J’ai reçu d’une amie que j’aime, et qui me connait par cœur, The Kitchen Diaries de Nigel Slater. Je me méfie un peu des livres de chefs médiatiques, pourtant la découverte de ce livre est une pure joie. Délicieusement écrit sous la forme d’un journal culinaire, il décrit des plats simples qui rythment les saisons et s’adaptent aux humeurs du moment.
Je ne sais pas s’il est publié en français, mais je voulais en partager avec vous quelques lignes extraites de l’introduction (Mr. Slater me pardonnera mes erreurs de traduction…)
« Le bon aliment, au bon endroit, au bon moment. C’est, je crois – et c’est là tout le sujet de ce livre – la meilleure recette de toutes. Un sandwich au crabe au bord de la mer un après-midi de juin ; une tranche d’oie rôtie accompagnée de compote de pommes et de pommes de terre au four le jour de Noël ; des saucisses bien chaudes et un morceau de potiron rôti un soir de novembre enluminé de givre.
Ce sont là des repas dont le succès ne dépend pas de la maitrise du cuisinier, mais du simple fait qu’il s’agit de la nourriture du moment – mangée au moment qui lui convient le mieux, celui auquel les ingrédients sont au faîte de leur perfection, quand le plat, le cuisinier et le moment de l’année sont à l’unisson.
Il y a quelque chose de profondément, d’inébranlablement juste dans le fait de manger des aliments de saison : des haricots frais en juin, des sardines grillées par une étouffante soirée d’août, un bol de ragoût délicatement aromatique un jour pluvieux de février. Oui, il s’agit de la qualité des ingrédients, de leur provenance et de la façon dont ils sont cuisinés, mais la meilleure dégustation vient aussi du fait qu’elle est faite au bon moment.
Je crois, par exemple, que c’est par un froid après-midi de janvier qu’il faut faire du pain d’épices. C’est alors que je l’ai fait et nous avons passé un bon moment. Cela semblait juste. C’est pour cela que je vous le suggère, comme je vous offre un cheese-cake pour Pâques, un curry pour une froide soirée d’avril et une compote de groseilles à maquereau pour un après-midi de juin.
Il s’agit de saisonnalité, certes, mais aussi de se laisser porter par le courant, de cuisiner au rythme naturel de la terre. »
Nigel Slater proposait un sorbet à l’orange pour le 23 avril. Je l’ai fait par une chaude journée de mai, j’avais trouvé de belles oranges.
Ingrédients
- 250g de sucre en poudre
- 250ml d’eau minérale
- zeste de 2 oranges
- 750 ml de jus d’orange (environ 6-8 oranges non traitées)
- Jus d’un citron
Faire fondre le sucre dans l’eau à chaleur modérée. Y verser le zeste d’orange et laisser refroidir.
Filtrer le sirop refroidi. Y verser le jus d’orange et le jus de citron. Mettre le mélange à refroidir au réfrigérateur au moins une heure. Le verser dans la sorbetière et turbiner environ 20 minutes.
Je l’ai servi dans des demi-écorces d’oranges, bien nettoyées.
P.S: Pour répondre à la question de Patatafrita, je ne sais pas ce que ça donne exactement en quantité de sorbet, je n’ai pas mesuré, mais j’ai rempli 8 demi oranges et il en restait encore un peu.
Merci :)
RépondreSupprimerTu m'as conquise...je sais pas si je vais résister au livre! :)
Bisous!!
Touts les plaisirs de la table sont dans cette introduction.
RépondreSupprimerMoi aussi j'adore ce livre ...
RépondreSupprimerSLURP ! J'adooore !
RépondreSupprimerTrès belle introduction, en effet. Et très beau relooking de ton blog aussi !
RépondreSupprimerMais comment fait-on sans sorbetière ?
