vendredi 10 août 2007

Pizza Basquaise


Hoquy - Juillet 2007

Saisir l'instant, du moins tenter. Essayer de retenir ce moment de paix, la lumière du soir après l'orage, les derniers rayons de soleil jouant sur les prés.
Ici, je n'ai pas d'ordinateur, mais mon éternel carnet à spirale. Je peux essayer. Même si c'est illusoire, comment retenir un instant de pur bonheur?
Les cloches des vaches tintent doucement dans le pré à côté. Les enfants jouent aux cartes avec leur père. Tout autour, les volets des fermes sont déjà clos, c'est l'heure du journal, du compte-rendu de l'étape du Tour de France.

Mes tentatives d'écriture se sont arrêtées là, avec la fin de la partie de cartes et le retour des enfants. Les vacances ne sont décidément pas faites pour l'introspection, mais pour la vie.

Ce soir là, nous avons mangé un bol de soupe de légumes, et puis des oeufs de la ferme de mon cousin, avec de la ventrèche. Celle dont notre ami JCP, un véritable poète de la ventrèche - entre autres choses - parle si bien:

Une ventrêche (fine) jetée dans une poêle jusqu'à ce qu'elle croustille et parte en gaufrette dans la bouche. Réserver. dans le gras résiduel, des oeufs au plat. Pas de sel.
Sur l'assiette, la ventrêche. Sur la ventrêche, les oeufs frits. Une neigeotte de Piment d'Espelette sur les jaunes.
Et puis un cidre basque de chez Txopinondo à Ascain.
Et c'est Byzance à son apogée.

En souvenir de ce soir de calme au Pays Basque, je nous ai préparé une pizza Basquaise. Franchement, un pur délice, une des meilleures que j'ai faite.


Pizza Basquaise
Pâte
  • 13 cl d'eau
  • 1 cc de sel
  • 2 cs d'huile d'olive
  • 225 g de farine T55
  • 1 sachet de levure de boulanger
Machine à pain programme pâte - 1h10.

On peut la faire à la main, en pétrissant longuement (environ 15 minutes), puis en laissant reposer sous un torchon, au tiède, pendant 1 heure. Une fois la pâte levée l'étaler sur un carré de papier sulfurisé fariné. On doit avoir une grande pizza assez fine. Préchauffer le four thermostat 8 (pour moi 220°C/cuisson combinée)

Garniture
  • 2 cs de sauce tomate fraiche
  • 1 boule de Mozarella (125g)
  • 1 oignon émincé finement
  • 1/2 poivron rouge, épépiné, émincé finement
  • 1/2 poivron vert, épépiné, émincé finement
  • 250g de tranches très fines de ventrèche Basque au piment d'espelette
  • 2 oeufs
  • thym frais
  • piment d'espelette
Couper la mozarella en petits dés. Etaler une fine couche de sauce tomate sur le fond de la pizza. Ajouter la mozarella puis l'oignon et les poivrons émincés. Parsemer de thym frais. Découenner les tranches de ventrèche, les couper en deux et les disposer sur la pizza. Saupoudrer le tout de piment d'espelette.
Enfourner pour environ 15 minutes.
Pendant ce temps casser chaque oeuf dans un bol en conservant très peu du blanc. En fin de cuisson, faire glisser doucement les oeufs sur la pizza et ré-enfourner pour environ 2 minutes.

45 commentaires:

  1. Encore un bien joli moment de poesie. Et outre la jolie pizza, cette photo de la fillette qui se balance, j'adore!

    RépondreSupprimer
  2. Fan, je suis de ces photos suspendues dans le temps et de ces bons ingrédients. La pizza devait être exquise, c'est sûr.

    RépondreSupprimer
  3. Tss, on n'est pas vendredi pour la pizza ! Mais vu ces saveurs basques, on te pardonne. Où trouves tu de la ventreche toi ? Ca se commande chez le boucher tu crois ?

    RépondreSupprimer
  4. Comme nous vivons sur un rythme vacances, je n'avais pas capté avant de lire ton billet que nous étions vendredi :)
    Elle est magnifique cette pizza basquaise. Inspirée par le terroir :)

    RépondreSupprimer
  5. Je bave devant cette pizza du vendredi qui doit être un délice.
    Mais, à part la pizza, tu as raison, les vacances sont faites pour vivre sans trop penser si possible!

    RépondreSupprimer
  6. Mince, mais pourquoi ta plume s'est arrêtée là, je commençais tout juste à rêver au milieu des prés.....ta pizza pleine de soleil me séduit beaucoup en tout cas!

