Rome, Le Latium, Sperlonga, la Campanie, Les Dolomites, la Côte Amalfitaine, Gaeta, la Toscane, les Colli Albani, Naples (dans le désordre). Edda, au travers de ses recettes, nous parle d’Italie. Avec ce léger accent, chantant, que gardent les expatriés de longue date, et cette grande nostalgie amoureuse d’un pays béni des dieux.
Un déjeuner de soleil en Italie, très joli prolongement de son blog, est un livre très personnel sur la cuisine simple et généreuse de son pays.
Il y a les recettes bien sûr, et elles sont belles et variées, « dall’antipasto al caffè ». Une introduction très gourmande aux produits italiens aussi, qu’elle aime, et ça se sent. Des trucs et des astuces de cuisinière italienne, qui font toute la différence dans la réalisation d’une sauce tomate ou d’une focaccia maison. Enfin des menus, liés aux lieux et aux saisons.
Mais avant tout, il s’agit d’une vision un peu idéalisée, nimbée de lumière, comme le serait le souvenir d’un lieu aimé, de sa cuisine d’Italie.
J’ai déjà publié plusieurs recettes d’Edda, j’aime sa cuisine, et surtout ses gâteaux traditionnels, riches de fruits secs et confits, dont elle donne toujours des versions simples à réaliser. En feuilletant le livre, j’ai su immédiatement quelle recette j’allais essayer en premier: celle des brutti ma buoni, littéralement « moches mais bon », ces irrésistibles petits gâteaux croquants aux noisettes, très proches des macarons mais avec le truc en plus qui fait le goût italien, et qui accompagnent si bien un café (quelque part, sur une terrasse, dans la lumière transparente d’un après-midi italien).
Brutti ma buoni
(pour une trentaine de pièces)
- 150g de sucre
- 100g de noisettes décortiquées
- 50g de poudre de noisette
- 2 blancs d’œufs
Préchauffer le four à 120ºC.
Faire torréfier les noisettes entières pendant une dizaine de minutes. Oter les peaux qui s’en vont facilement en les frottant dans un linge. Les mixer par à-coups avec 50g de sucre pendant 5 minutes. On obtient une poudre grossière. Ajouter à cette poudre la poudre de noisette et 50 g de sucre.
Augmenter la température du four à 150 ºC.
Fouetter les blancs en neige en ajoutant le sucre restant (50g) en deux fois, jusqu’à obtenir des blancs brillants. Incorporer délicatement le mélange précédent aux blancs montés, à la maryse, en soulevant la masse du bas vers le haut.
Verser ce mélange dans une casserole à fond épais et la faire sécher à feu très doux pendant une dizaine de minutes environ. La pâte doit se détacher des parois.
Sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé, former de petits tas à l’aide d’une cuillère à café. Enfourner pendant une vingtaine de minutes, jusqu’à ce que la surface devienne sèche et luisante. Les biscuits seront encore légèrement moelleux chauds mais durciront par la suite. Laisser refroidir sur une grille. Ils se conservent bien une semaine dans une boite hermétique.
Hummmmmm... comme ils doivent être bon !
RépondreSupprimerlà tout de suite dans mon café .....c'est trop beau
RépondreSupprimermerci à vous deux
Ces beaux biscuits me rappellent les Amaretti. Les noisettes ont remplacé les amandes.
RépondreSupprimerCe n'est pas loin, mais pas tout a fait la même chose. Dans les amaretti, on ne précuit pas la pate. Ils se gardent moelleux assez longtemps.
RépondreSupprimerCeux-ci sont croquants et rappellent plutôt une meringue, en plus élastique. Difficile à expliquer.
Une idée à retenir, j'ai l'habitude de faire des amarettis mais tu dis qu'il sont plus secs peu importe ce doit être extra.