... sauf les titres des anciens billets (dans la rubrique archives) qui sont un peu trop riquiqui
RépondreSupprimerSachant qu'ici, c'est plutôt decembre, j'attendrai le retour du soleil pour tester. Je note cette recette. Merci
RépondreSupprimerhum, nouvelle decoration, nouvelle recette, nouveau bouquin... va falloir que je fasse un tour du cote de mon libraire...
RépondreSupprimerUn bonjour valaisan !
Corinne
Alors dans l'ordre, cher Père Noël, je voudrais une sorbetière (j'ai bien compris Nigel et les sorbets c'est en ce moment dès que le soleil revient) et ensuite je voudrais ce superbe livre.
RépondreSupprimerMerci Gracianne, tes oranges givrées donnent l'eau à la bouche.
J'aime cette idée de cuisine au jour au le jour.
RépondreSupprimerMagnifique introduction... quand à ta photo de sorbet, tu peux me dire pourquoi je n'arrête pas de saliver depuis que j'ai ouvert ta page?
RépondreSupprimerJe ne sais pas Mamina, pourtant il ne fait pas bien chaud aujourd'hui. La couleur peut-être?
RépondreSupprimerOh cette photo!!! Moi aussi j'en ai l'eau à la bouche!
RépondreSupprimerJustement j'ai annoncé à mon chéri que dans le nouvel appartement je veux qu'il y ait la place pour une sorbetière, je vais commencer ma collection de recettes avec celle-là!
J'aime aussi beaucoup la nouvelle décoration!
Voilà, tu m'as convaincu, pourtant je n'achète jamais de livres de cuisine en France ou si peu. Lors de ma prochaine virée de l'autre côté de la Manche, je sais quel livre rapporté. Même avec ce temps, je craque devant tes oranges givrées.
RépondreSupprimer...Les glycines sont magnifiques.
RépondreSupprimerSuperbe livre! Ta recette et ce que tu en dis donnent bien envie d'aller faire un tour chez Amazon... :-)
RépondreSupprimerUn sorbet qui ferait fondre plus d'un(e)... Superbe et appétissant, mais pour dans quelques jours car en ce moment on gèle, brrrr!
RépondreSupprimerC'est la sagesse même ce que dit cet auteur. J'essaie de respecter au maximum cela et aux premiers frimas je sors le gaufrier (bizarrement, j'ai jamais mis la recette).
RépondreSupprimerBon ton orange me fait envie mais dans le Nord, il fait un temps pourri, je viens même de mettre un peu de chauffage mais j'aime beaucoup les sorbets. Et puis aussi ta nouvelle banière...
Un temps² pluvieux et froid mais en voyant ce dessert je me dis que le soleil va arriver....Bisou
RépondreSupprimerMoi aussi je vai craquer!
RépondreSupprimeret ce sorbet, il me semble délicieux!
c'est si juste cette idée du bon plat pour la bonne saison, et je ne pense ps que j'en tiens assez compte !
RépondreSupprimerparfait le relooking de ton lbog, je suis jalouse, depuis le temps que j'essaie de m'y mettre et que je n'ai pas le courage ..
T'inquiète pas Eglantine, chez nous aussi on a fait un feu dans la cheminée ce soir. Mais ce sorbet je l'ai fait la semaine dernière, il faisait presque 30°, il y a de l'espoir.
RépondreSupprimerFranchement ce livre est un vrai plaisir à lire. Nigel Slater a mis le doigt sur ce que je cherchais à écrire, le bon plat, au bon moment. Merci Sibylle de m'avoir envoyé ce livre, il a été écrit pour moi - et pour quelques autres comme moi, nous sommes un certain nombre...
Quel très joli billet, et quelle jolie philosphie de la cuisine! C'est très bien dit et c'est très vrai!
RépondreSupprimerTien je suis curieux de lire ce livre du coup, en anglais en plus, cela changera de la littérautre scientifique que je lis tout les jours. Merci pour nous avoir raconté tout ca Gracianne !!!!
Biz
Claude
C'est un très beau texte (très bien traduit), qui donne vraiment envie de parcourir ce livre
RépondreSupprimerhum, c'est vrai que le bouquin donne envie, en lisant ce que tu en dis...