    RépondreSupprimer
  7. Ta pizza me rend baba, moi qui d'habitude n'aime pas les oeufs dessus ! J'ai faim ;-)

    Par contre, par quoi remplacer la ventrèche basque au piment d'espelette ?

    Bizzz

    RépondreSupprimer
  8. Mais oui, on est vendredi :)
    Flo, je suis désolée, mais la ventrèche basque, ça ne peux pas vraiment se remplacer par autre chose, même par sune de vos délicieuses charcuteries alsaciennes.
    Je l'ai ramenée du Pays Basque Tiusha, mais on en trouve à Paris (13 rue Vignon 75008 PARIS) et dans d'autres villes de France, dans les boutiques de Pierre Oteiza, spécialiste du porc noir des Aldudes.
    Il existe aussi des sites de vente de produits basques en ligne, mais je ne peux vous en conseiller aucun, ne les ayant pas essayés.

    RépondreSupprimer
  9. Ah, j'allais justement poser cette question, où trouver une bonne ventrèche? Le piment d'Espelette, et les poivrons, pas de problème, je les cultive.

    Chez nous, c'est aussi pizza le vendredi soir, édit des enfants.
    Sans la ventrèche ce ne sera pas la même, mais essayera d'y ressembler un peu :-)

    Quelles jolies photos! Celle de La Fille à la balançoire est émouvante.

    RépondreSupprimer
  10. Voilà une pizza qui change et qui donne envie !!

    RépondreSupprimer
  11. De très belle photos, un joli texte et pour finir une pizza tellement appétissante que j'en sens l'odeur, tu aurais pu pousser la basquitude jusqu'à y mettre du fromage de brebis à la place de la mozarella...

    RépondreSupprimer
  12. J'ai pensé à ça Bergeou, tu sais, mais ça ne fond pas pareil :)

    Au fait, j'ai oublié de le préciser, la photo de la fillette à la balançoire n'est pas de moi, mais de mon homme. C'est souvent le cas quand elles sont réussies.

    RépondreSupprimer
  13. à la lecture des premières lignes, je me suis : tient, elle cite du Philippe Delerm. tes mots m'ont fait penser à "la première gorgée de bière". ces instants fugaces mais qui rendent heureux, comme de te lire chère Gracianne.
    et cette pizza toute une poèsie...basque ;o)

    RépondreSupprimer
  14. Très tentants tous ces parfums

    RépondreSupprimer
  15. alors là, Gracianne, je suis comblée! par le texte, les images et la recette! Welcome Back! Pour la ventrèche, je vais demander à ma soeur qui a un pied à terre à Biarritz, d'en apporter en septembre car tes allusions récentes m'obsèdent. Il faut que j'y goûte! :-D

    RépondreSupprimer
  16. Quoi, c'est déjà vendredi. Ah ah ah écrire avec les enfants, mission impossible. Comme tu l'as si bien résumé, les vacances, c'est prendre le temps de vivre et regarder nos enfants. Quel beau spectacle ! Encore une fois tu me régales avec cette pizza. On dirait un paysage bucolique du Vexin la 1er photo.

    RépondreSupprimer
  17. C'est vendrdi mais pas encore le week-end pour moi. Faudra attendre dimanche soir.
    Pour me consoler, j'aurais bien croqué dans ta pizza basquaise que est des plus allèchante.

    RépondreSupprimer
  18. Cette pizza a tout pour me plaire! Que de beaux et succulents ingrédients pour une évasion culinaire...
    J'adore tes photos (surtout la 2ième) car elles ressemblent à des images sorties d'un rêve!

    Bises,

    Rosa

    RépondreSupprimer
  19. Comme certaines, je n'avais pas tilté que nous étions vendredi ;-)
    elle est belle cette pizza, je crois que c'est ma préférée depuis le début, j'aimerais bien la gouter !
    tu féliciteras l'home au passage pour sa photo de petite fille sur balançoire, elle est vraiment belle !

    RépondreSupprimer
  20. Très très jolie, la photo de la balançoire (même si elle n'est pas de toi). Très poétique.
    De la pizza, j'en ai fait hier. Je tenterais bien la tienne. Suffit juste de trouver de la ventrèche (et à la Grande Epicerie, tu crois qu'il y en a ?).

    RépondreSupprimer
  21. Elle a l'air extra ta pizza et bien basquaise. Ta photo du reste est super réussie et rend bien hommage à la cuisinière. Bises.

    RépondreSupprimer
  22. Merci pour ta réponse ! Je vais voir sur le net si je trouve un site marchand ;-)

    Bizzzz Flo

    RépondreSupprimer
  23. Allez, ne désespère pas, tu trouveras bien un instant l'an prochain pour écrire un second paragraphe! Appétissante pizza, et du coup l'envie de passer rue Vignon à mon retour la semaine prochaine. Pour l'instant, je donne dans la panzetta corse, les basques n'ayant pas encore trouvé le chemin des abers!
    + compliments au photographe et à la petite fille au trapèze!