RépondreSupprimerGracianne merci infinment pour tes mots, tas description et pour cet hommage ! Il sont parfaits tes brutti ;-)
RépondreSupprimerJe ne crois pas que c'est une vision idéalisée de la cuisine. Certes, on ne mange pas bien partout et il y a un peu de nostalgie (c'est normal, alors que quand j'y vivais je m'énervais pour les petits problèmes du quotidien ;-) L'Italie, la vraie, je la vis encore beaucoup aujourd'hui souvent pendant de longues périodes de l'année et ma famille est encore là-bas. C'est plutôt les sensations que cette cuisine continue à me donner (et pas qu'à moi ;-), ses couleurs et ses parfums. J'avais envie de les transmettre, sortir des clichés étrangers, proposer des plats que l'on mange vraiment au quotidien depuis toujours... Voilà ;-)
Edda, je me suis peut-être mal exprimée. Bien sûr que tu la vis au quotidien cette cuisine, tout comme moi d'ailleurs, bien que je ne sois pas italienne. Mais il y a quelque chose dans tes mots et tes images qui fait de chaque recette un peu une icône, tu vois ce que je veux dire? Le fait que chaque recette transmette une image, une histoire, un lieu…
RépondreSupprimerEn tout cas, je l'ai aimé ton livre, et je n'ai pas fini d'en faire le tour.
Des biscuits merveilleux! parfaits avec un petit Vin Santo... Et un livre que j'adorerais posséder.
RépondreSupprimerBises,
Rosa
@ Gracianne : merci :-)
RépondreSupprimerOui oui je vois très bien...et tu as peut-être raison ;-) L'idée était de présenter des plats tous différents, déclinables bien sûr, mais avec leur univers...d'où la sensation d'îcone.
Ceci dit, ça reste un livre vécu et très pratique.
P.S. Tu m'a redonné envie de brutti ma buoni...
ah, cela me rappelle mes vacances au Piemont, pays de la noisette....
RépondreSupprimerça remplace tout à fait les bredele :)
RépondreSupprimerje ne pourrais pas faire ça dans mon petit four, un peu trop capricieux et pas assez sec (de toutes façons je n'ai pas non plus de terrasse sous la main :)
Ouh !! ce sont des petites choses délicieuses qui plairaient beaucoup à mon mari !!
RépondreSupprimerJe regrette tant que ma grand mère italienne ne m'ai pas transmit sa cuisine. il faudra que je feuillette ce beau livre.
Merci à vous deux pour cette belle recette mesdames ;o)
tout le monde dit beaucoup de bien de son livre
RépondreSupprimerC'est bien aussi, une version idéalisée ... je comprends tout à fait ce que tu as voulu dire ...
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore vu ce livre mais il devrait me plaire, c'est sûr ... BOn, j'essaierai ces biscuits et verrai s'ils arrivent à piquer la place des amaretti si chers à mon coeur ... ;o)
Bisous
Hélène
Je n'essaierai pas cette recette n'étant pas dans "ma" maison mais je la retiens ainsi que ce beau livre qui m'inspire énormément !!!!
RépondreSupprimerMerci les filles !!!!
Bonne journée à toi Gracianne !
Solo buoni :) non brutti!
RépondreSupprimerJ'ai déjà fait ce genre de petit biscuit aux noisettes, ils sont délicieux!
RépondreSupprimerJe crois que moi aussi je vais me
RépondreSupprimerl'offrir ce joli livre, il s'ajoutera
à tous les autres qui parlent de
cuisine italienne des plus grands
(Carluccio, Medici ..) au plus modeste
Mary Reynolds. Ce dernier m'a souvent
inspiré. Je vais ajouter aux bicotti di
Prato les buoni non brutti comme dit
Enrico.
Bon WE
J'adore le joli blog d'Edda mais je savais pas qu'il y avait aussi un livre - quelle joie! Merci beaucoup pour cette recette très alléchante que j'ai hâte de tester.
RépondreSupprimerC'est presque un bredele italien ;o)
RépondreSupprimerBelle fin de semaine
Ah mais la photo du livre viens de chez toi ! Ils sont fidèles à l'original et surtout ça donne envie d'en prendre un en passant.
RépondreSupprimermerci de ton passage
Bises et bon dimanche