RépondreSupprimerje garde ta recette de sorbet, miam ! Par contre, ça te fait une glace de combien de litres, avec ces proportions ?
C'est une jolie idée d'associer le plat au moment idéal pour le préparer ou le déguster ... Tu m'as donné envie de me procurer le livre !
RépondreSupprimerTu me donnes envie de lire ce livre, car cuisiner au rythme naturel de la terre, quoi de plus logique et pourtant trop souvent oublié, aujourd'hui!
RépondreSupprimerTon sorbet a l'air délicieux, mais je n'ai pas encore sorti ma sorbetière et il ne fait pas très chaud depuis 3 jours!
Un livre pleins de bon sens et j'imagine de belles recettes
RépondreSupprimerfaut vraiment que je m'achète... une sorbetière. Moi, je crois que le bon moment pour manger un plat c'est quand on en a très envie (à part la choucroute, évidemment. La première choucroute ne peut se manger QUE le 1er novembre, mais c'est l'exception qui confirme la règle). Et on peut parfaitement avoir envie d'une raclette au mois d'août. Si, j'vous jure... même qu'elle peut être sacrément bonne. Le bon moment pour un plat, c'est aussi les bonnes personnes pour le partager. Avant tout. Après, c'est affaire de protocole et ça m'ennuie, et de produits de saison et là c'est un peu plus difficile à contourner. Je suis définitivement une bordélique qui ne rechigne certes pas à "cuisiner au rythme de la terre", dinde à Noël, agneau à Pâques, tarte aux fraises aux rameaux, qui n'en nie pas le plaisir, mais qui veux avant tout avoir du DESIR à faire et déguster, sans carcan supplémentaire, il y en a déjà bien assez ;)
RépondreSupprimer(sinon, bravo pour le relooking du blog !)
tu me tentes ! Moi qui aime les conseils de lecture. Je te fais 100% confiance.
RépondreSupprimerAnnie,
RépondreSupprimerBien sûr qu’on peut apprécier une raclette en été. Et un cassoulet aussi, pourquoi pas. Je ne crois pas que le sujet du livre soit de codifier quoi que ce soit. Nigel Slater suggère. Je n’en ai traduit qu’un court extrait, c’est évidemment trop limité pour se rendre compte. Ce qu’il cherche a écrire je crois, surtout, c’est l’harmonie qui peut exister entre l’aliment, le moment et le cuisinier, et qui crée ces petits moments de bonheur autour d’un plat. Cette harmonie peut parfaitement exister autour d’une raclette en été.
C’est quoi au fait cette histoire de choucroute le 1er novembre?
Dommage que les saisons soient déréglées et que ton orange givrée, un de mes desserts préférés, me fasse plutôt frissonner aujourd'hui... Et bien que je craque souvent sur des légumes hors saison, j'essaie de plus en plus de me raisonner et de suivre les préceptes de ton Nigel!
RépondreSupprimerHummm !! ça sent bon la glycine et le sorbet à l'orange, quel accueil agréable.
RépondreSupprimerQuelle belle idée ! J'ai cru comprendre que pour la fête des Mères, mon petit bonhomme m'avait commandé une sorbetière sur internet ! Voilà qui me permettra de la tester... dès qu'il fera plus de 13° dehors !
RépondreSupprimerce sorbet à l'orange ne m'echappera pas, ah ça non!
RépondreSupprimerJ'adore ta glycine (nous ne sommes pas zonés pour en faire pousser ici ;( quel drame!)aux fleurs (pas les feuilles) comestibles! Bravo! Pour la cuisine de saison, j'abonde dans ce sens car il y a des rituels qu'il est bon de conserver... faire la fête aux fraises locales, célébrer le sirop d'érable de l'année, cuisiner les mets traditionnels de Noël, ce qui n'empêche pas, dans les pays nordiques, de se servir de ce qui se trouve sur les étals, durant le reste de l'année. Il n'y a rien de meilleur que le local, en saison, cuisiné en fonction de. Je commence à congeler les produits frais locaux (j'ai en réserve des crosses de fougères pour cet hiver), je ferai de même pour les fraises et framboises que j'irai cueillir moi-même. J'aime bien le sorbet à l'orange, cela me rappelle mon premier voyage en France, avec les citrons givrés.
