouvais presque choquant.
RépondreSupprimerHélène, merci, venant de toi, le compliment me fait encore plus plaisir.
Ah désolée pour les légumes brulés, Enitram...J'avais fait la recette dans un four a gaz, thermostat 6 / donc j'ai indiqué 180 pour les fours électriques. Mais tout dépend des fours en fait, il faut surveiller. Merci pour le prosecco en tout cas.
Marie-Claire, c’était un kir, la boisson traditionnelle de mes vacances en Bretagne :) A ta santé.
Si, si, j’insiste Patrick, « typique » - a tel point que quand ça arrive chez nous on dit qu’il fait un temps breton.
Alors comme ça, tout petit déjà… ? Mais oui, je sais, mes recettes sont enfantines :)
Mamina et Tiuscha – c’est vrai que c’est une recette simple, moi aussi ça fait des années que je l’utilise quand je tombe sur de beaux poissons frais. Et finalement, c’est comme ça que je le préfère le poisson, presque nature, juste parfumé des aromates et des légumes qui l’entourent (ou cru, mais je ne suis pas très suivie par mes proches là).
Enrico, Bien sur, d’ailleurs j’en redemande, immédiatement…
ici aussi curieux été
RépondreSupprimeravec avril chaud il y a eu des attaques terribles de mouches méditerranéenne du fruit
et mes moyens de lutte sont restreints à cause des abeilles qu'il ne faut pas tuer il me reste les pièges les filets, enfin bref, on a eu du soleil mais pas de chaleurs fortes
la mer est actuellement à 18, contre 20 les autres années, il fera sec cet hiver, donc froid
on a eu beaucoup de plaisirs quand même au jardin
pour le réchauffement climatique faudra qu'on m'explique
ça me va très bien cet été en teinte douce :)
RépondreSupprimerUltime nuit à Palais (pourquoi "à" et non pas "au" ?). C'était super. Plein de choses à raconter, en plus de l'entrecôte grillée au feu de bois, des frites maison et des sardines crues marinées du Goëland...
RépondreSupprimerBises.
Ben ... Je suis déjà passée par ici et mon comm s'est envolé ! Bon, allez, tant pis, ça m'apprendra à avoir toujours douze pages ouvertes sur l'ordi à chaque fois ... Eh bien moi, je voulais te dire que j'aime ces moments paresseux ... bon, pas trop longtemps quand même, j'ai vite la bougeotte. j'avais emmené une vraie bibliothèque à lire pendant les vacances. je n'en ai lu que deux, de ces livres ... Il n'a pas dû y avoir assez d'averses, il faut croire ... Tout le reste est encore sur la table de mon salon ... J'attendrai les samedis pluvieux d'automne ... Pas de cheminée ici pour cuire la côte de boeuf mais pour la dorade, je devrais être bonne ... Toujours une cuisine simple et du meilleur goût, chez toi ... C'est sans doute pour cela que j'aime autant passer par ici ... Bon, aujourd'hui, pas droit à la paresse ... Je bosse ... alors je file !
RépondreSupprimerGros bisous
Hélène
PS : Je te pique ta recette de loubia, que j'ai gardée dans un coin de ma mémoire depuis 2006 ! ;o) J'ai enfin tout ce qu'il faut ... Trouvé un mélange d'épices spécial à la "grande boucherie d'Orient" du quartier ... Je la ferai dans la semaine ... C'est fou comme des recettes vous marquent ... Le signe d'un très bon blog, sans doute ... ;o) Juste merci d'être là pour nous, Gracianne.
Mince alors, jp, si même le grand sud n’est plus assez chaud, où va-t-on pouvoir aller ?
RépondreSupprimerBabzy, quelques rayons de soleil supplémentaires n’auraient pas été superflus, histoire de se recharger avant l’hiver.
MM, évidemment qu’il y a bien plus à dire que ça, surtout quand on y va pour la première fois. Mais j’en ai dit beaucoup déjà, sur ce blog, il faut garder une part de mystère. Et puis la paresse, je te dis…
Merci beaucoup Hélène, ton commentaire me va droit au coeur, vraiment, me pousse a continuer, même si, la paresse, le manque de motivation…Heureusement, il y a des lecteurs comme toi.
Et bonne loubia :)
A ta question ci-dessus "où va-t'on pouvoir aller?", je réponds: en Grèce! (Pour les vacances, bien-sûr parce que pour travailler, ça va le faire de moins en moins...). Nous entamons un quatrième mois de soleil et de chaleur, 30°C à 10 h ce matin, what else?
RépondreSupprimerSinon, J'ai une recette assez semblable, le plus simple est parfois le meilleur! En espérant que paresse, rêverie et nonchalance (indispensables, selon moi) t'auront ressourcée.
Je t'embrasse.
Un vrai morceau d'été, cette recette !!
RépondreSupprimerMais oui Cécile, allons soutenir l’économie grecque, tant que ça nous est encore possible (quoique, 30º a 10 :00 du matin, je me demande si ce n’est pas un peu trop pour moi).
RépondreSupprimerMiss Raids pâtisserie, oui, au moins il y avait du soleil dans l’assiette.
J'aime tout dans ce billet, le ton
RépondreSupprimerl'esprit et bien sur la recette.
C'est vrai qu'on est bien chez toi.
Merci Gab, je tacherai de demeurer paresseuse alors :)
RépondreSupprimerTableau d'honneur pour le citron bio et l'assiette traou mad
RépondreSupprimerDu Baudelaire ici aussi ;)
RépondreSupprimerEn effet, je vois la soublime cuisson!!! :)