    RépondreSupprimer
  24. J'adore ton billet...!!! Les photos sont belles mais la deuxième...elle a quelque chose qui me parle beaucoup...

    Tu touches toujours une corde sensible chez moi, ne t'arrêtes pas d'accord?

    xxxxx

    RépondreSupprimer
  25. Ô ventrêche basque,
    quand tu nous tiens!

    Ne dis surtout pas à ma mère que je suis "poète de la ventrêche basque", elle me croit flibustier
    dans les bouges de Setùbal.

    RépondreSupprimer
  26. humm encore une pizza ! j'en veux !!

    RépondreSupprimer
  27. la ventrêche ,les oeufs ,ho....lala.que de vieux souvenirs qui me remontent en bouche .il y a longtemps que je n'en ai plus goûté :))!
    mais quelle belle pizza basque !!

    RépondreSupprimer
  28. Magnifique petit texte, sa brièveté en fait un moment fugitif, de ceux qui marquent; et bravo au papa, que de talents conjugués!
    A bientôt.

    RépondreSupprimer
  29. Oh làlàlà la poitrine roulée du Pays Basque avec des oeufs c'est une merveille alors en pizza !!! En même temps, elle est tellement parfumée cette poitrine qu'elle impose vite sa personnalité !

    RépondreSupprimer
  30. Le mouvement de la balançoire arrête le temps... la pizza, elle, remet en marche l'appétit ! et dire que je disais toujours bof bof face à ce plat et que maintenant je suis en train de me demander comment avoir l'asile au pays basque ! étrange comme les choses changent... sans doute que le temps ne s'est pas vraiment arrêté...

    RépondreSupprimer
  31. Que de beaux souvenirs! Le pays basque est un des plus beaux endroits que j'ai visités. Ta pizza me fait bien envie mais je ne saurais où trouver de la ventrêche basque...

    RépondreSupprimer
  32. Quelle jolies photos (comme d'habitude !) .... Cette pizza, 'est tout un voyage dans l'assiette !

    RépondreSupprimer
  33. sympa cette pizza, tu vas voir, tu vas finir par arriver a me faire manger de la ventreche ;o)
    bon dimanche !

    RépondreSupprimer
  34. Miaaaam ! Elle a l'air terrible ta pizza :)

    RépondreSupprimer
  35. si tu trouves comment capturer et garder ce bonheur, je veux bien savoir ton secret..mais n'est il pas tout simplement timide et ne se cache t'il pas simplement dans un sourir, un clin d'oeil ou un paysage ? ^^ Merci pour ton joli billet qui m'a fait "voyager" quelques instants! biz

    RépondreSupprimer
  36. il y a des choses comme ça qu'on ne peut reproduire qu'avec les produits, les vrais, alors bravo d'avoir su redonner des couleurs de vacances à ta pizza du vendredi soir, ça fait bien envie :)

    RépondreSupprimer
  37. Huuum, même la pizza si souvent galvaudée, tu lui rends toute sa noblesse, bravo, une belle idée que cette pizza, dont je saurai m'inspirer.

    RépondreSupprimer
  38. Un instant magique... J'y étais! :-)

    Que c'est beau!

    Et la pizza, mamma mia! ;-) C'est quasiment de la gastronomie, une pizza pareille!

    RépondreSupprimer
  39. "Les vacances ne sont décidément pas faites pour l'introspection, mais pour la vie."
    Jolie phrase et magnifique pizza qu'il me tarde de déguster.

    RépondreSupprimer
  40. Je viens confirmer, elle est excellente même si on a que de la pancetta au lieu de la ventrèche.
    Merci Gracianne.

    RépondreSupprimer
  41. Je ne sais plus de quoi j'ai envie: des vacances au pays basque, une pizza, des oeufs avec de la ventrèche, une balançoire??
    Gracianne, tu me fais tourner la tête!

    RépondreSupprimer
  42. miam ! que tout ca donne envie... de manger et surtout de "savoir-faire". Moi nadine, piètre cuisinière, rêve de ravir les papilles, je te mets dans mes favoris, et vais essayer quelques recettes. Je crois que si je m'y mets sérieusement, il me falloir investir dans une machine à pain, parce que ca c'est ce que je préfère Le Bon Pain...

    RépondreSupprimer
  43. Hier soir, il a suffit que cette pizza sorte du four pour que l'on se retrouve transporter entre Cambo et Hasparren.
    Merci Gracianne.

    RépondreSupprimer