RépondreSupprimerRien n'équivaut le plaisir de recevoir des amis à la maison. C'est alors jour de fête.
Bonne semaine, Gracianne.
Je voulais essayer de trouver dans ce livre passionnant une recette qui te ressemble mais le problème c'est qu'il m'a sembler te croiser tellement souvent au fil des pages, des recettes, des mois... des saisons que finalement c'est devenu un évidence... l'amie te connait effectivement par coeur et ce livre te ressemble !
RépondreSupprimerQue tout ceci est vrai ! Juste pour le pain d'épices, c'est à l'automne que je le préfère :)
RépondreSupprimerPeut-être parce que je viens d'un endroit où il n'y a que deux saisons, je suis moins sensible au moment qu'à l'endroit... Ton sandwich au crabe, je le veux bien en plein mois de décembre, si c'est quand même au bord de la mer! (avec quatre doudounes!!)
RépondreSupprimerAutre exemple: si je vais en Savoie, même par 40°, il me faut ma tartiflette!! :-)
Bon, sinon, moi aussi j'ai fait un sorbet à l'orange la semaine dernière!!! (ou il y a deux ou trois semaines, plutôt, le temps file). Mais j'ai fait des bêtises, j'ai versé le sirop directement dans la sorbetière où se trouvait déjà la pulpe de mes oranges, et il a fait "des boules"... Je me disais justement que je devrais faire... comme tu as fait! Délayer d'abord le sucre avec l'orange...
Dernière chose: superbe glycine! (je me rappelle de celle que tu avais posté l'an dernier... :-))
C'est tellement vrai !
RépondreSupprimerMais d'un autre coté, pourquoi se priver d'un sublime sorbet au coin de la cheminée ;-))
oups bon d'abord belle déco qui annonce la chaleurt de l'été..
RépondreSupprimeret puis ce sorbet a l'orange pas toujours facile a faire il faudra que j'essaie...
mais en plus j'en profiterai pour faire commme F. Adria il rajoute une feuille de gelatine pour le rendre plus mousseux....
bises et a tres bientot
Belle présentation très mousseuse, pour un classique vraiment apprécié en fin de repas gourmand !
RépondreSupprimerTu as réussi à faire cette superbe recette par une belle journée de mai ?!!!!!! Mais quelle belle journée ? L'aurais-je louper.
RépondreSupprimerComme c'est juste et joliment dit !Et quelle belle interprétation de ce petit coup d efraîcheur dans une journée chaude de mai ! Je partage bien sûr ton avis mais parfois on a des envies irraisonnées et déraisonnables du type de celles de femmes enceintes... Ceci dit d'accord pour la saisonnalité des produits, les manger mûrs, au bons moments...
RépondreSupprimerJe me suis fait gronder (gentiment, hein ?) par la police à l'aéroport de New York pour cause de valise trop lourde ! Elle était presque vide à l'aller, et chargée de 52 kg de livres ( dont beaucoup de cuisine, mais pas le tien ...) au retour. j'ai dû en vider une bonne bonne partie que je me suis coltinés à la main dans l'avion ! Dur, dur !
RépondreSupprimerUn petit sorbet à l'orange serait le bienvenu, pour mon retour ...
Bisous
Hélène
merci pour la réponse, à mon avis tes 8 demi oranges ça ne doit pas faire plus d'un litre de glace, hein...
RépondreSupprimerj'aime bcp tout ce que tu écris, c'est très poétique et très "photogénique", oui, "photogénique" !!
RépondreSupprimerje ne pourrais pas hélas traduire aussi bien, mais là, j'adore..hop, in the pocket!
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