Il faut bien partir un jour. A moins de décider de rester, d’oublier les banlieues et leurs trains tout gris, les Parisiens à la triste figure. Faire une escale définitive au pays des vacances, ouvrir un restaurant sur le port, acheter le poisson directement aux pêcheurs, ralentir le rythme, et l’hiver….Ah oui, l’hiver, c’est long l’hiver sur une île de Bretagne, c’est froid et humide et gris aussi, il faut être solide.
Bon, rentrons à Paris. Après tout la ville est si belle et calme en août quand tous les habitants sont partis et que ceux qui restent ont encore le sourire des vacances. Et puis les aller-retours quotidiens du Gisors-Paris c’est plutôt sympa, c’est le café du commerce ambulant, la campagne qui transhume vers Paris, et un formidable salon de lecture aussi.
Autrefois, à chaque fois que je quittais l’île je pleurais. J’ai un peu plus confiance maintenant, je sais que je reviendrai.
Avant de partir, attablons nous devant un carrelet rôti sur son lit de petits légumes de Belle Ile.
Le carrelet est un poisson un peu boudé, probablement parce qu’il ne se conserve pas très bien et prend vite un goût d’ammoniaque. D’ailleurs, je ne l’achète jamais qu’au bord de la mer. Mais frais, c’est un poisson délicat, à la chair blanche, fine et moelleuse. Par contre, la peau n’est pas bonne. Mais une fois le poisson cuit, elle s’ôte facilement.
Carrelet rôti sur son lit de petits légumes de saison (pour 4 personnes)
- 1 beau carrelet d’1 kg
- 3 petites courgettes jaunes
- 4 pommes de terre moyennes
- 1 poivron vert
- 4 oignons nouveaux
- 4 tomates
- 3 gousses d’ail
- 1 citron
- thym, romarin, fenouil sauvage, 1 feuille de laurier
- sel, poivre, piment d’espelette
- 1 verre de muscadet
- huile d’olive
Enfourner et laisser confire les légumes pendant une vingtaine de minutes.
Nettoyer, laver et sécher le carrelet. Un fois les légumes un peu confits, disposer le poisson sur ce lit douillet, saler, poivrer, arroser d’un peu d’huile d’olive et laisser cuire encore environ 20 minutes (tout dépend de la taille du poisson et de la chaleur du four.
Pour servir, ôter la peau et détailler les filets. Si l’osmose a réussi, votre poisson devrait avoir pris un peu du goût du mélange de légumes, et les légumes devraient être parfumés du fumet du poisson. C’est une recette qui est parfaite aussi – et même encore meilleure je crois – avec la dorade.
comme je t'envie d'etre allée a Belle Isle ! C'est le lieu de mes vacances depuis moults années ! j'adore cette ile et par dessus tout, ses poissons, ses agneaux et ses paysages.....
RépondreSupprimerle retour a paris sous la grisaille doit etre bien dur !
bon courage
Avec le temps qu'il fait actuellement dans l'Eure (je sais de quoi je parle !!!) je te comprends. Moi c'est quand je quitte l'Ardèche que je pleure un peu (en cachette !)
RépondreSupprimerQuoi de meilleur et de plus motivant dans l'année que de penser y retourner !!
J'ai travaillé à Gisors il y a quelques années j'y avais une classe ;-)
Tout à fait d'accord : le carrelet, c'est délicieux... mais délicat !
RépondreSupprimerComme je te comprends Gracianne, Belle Ile c'est un endroit magique (comme souvent les iles d'ailleure, c'est pt-etre le propre d'une ile) très bon courage pour ton retour dans notre région! et puis un si beau carrelet, ça doit consoler un peu quand meme!
RépondreSupprimerce n'est qu'un au revoir...
RépondreSupprimerTu reviendras à Belle Ile, elle sera toujours là. En attendant, le carrelet, c'est délicieux.
RépondreSupprimerJe pleurais aussi qund je quittais Belle Ile... Merveilleuse terre ! Bon retour, chargé d'émotions culinaires et autres...
RépondreSupprimerComme je te comprend quitter une si belle île doit être un déchirement. Mais, le parc du vexin c'est plutôt joli! Et ce carrelet me semble délicieux.
RépondreSupprimerParis en août, longues errances pour trouver une boulangerie ouverte, on va jusqu'à aborder des inconnus qui portent du pain sous le bras. Complicité entre Parisiens, pendant une fraction de seconde!
RépondreSupprimerbon retour et il faut simplement penser aux prochaines !!
RépondreSupprimerC'est sûr que partir d'un si bel endroit pour retrouver la grisaille parisienne n'est pas forcément plaisant et la fin des vacances non plus !!!
RépondreSupprimerQuelle belle recette tu nous fais partager aujourd'hui, une recette de poisson simple et gouteuse assurément.
On sent bien le pincement au coeur!
RépondreSupprimerBon, comme tu sembles le dire, il faut voir le bon côté des choses, il y a du bon partout!
Tu sais Gracianne "partir ,c'est pour mieux revenir" ,je sais on a le coeur gros mais l'espoir est là et les souvenirs sont toujours présents....Bon courage ,je t'envoie du soleil de GUYANE,bisous
RépondreSupprimeril est bien nostalgique ton billet, c'est vrai que la reprise est dure mais tu as bien fait de te consoler avec ce carrelet
RépondreSupprimerBises d'une Cathy qui ne va peut-être pas partir ce we finalement
Un brin mélancolique? On le comprends. BelleÎle? on dirait que tous les bloggueurs de le terre y ont fait escale un jour.
RépondreSupprimermais Paris au mois d'ouut c'est sympa aussi.
Ton carrelet nous fait de l'oeil.
Serai-je la seule à adorer la peau (ou de la plie) quand elle est dorée au beurre demi-sel?
Un salut lointain pour accompagner ton retour dans le tumulte !!! Mais comment dit-on carrelet ici... d'ailleurs et poisonnier... bon je vais peut-être attendre mon retour !
RépondreSupprimerCe n'est qu'un au-revoir Belle Ile.
RépondreSupprimerahhhhh tu me donnes vraiment envie d'y aller ! Merci de partager ce joli moment !
RépondreSupprimerGracianne
RépondreSupprimerC'est tellement çà. Quand on est vraiment en vacances, on tombe eb amnour avec l'endroit et on se met à échaffauder des plans pour s'y installer à demeure. Je t'envie.
Tarzile
Ahhhhh....
RépondreSupprimerces lieux de vacances si magiques....
Mais serait-ils aussi sublimes avec le train-train quotidien ????
J'en doute fort... mais se n'est que mon humble avis, douce Gracianne !!!!
Bizessssssss
La Zaza
Chère Gisorsienne (et oui, j'ai appris un mot aujourd'hui !),
RépondreSupprimerstatistiquement parlant, ta nostalgie l'emporte sur ton carrelet (j'avoue que je fais partie de celles qui le boudent : trop de peau sans doute). Et pour ajouter ma pierre à l'édifice j'ai juste une question : qui apprécierait encore les vacances si elles duraient toute l'année ?
IL est bien beau ton carrelet, bises à la rentrée pas d'ordi depuis deux mois !
RépondreSupprimersi je devais retourner là bas, je ferai obligatoirement une escale chez Riguidel pour un far ET un kouign amann :o)
RépondreSupprimerPourquoi on aime tant les vacances? C'est parce qu'elles ne durent jamais longtemps et qu'elles laissent d'excellents souvenirs!
RépondreSupprimerJe l'aimerait bien ce carrelet, moi!
Ce que dit Tarzile est tellement vrai...
RépondreSupprimerEn tout cas, tu me donnes envie d'aller faire un tour a Belle-Ile que je ne connais pas encore.
Je sais ce que c'est que de pleurer en quittant une île qu'on aime... J'espère que tout comme toi, ça me passera un jour... En attendant, je n'ai jamais gouté de carrelet, mais tu m'en donnes envie. Bises et courage pour cette rentrée!
RépondreSupprimerc'est sûr, il faut toujours partir.. ne serait ce que pour pouvoir revenir! tu vois, même si les années passent et que je sais que je vais y revenir, je verse toujours une larme en quittant ma Bretagne...
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